Laura Kluge, originaire de Berlin, a fait le saut vers la PWHL en rejoignant les Toronto Sceptres après avoir été ignorée au draft. Elle se prépare pour les Jeux Olympiques de 2026, ayant récemment marqué ses débuts devant 17 500 spectateurs. Avec un soutien crucial de Sonja Weidenfelder, elle vise à renforcer l’équipe nationale allemande pour le championnat du monde. Kluge est déterminée à tirer parti de cette opportunité unique dans sa carrière sportive.
Laura Kluge, originaire de Berlin, a fait le grand saut dans le monde professionnel du hockey sur glace en Amérique du Nord. Ce passage inattendu vers la ligue élite a été une surprise pour l’ancienne joueuse des Eisbären, qui a désormais les yeux rivés sur les Jeux Olympiques.
Dans le monde du hockey sur glace en Amérique du Nord, tout est clairement plus professionnel. Laura Kluge décrit son expérience de manière frappante : ‘Votre équipement est préparé pour vous. Pendant les déplacements pour les matchs, vous n’avez rien à gérer. Un Uber vous attend à l’aéroport. Vous pouvez vous concentrer uniquement sur le jeu,’ partage la hockeywoman de 27 ans, qui a rejoint les Toronto Sceptres au Canada après avoir quitté les Eisbären Juniors Berlin en février.
Elle souligne également la richesse des ressources disponibles : ‘Des médecins, des journalistes, plusieurs entraîneurs sur la glace, des psychologues et des entraîneurs en athlétisme,’ note Kluge. En tant que première joueuse allemande sur le terrain, elle a réussi à percer dans la ligue féminine de hockey PWHL en Amérique du Nord.
Une sélection inattendue après avoir été ignorée au draft
L’été dernier, Kluge a tenté sa chance en s’inscrivant au draft PWHL 2024, espérant être choisie par une équipe pour démontrer ses talents lors d’un ‘camp d’essai’. Malheureusement, son nom n’a pas été retenu au cours des six tours du draft. Déçue, elle est rentrée à Berlin, a retrouvé son équipe des Eisbären et a renouvelé son contrat en tant que soldate sportive. ‘Quelques semaines plus tard, j’ai reçu une invitation de Toronto pour le camp,’ raconte-t-elle. Bien qu’elle n’ait pas eu d’attentes élevées quant à une éventuelle sélection, elle a voulu tirer le meilleur parti de cette expérience. ‘Surprise, je m’en suis bien sortie au camp, bien mieux que je ne l’avais anticipé,’ confie-t-elle.
Un premier match devant 17 500 spectateurs
Le grand jour est enfin arrivé le 16 février, avec le premier match de Kluge dans la meilleure ligue du monde. Les Sceptres affrontaient Ottawa Charge au Rogers Place d’Edmonton, célèbre pour être le domicile des Edmonton Oilers. Kluge s’est retrouvée sur la glace devant une foule de 17 500 personnes.
‘J’étais un peu submergée. Ce n’était pas ma meilleure performance,’ admet-elle. Cependant, l’entraîneur principal Troy Ryan a dû voir quelque chose d’encourageant, car il a fait jouer la Berlinoise lors des six matchs suivants.
Son adaptation au Canada est facilitée par Sonja Weidenfelder, ancienne internationale, qui a également joué avec elle à l’ECDC Memmingen. Originaire de Toronto, Weidenfelder est revenue à ses racines, et les deux athlètes passent beaucoup de temps ensemble. Cela aide Kluge à rendre son départ de Berlin un peu plus doux. Bien qu’elle ait espéré un retour prolongé dans sa ville natale après ses années à Memmingen et ses études à l’Université de St. Cloud dans le Minnesota, une occasion comme celle-ci dans une ligue professionnelle nord-américaine ne se présente peut-être pas deux fois. ‘À long terme, je prévois de revenir à Berlin. C’est là que se trouve ma vie,’ conclut la joueuse d’aile formée à l’OSC Berlin.
Vers les Jeux Olympiques de 2026
Dans les mois à venir, Kluge s’attend à une vie sur la route. Après des matchs contre les équipes de Montréal, Boston et Minnesota en mars, elle se dirigera vers Munich pour rejoindre l’équipe nationale allemande en préparation du championnat du monde à České Budějovice, qui se déroulera du 9 au 20 avril. Cet événement est crucial pour renforcer la confiance en vue des Jeux Olympiques, l’apogée de sa carrière.
Au début de l’année, l’équipe a réussi à se qualifier pour les Jeux à Milan et Cortina, devenant la première équipe féminine depuis 2014 à atteindre cet objectif. Elle est plus forte que jamais, avec Kluge et la gardienne Sandra Abstreiter, qui évolue également dans la PWHL avec Montreal Victoire.
Les Jeux Olympiques représentent une immense opportunité pour Kluge. ‘Nous n’avons pas encore discuté de nos objectifs olympiques en équipe,’ admet-elle, ‘mais nous ne sommes pas là juste pour participer.’