L’archevêque de Québec accusé d’inconduite sexuelle reprend ses fonctions après une enquête sans preuve

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QUÉBEC — Le cardinal Gérald Lacroix a annoncé lundi qu’il reprenait ses fonctions d’archevêque de Québec, après qu’une enquête mandatée par le Vatican et publiée en mai n’a trouvé aucune preuve liant le haut dirigeant de l’Église à des allégations d’inconduite sexuelle.

Lacroix, âgé de 66 ans, avait pris une absence de six mois à compter de la fin janvier, lorsque les allégations d’abus ont fait surface pour la première fois dans le cadre d’un recours collectif contre le diocèse de Québec pour des cas présumés d’abus sexuels historiques.

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En réponse à ces allégations, le pape François a mandaté le juge retraité du Québec André Denis pour mener une enquête. Et bien que la victime présumée n’ait pas participé à l’enquête, Denis a annoncé en mai que son enquête n’avait pas exonéré Lacroix mais n’avait pas permis de découvrir de preuves justifiant un procès canonique.

Dans les semaines qui ont suivi la publication du rapport Denis, Lacroix et d’autres accusés dans le recours collectif ont demandé le statut d’intervenant, ce qui leur permettra de présenter des observations devant le tribunal. Une décision est en attente concernant cette demande.

Lundi, dans un communiqué de presse, l’archevêque, qui est membre du Conseil des cardinaux du pape, a décrit les derniers mois comme un « voyage difficile ».

« Mais les conclusions de l’enquête du juge Denis, l’appui de mon entourage et la possibilité de me faire entendre que pourrait entraîner la demande d’intervention (dans la poursuite) m’amènent à reprendre sereinement mon ministère », a déclaré M. Lacroix.

« La communauté sait à quel point l’Église (catholique) de Québec condamne les actes répréhensibles et connaît les mesures que nous avons prises pour les prévenir. »

Le nom de Lacroix figurait parmi les 15 noms ajoutés en janvier à une liste d’auteurs dans le cadre d’un recours collectif, autorisé par la Cour supérieure en 2022, alléguant des abus sexuels commis par des membres du clergé et du personnel remontant à 1940. Les attouchements sexuels présumés impliquant Lacroix ont eu lieu entre 1987 et 1988 à Québec, alors que la plaignante anonyme avait 17 ans. En janvier, l’avocat Alain Arsenault a déclaré que la victime présumée, aujourd’hui dans la cinquantaine, avait hésité à se manifester en raison de l’impact que ses allégations auraient eu sur ses parents pieux.

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Lacroix a nié les allégations, qu’il a qualifiées de « sans fondement », et les accusations portées contre lui n’ont pas été testées devant les tribunaux.

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En mai dernier, le Vatican avait déclaré que le rapport de Denis ne « permettait pas d’identifier des actions pouvant constituer une mauvaise conduite ou un abus », ajoutant qu’« aucune autre procédure canonique » n’était prévue.

Denis, un juge à la retraite de la Cour supérieure du Québec, a déclaré aux journalistes en mai que son enquête était incomplète en raison du refus du plaignant d’y participer. Mais il a déclaré que malgré les entrevues qu’il a menées et ses recherches approfondies dans les archives de l’Église, il n’a rien trouvé pour étayer les allégations. Denis a qualifié le dossier du cardinal d’« impeccable ».

Un avocat représentant la victime présumée a déclaré en mai que son client préférait témoigner devant le tribunal et ne souhaitait pas participer à l’enquête mandatée par le Vatican parce qu’il s’agissait d’un processus interne à l’Église qui manquait de crédibilité.

Les allégations contre Lacroix font partie de la même poursuite qui a allégué l’inconduite sexuelle du cardinal québécois Marc Ouellet entre 2008 et 2010. Ouellet, âgé de 80 ans, a nié les allégations et a contre-attaqué la femme qui les a formulées pour diffamation. Il a ensuite été frappé d’une autre allégation d’inconduite sexuelle en 2020, qu’il a également niée. Ouellet a pris sa retraite en avril dernier d’un poste au Vatican où il supervisait le puissant bureau des évêques.

Lacroix présidera la messe de la fête de Sainte-Anne, vendredi, au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, au nord-est de Québec.

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