L’armée canadienne fait face à une «crise de la main-d’œuvre», prévient un briefing préparé pour les généraux

Le briefing a reconnu que l’attrition avait atteint son plus haut niveau en 15 ans

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L’armée canadienne fait face à son taux d’attrition le plus élevé en 15 ans et aura besoin de plus d’une décennie pour ramener le nombre de soldats aux niveaux nécessaires, selon un briefing préparé pour le chef de la défense, le général Wayne Eyre et d’autres hauts dirigeants.

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Selon le briefing préparé plus tôt ce mois-ci, les chefs militaires devraient accorder la priorité à l’accélération des augmentations de diverses prestations qui permettent aux membres des Forces canadiennes d’aider à compenser le coût élevé de la vie. Le briefing a été divulgué à ce journal.

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« La rémunération et les avantages sont directement liés aux membres des FAC (qualité de vie) et sont un moteur clé du recrutement et de la rétention », a noté le briefing du Conseil des forces armées.

Il a reconnu que l’armée faisait face à une «crise de la main-d’œuvre» et a souligné un plan mis en place pour ce que Eyre appelle la «reconstitution» des Forces canadiennes. Ce plan est censé se dérouler au cours des huit prochaines années pour ramener les niveaux de personnel à des niveaux appropriés.

Mais le briefing a averti Eyre et d’autres hauts dirigeants qu’il faudra probablement encore trois ans au-delà, pour un total de 11 ans.

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C’est parce que le scénario du « pire des cas » pour les niveaux d’état-major devient « le plus probable », a noté le briefing, préparé par le bureau du major-général Lise Bourgon, chef du personnel militaire.

Le briefing a également mis en garde contre une attrition croissante.

« Bien que l’attrition devait être supérieure à la moyenne pendant deux ans après la pandémie, nous réalisons probablement 1000 de plus que prévu, le plus élevé en 15 ans », note le briefing.

Les chiffres d’attrition spécifiques n’étaient pas inclus dans les documents d’information, qui soulignaient que l’armée régulière a actuellement une force effective formée de 62 852.

La Défense nationale a noté dans un courriel à ce journal que l’attrition pour les forces régulières et de réserve en 2021-2022 était de 9,3 %. Au cours de cette période, 5 873 membres de la Force régulière ont quitté les rangs tandis que 4 331 réservistes sont sortis. De 2020 à 2021, le taux d’attrition était de 6,9 ​​%.

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Selon le briefing du Conseil des forces armées, un certain nombre d’emplois liés à la santé militaire, ainsi que des techniciens de l’aviation et des opérations aériennes, des télécommunications de l’armée et des postes de cyber-opérations, ont chuté à des niveaux de « dotation critique ».

Une série de changements doivent être apportés pour faire face à la situation, note le briefing. Les budgets publicitaires doivent être augmentés pour attirer de nouvelles recrues.

De plus, pour faire avancer plus rapidement les recrues dans le système, le BMQ, le programme de formation militaire de base pour les futurs sous-officiers, passe de 10 semaines à huit semaines.

Même avec divers changements en cours, le briefing a averti qu’il y avait une « crise de candidats » car il n’y avait pas assez de recrues.

En avril, ce journal a rendu compte d’un sondage d’opinion fourni à la Défense nationale qui a révélé que la majorité des Canadiens ne voient pas l’armée comme une organisation à laquelle ils voudraient se joindre.

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Les chefs militaires reconnaissent que la crise actuelle de l’inconduite sexuelle a nui au recrutement. Le manque de logements pour les familles des militaires et l’incapacité d’augmenter les allocations de vie chère ont également contribué au départ des militaires en service.

En juillet, Bourgon a annoncé que les Forces canadiennes réviseraient leur processus de recrutement alors qu’elles tentaient de régler les problèmes de dotation.

Bourgon a déclaré lors d’un forum en ligne avec des soldats que des changements étaient à venir, notamment l’utilisation de plus d’entrepreneurs privés pour gérer certaines tâches de recrutement. « Nous venons de mettre sur pied une équipe de modernisation du recrutement qui se penchera sur une refonte complète de notre processus de recrutement », a-t-elle déclaré aux troupes.

Dans une récente interview avec Global News, le chef de la défense à la retraite, le général Rick Hillier, a affirmé que la situation était en fait pire que ce qu’Eyre a décrit en public. Hillier a affirmé que l’armée opère avec 45 000 personnes et qu’un grand nombre de ces personnes ne peuvent pas être utilisées pour des opérations. Mais Hillier n’a fourni aucune preuve réelle de sa réclamation.

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La Défense nationale, dans une déclaration à ce journal, a noté qu’Eyre « a ordonné un effort important et sérieux pour reconstituer les forces armées et continuera de fournir des conseils militaires francs et professionnels au gouvernement du Canada tout en encourageant une effort pour sensibiliser aux avantages qui découlent du service de son pays et nous aider à ramener les forces armées là où elles doivent être pour faire face aux menaces actuelles et émergentes.

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