dimanche, décembre 22, 2024

L’art de la mort

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Danticat, Edwidge. L’art de la mort. Presse Graywolf, 2017.

L’Art de la mort d’Edwidge Danticat est une série d’essais non-fictionnels écrits à la première personne, explorant la manière dont on devrait écrire sur l’expérience de la mort. Danticat aborde cette discussion sur la mort en révélant ses propres expériences avec la mort, en particulier son expérience avec la mort de sa mère. En conséquence, les essais de Danticat sont extrêmement personnels : elle oscille en toute fluidité entre l’analyse littéraire, les anecdotes autobiographiques et la philosophie amateur sur la nature de la mort.

Danticat commence sa série d’essais par « Introduction : Writing Life », un essai qui fait office de prologue pour le reste de l’ouvrage. Dans son introduction, Danticat raconte l’une des dernières conversations que sa mère a eues avec un médecin, révélant la maladie de sa mère, sa propre profession d’auteur et la mort éventuelle de sa mère. Danticat conclut son prologue en confiant qu’elle écrit pour « apprendre » et « réapprendre » comment on écrit, et par extension comment on traite la mort (7).

Après son introduction, Danticat se lance dans sa discussion sur la mort, l’écriture et la vie. Elle commence par « Living Dyingly », un essai dans lequel Danticat explore comment vivent ceux qui savent qu’ils vont bientôt mourir – par exemple, ceux qui ont reçu un diagnostic de cancer. Danticat puise des exemples dans le canon littéraire, comme Christopher Hitchens et Léon Tolstoï, ainsi que des exemples de sa propre vie, comme celle de sa mère.

Dans son prochain essai, « Ars Moriendi », Danticat se demande s’il existe une bonne façon de mourir, s’il existe effectivement un « art de mourir ». Encore une fois, Danticat fait référence à des personnages littéraires et autobiographiques. En effet, dans « Ars Moriendi », Danticat raconte sa propre expérience du viol lorsqu’elle était enfant, établissant ainsi une intimité avec son lecteur.

Le prochain essai de Danticat, « Mourir ensemble », aborde la question des catastrophes naturelles et de la mort des communautés. Elle examine des œuvres de fiction qui décrivent ces morts communautaires, comme After the Quake de Haruki Murakami, pour finalement conclure que la meilleure façon de comprendre les catastrophes est à travers l’histoire d’un individu.

Les essais suivants, « Vouloir mourir » et « Condamné à mourir » fonctionnent comme une paire : l’un réfléchit au problème du suicide ; l’autre peine capitale. Danticat commence ses deux essais par des citations d’Albert Camus, qui suggère que le suicide est le problème philosophique ultime, et que condamner un homme à mourir en est le contraire. À travers ces deux essais, Danticat suggère que parfois la mort est préférable à la vie, en prenant comme exemple l’esclavage aux États-Unis.

Après ces essais plus philosophiques, Danticat revient à nouveau à un ton personnel et intimiste dans « Close Calls ». Ici, elle raconte ses propres expériences de mort imminente, concluant qu’« au milieu de la vie, nous sommes dans la mort » et que les « rapprochements » avec la mort nous alertent sur cette réalité (125). L’essai suivant, « Cercles et cercles de chagrin », est peut-être le plus personnel de Danticat : elle y aborde directement la mort de sa mère, les effets qu’elle a eu sur elle et les implications universelles de la maternité et de la mort. À la fin de l’essai, Danticat inclut son poème « A New Sky », qui exprime ce que Danticat imagine être la dernière prière de sa mère.

Danticat conclut sa série d’essais avec « Feetfirst », dans lequel Danticat parvient à tirer une conclusion provisoire sur la mort de sa mère. Ce dernier essai se termine avec Danticat s’adressant directement à sa mère, lui disant que Danticat « lui manque » et « l’aime », et insistant pour qu’elle « s’il te plaît, se repose » (173).

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