L’armée s’inquiète de l’exercice des faux loups et les efforts de propagande contre la pandémie sapent la confiance du public : documents

« Bonne intention, capacité douteuse, mauvaise exécution », expliquait le général Jon Vance, alors chef d’état-major de la défense.

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Les Forces canadiennes craignaient que le public associe ses efforts antérieurs pour tester des techniques de propagande pendant la pandémie à un exercice raté au cours duquel l’armée diffusait de la désinformation sur les loups déchaînés, selon des documents récemment publiés.

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Les officiers militaires craignaient que le fiasco de l’entraînement des loups en 2020, combiné à la couverture antérieure dans ce journal de leurs efforts pendant l’épidémie de COVID pour tester de nouvelles méthodes pour manipuler les Canadiens, n’ait « pour effet de saper notre crédibilité et la confiance du public ».

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L’exercice d’octobre 2020 impliquant de fausses lettres sur des loups en liberté, qui a semé la panique dans une communauté de Nouvelle-Écosse, était un test de propagande qui a mal tourné, générant une couverture médiatique embarrassante partout au Canada et dans certains médias américains.

Alors que cet incident était rapporté par les médias, un groupe non gouvernemental appelé Organized Crime and Corruption Reporting Project a publié des détails sur les dépenses des Forces canadiennes de plus d’un million de dollars en formation sur la façon de modifier le comportement du public. Cette formation avait été utilisée par la société mère de Cambridge Analytica, la société qui était au centre d’un scandale dans lequel les données personnelles des utilisateurs de Facebook avaient été fournies à la campagne politique du président américain Donald Trump.

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De plus, avait rapporté ce journal des mois plus tôt, les Forces canadiennes avaient testé de nouvelles techniques de propagande pendant la pandémie et avaient concocté un plan pour influencer le comportement du public pendant l’épidémie de coronavirus.

Les divers reportages ont déclenché la sonnette d’alarme au sein de la direction des affaires publiques de l’armée au quartier général de la Défense nationale à Ottawa, selon des documents publiés en vertu de la loi sur l’accès à l’information.

La colonel Stephanie Godin a écrit au brigadier-général. Jay Janzen, le 16 octobre 2020, a averti que depuis que l’histoire des fausses lettres de loups a éclaté, « il y a eu une résurgence des critiques des médias et du public concernant les IO/IA (propagande) néfastes perçues contre le public canadien ».

Elle a également noté comment le commandant de l’armée de l’époque, le lieutenant-général. Wayne Eyre a contacté Laurie-Anne Kempton, alors sous-ministre adjointe aux affaires publiques à la Défense nationale. Eyre voulait « discuter de la façon dont la question de la lettre du loup pourrait être évitée d’être confondue » avec le cours de formation d’un million de dollars sur les techniques d’influence ainsi qu’avec les articles précédents sur les plans militaires de propagande pandémique, a écrit Godin.

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Eyre, promu plus tard au grade de soldat de haut rang, a également rassuré le général Jon Vance, alors chef d’état-major de la défense, en lui disant que la débâcle du loup « était une initiative de bas niveau qui avait mal tourné ».

L’armée avait déterminé que les spécialistes de la propagande des Forces canadiennes avaient falsifié une lettre du gouvernement de la Nouvelle-Écosse avertissant les résidents locaux que des loups étaient en liberté. Mais la lettre, qui était censée être utilisée uniquement à des fins de formation, avait été divulguée au public, semant la panique dans la région.

Vance a répondu à Eyre : « Bonne intention, capacité douteuse, mauvaise exécution. »

Même s’ils savaient presque immédiatement que les Forces canadiennes étaient responsables de la débâcle de la lettre du loup, certains au quartier général d’Ottawa ont suggéré d’essayer de qualifier l’incident de création de « désinformation russe », selon des sources de la défense.

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Le 15 octobre 2020, un responsable des affaires publiques, basé à Washington, a transmis au siège un message d’un expert américain en propagande russe qui affirmait que la couverture de l’histoire du loup dans ce journal était suspecte. La femme, dont le nom est censuré des archives, a suggéré que la désinformation russe pourrait être impliquée, affirmant aux responsables de la défense que ce journal avait dans le passé « attaqué les Forces canadiennes en Lettonie pour avoir travaillé avec les nazis ».

En fait, ce journal n’a jamais rapporté de telles informations.

La Défense nationale a souligné lundi dans un courriel que les affirmations du spécialiste américain ne reflètent pas le point de vue du ministère.

Les inquiétudes concernant la désinformation russe et chinoise ont atteint leur paroxysme dans les pays occidentaux ces dernières années, diverses armées et agences d’espionnage tirant la sonnette d’alarme face à de telles activités.

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Mais les militaires et les gouvernements occidentaux ont également utilisé les allégations de désinformation russe pour tenter de contrecarrer les reportages des médias qui ne leur plaisent pas.

Interrogé par CBC en 2022 sur un article du New York Times révélant que les forces spéciales canadiennes opéraient en Ukraine, le chef de la Défense Eyre a affirmé que les médias aidaient les efforts de désinformation russes.

Les forces spéciales canadiennes n’ont cependant pas démenti les informations du New York Times.

L’Armée canadienne a indiqué mardi dans un communiqué qu’elle avait apporté des changements pour s’assurer qu’un incident tel que le fiasco de l’entraînement des loups ne se reproduise plus. Cela inclut une meilleure surveillance des opérations psychologiques et un marquage clair des documents utilisés pour la formation.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, abonnez-vous : ottawacitizen.com/abonnement

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