Il se passe trop de choses pour mettre cartes sur table
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Les libéraux de Trudeau investiront plus de 8 milliards de dollars dans la défense nationale, mais le budget de jeudi a fourni peu de détails sur les engagements continus du Canada envers ses partenaires stratégiques.
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L’argent s’ajoute aux augmentations déjà établies dans la politique de défense nationale du Canada de 2017, Strong, Secure, Engaged (SSE).
Les détails sur la destination de cet argent — ainsi que les engagements de financement du Canada envers des partenariats stratégiques comme l’OTAN et le NORAD — seront déterminés à la suite d’un examen approfondi de la politique de défense du Canada.
Un haut responsable du gouvernement s’exprimant sur le contexte du budget de jeudi a déclaré aux journalistes que trop de variables étaient en jeu – y compris des tensions accrues après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, des questions en suspens entre le Canada et les États-Unis et le NORAD, et le rôle continu du Canada au sein de l’OTAN – pour épeler clairement les intentions du Canada dans le budget de 2022.
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Lire le texte intégral du budget fédéral 2022 de la ministre des Finances Chrystia Freeland
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Lire la suite de notre couverture du budget 2022
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« Ce que vous voyez dans le budget est une décision du gouvernement de faire en sorte que ces processus se poursuivent sans que le Canada ne mette toutes ses cartes sur la table », a déclaré le responsable.
« Nous sommes certainement prêts, et des dispositions ont été prises, pour intensifier la modernisation du NORAD et de l’OTAN, mais les discussions doivent se poursuivre. »
L’examen, qui promet d’être de grande envergure, comprendra l’évaluation de la taille et des capacités de la puissance militaire du Canada, la vérification que nos troupes sont équipées des outils et des ressources dont elles ont besoin, ainsi que le rôle des FAC au pays et dans le monde.
D’autres décisions de dépenses, a-t-il dit, seront prises une fois l’examen de la politique terminé.
Aucun échéancier n’a été fourni quant à la date à laquelle cet examen pourrait avoir lieu.
Au cours des cinq prochaines années, le Canada dépensera 6,1 milliards de dollars pour répondre aux priorités de défense, notamment la défense continentale, les engagements envers les alliés du Canada et l’investissement dans de nouveaux équipements et technologies.
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Le piètre état de l’armée canadienne – mis à nu en raison des compressions budgétaires et du manque d’équipements modernes et appropriés – est revenu hanter les libéraux de Trudeau après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cela a semblé pousser le gouvernement à dépenser davantage pour la défense nationale, a déclenché une vague de nouvelles annonces – notamment la décision le mois dernier d’aller de l’avant avec l’achat de 88 avions de combat F-35.
La décision de remplacer la flotte obsolète de CF-18 Hornet du Canada par l’option de chasseurs polyvalents de Lockheed Martin plutôt que l’avion Saab AB Gripen a été controversée – en particulier depuis que les libéraux ont formé leur gouvernement en 2015 sur la promesse de ne pas dépenser un seul centime en F- 35s, le chef libéral de l’époque, Justin Trudeau, accusant les conservateurs de Harper d’être « attachés de manière déraisonnable ou malsaine » au jet.
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Alors que l’accord du Canada avec Lockheed Martin ne sera finalisé que plus tard cette année, la ministre de la Défense, Anita Anand, a déclaré en mars que 19 milliards de dollars avaient été budgétés pour l’achat, mais que le coût final serait ajouté à une date ultérieure.
Les dépenses de défense du Canada, avec les investissements supplémentaires annoncés dans le budget de 2022, s’élèveront à environ 1,5 % du PIB.
C’est en hausse par rapport à 1,36 % l’an dernier, mais toujours en deçà du repère de dépenses de défense de 2 % exigé par l’OTAN et demeure parmi les engagements de financement les plus faibles de l’alliance, faisant passer le Canada devant l’Italie, le Danemark, la République tchèque, l’Albanie et les Pays-Bas. sur les chiffres de l’année dernière.
Le Canada est sur la bonne voie, selon le gouvernement, pour doubler les dépenses de défense entre l’introduction de l’ESS en 2017 et 2027.
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L’année dernière, le Canada s’est engagé à verser 252,2 millions de dollars sur cinq ans à notre mission actuelle du NORAD, en vue d’un programme de modernisation prévu.
Les priorités pour la modernisation du partenariat de défense nord-américain comprennent l’accent mis sur la protection du Nord canadien, y compris l’étude des systèmes radar transhorizon de nouvelle génération destinés à compléter – et éventuellement à remplacer – le système d’alerte du Nord existant.
Dans le budget précédent, le Canada a alloué une contribution de 847,1 millions de dollars sur cinq ans à nos engagements envers l’OTAN, mais il reconnaît qu’il peut faire plus.
Le Canada augmentera son rôle dans l’opération REASSURANCE — la réponse continue des FAC pendant huit ans à l’agression russe en Ukraine — à 1 260 personnes, soit une augmentation de près de 40 %.
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Le budget réservera également 100,5 millions de dollars au cours des six prochaines années pour réparer la culture des FAC, et comprend le renforcement de la haute direction, la modernisation du système de justice militaire du Canada et le renforcement des services de justice réparatrice, y compris l’encadrement et le règlement des différends.
Trois millions de dollars de ce montant, à compter de cette année, proviendront du financement existant. 144,3 millions de dollars sur cinq ans serviront à faire en sorte que les programmes de santé et de conditionnement physique soient mieux adaptés aux femmes et aux membres des FAC de genres divers.
De nouvelles ressources de prêt – jusqu’à 1 milliard de dollars – seront mises à la disposition du gouvernement ukrainien.
Le budget de 2022 comprend également une aide militaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine, ainsi que l’intention de clarifier les pouvoirs du ministre des Affaires étrangères du Canada de saisir et d’aliéner les biens appartenant à des fonctionnaires et oligarques russes spécifiquement sanctionnés par le Canada.