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Après avoir rejeté un appel du Bureau de la concurrence du Canada visant à traiter les tests de résistance hypothécaire de manière égale au moment du renouvellement, que l’emprunteur reste dans la même institution financière ou change d’établissement, le principal régulateur bancaire du pays a changé d’avis.
Quinn Watson, directeur des communications et des affaires parlementaires au Bureau du surintendant des institutions financières, a déclaré mercredi que le régulateur prévoit informer officiellement le secteur bancaire en novembre que les « transferts directs » d’un prêt hypothécaire non assuré vers une nouvelle institution financière n’obligeront pas le nouveau prêteur à évaluer l’emprunteur à l’aide du test de résistance du taux minimum admissible. Ces transferts doivent être effectués sur la base du calendrier d’amortissement et du montant du prêt en vigueur, a-t-il déclaré.
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Le taux d’admissibilité à un prêt hypothécaire non assuré est le taux contractuel plus deux points de pourcentage, ou 5,25 %, selon le taux le plus élevé, et a été mis en place pour aider à garantir que les emprunteurs puissent faire face à une augmentation des taux d’intérêt ou à des dépenses ménagères plus élevées pendant la durée du prêt hypothécaire.
Les acteurs du secteur s’étaient plaints du déséquilibre qui exigeait que le test de résistance soit appliqué à nouveau lors d’un changement de banque, mais pas lors du renouvellement d’un prêt auprès de la même institution financière. De plus, en 2023, le ministère des Finances a précisé que les prêts hypothécaires assurés n’avaient pas besoin de passer à nouveau le test de résistance si l’emprunteur changeait de prêteur au moment du renouvellement. En mars, le Bureau fédéral de la concurrence s’est prononcé en faveur du fait que les personnes ayant des prêts hypothécaires non assurés devraient pouvoir changer d’institution financière sous réglementation fédérale sans être soumises à nouveau au test de résistance.
« Lorsque les consommateurs renouvellent leur prêt hypothécaire, leur capacité à passer à une offre de prêt hypothécaire concurrentielle est essentielle pour s’assurer d’obtenir le meilleur taux et les meilleures conditions pour répondre à leurs besoins », a déclaré le Bureau de la concurrence dans un mémoire au ministère des Finances, soulignant que la part des prêts hypothécaires non assurés a augmenté, atteignant 73 % d’ici la mi-2023.
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« Cette règle rend difficile, voire impossible, pour certains propriétaires de trouver un nouveau prêteur et de profiter de taux d’intérêt moins élevés. Lorsqu’un emprunteur ne peut pas changer de prêteur, le prêteur actuel n’est confronté à presque aucune concurrence et peut offrir des taux plus élevés à ces emprunteurs captifs sans craindre de perdre leur clientèle. »
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À l’époque, dans des déclarations à plusieurs médias, le BSIF avait répondu qu’il n’avait pas l’intention d’apporter de changements, les responsables de la réglementation suggérant que les nouveaux prêteurs devraient évaluer les risques de leurs nouveaux clients plutôt que de se fier à la souscription effectuée par le prêteur précédent.
Toutefois, Watson a déclaré que le BSIF a maintenant décidé d’effectuer le changement, mais uniquement pour les soi-disant changements directs, un changement qui doit être officiellement communiqué aux institutions financières dans le cadre du projet pilote de publication réglementaire trimestrielle du BSIF le 21 novembre.
« Nous écoutons ce que nous avons entendu de l’industrie et des Canadiens au sujet du déséquilibre entre les emprunteurs hypothécaires assurés et non assurés au moment du renouvellement de leur prêt hypothécaire », a déclaré M. Watson dans une déclaration envoyée par courriel mercredi après que le surintendant Peter Routledge a semblé révéler le changement d’avis dans un article publié par le Globe and Mail.
De plus, a déclaré M. Watson, le BSIF a examiné les données et n’a vu aucun signal d’alarme en ce qui concerne son mandat de garantir la sécurité et la solidité du système financier canadien.
« Lorsque nous examinons les données au fil du temps, nous constatons que les risques prudentiels que cette mesure était censée traiter ne se sont pas matérialisés de manière significative », a-t-il déclaré. « En tant qu’organisme de réglementation prudentielle, nous permettons aux banques et aux prêteurs de se faire concurrence et de prendre des risques raisonnables. »
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