L’ARC menace de prendre des mesures juridiques pour récupérer des milliards auprès des bénéficiaires inéligibles des prestations liées à la COVID-19

« Les mesures juridiques ne sont prises que lorsqu’il n’y a pas de coopération de la part d’une personne ayant la capacité de rembourser la dette »

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OTTAWA — L’Agence du revenu du Canada intensifie la pression et menace de poursuites judiciaires contre les bénéficiaires non coopératifs et inadmissibles aux prestations liées à la COVID-19, alors que l’administration fiscale cherche à récupérer près de 10 milliards de dollars en trop-payés persistants.

Alors que les prestations d’urgence liées à la COVID-19, comme la PCU et son successeur, la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), prenaient fin en 2022, l’Agence du revenu du Canada et ses partenaires savaient qu’ils étaient confrontés à la tâche monumentale de récupérer des milliards de dollars en trop-payés.

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Premièrement, l’ARC a envoyé une lettre aux bénéficiaires de prestations liées à la COVID-19 probablement inadmissibles en mai 2022, leur demandant de rembourser volontairement les sommes.

L’année suivante, l’ARC a envoyé une deuxième lettre aux personnes qui n’avaient toujours pas remboursé leurs trop-perçus de prestations de programmes comme la PCU ou la PCRE, menaçant d’entamer le processus de recouvrement. Elle a également tenté de les joindre par téléphone.

À partir de la semaine prochaine – deux ans après sa première lettre – l’agence annonce désormais qu’elle enverra une troisième lettre aux bénéficiaires non coopératifs et inéligibles aux prestations COVID-19, les menaçant cette fois de poursuites judiciaires.

« À partir de juillet 2024, pour les personnes qui n’ont pas répondu ou coopéré et qui ont été jugées avoir la capacité financière de payer, des avertissements juridiques seront émis et des mesures juridiques pourraient être prises pour recouvrer les sommes dues. » l’ARC a déclaré dans un communiqué vendredi.

« Des mesures juridiques ne sont prises qu’en cas de manque de coopération de la part d’une personne ayant la capacité de rembourser la dette. »

Dans un communiqué, la porte-parole de l’ARC, Sylvie Branch, a cité la saisie-arrêt sur salaire ou sur un compte bancaire comme exemple de poursuite judiciaire que l’agence pourrait entreprendre. L’ARC appliquera également souvent divers crédits d’impôt ou paiements de prestations à une dette impayée au lieu de la payer à un contribuable.

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La déclaration ne précise pas combien de contribuables recevront les lettres d’avertissement légal dans les mois à venir.

Les données fournies par Branch montrent que l’agence a encore un long chemin à parcourir avant de récupérer tout l’argent qui, selon elle, a été versé aux bénéficiaires non éligibles des prestations liées au COVID-19.

Mais il est également confronté à un délai de plus en plus serré car la loi limite la vérification de l’éligibilité à 36 mois après un paiement.

En date du 30 avril, l’ARC a déclaré qu’elle cherchait à recouvrer un total de 9,53 milliards de dollars en trop-payés de prestations liées à la COVID-19 aux particuliers, notamment :

  • 5,41 milliards de dollars pour la Prestation canadienne d’urgence (PCU)
  • 2,67 milliards de dollars en Prestation canadienne de relance économique (PCRE)
  • 1,25 milliard de dollars en Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA)
  • Un montant combiné de 200 millions de dollars pour la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne en cas de confinement des travailleurs.

Ce montant n’inclut pas les trop-payés au titre de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), qui a distribué un peu plus de 100 milliards de dollars pendant la pandémie.

Fin décembre 2022, la vérificatrice générale Karen Hogan a publié un rapport concluant que l’ARC et Emploi et Développement social Canada (EDSC) devaient enquêter sur un « minimum » de 27,4 milliards de dollars en paiements suspects de prestations liées à la COVID-19.

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C’est parce que l’ARC et EDSC « n’ont pas géré efficacement les programmes COVID‑19 sélectionnés, compte tenu du montant important versé aux bénéficiaires non admissibles, des ajustements limités apportés à mesure que les programmes étaient prolongés et de la lenteur des progrès dans les vérifications après paiement », conclut le rapport.

Une grande partie des 27 milliards de dollars de paiements suspects était liée à la subvention salariale, ce que l’ARC a vivement contesté. L’agence a fait valoir à l’époque que les calculs du vérificateur général surestimaient probablement largement les bénéficiaires potentiellement inadmissibles à la SSUC.

Branch a déclaré dans sa déclaration que le montant total dû par les bénéficiaires inéligibles des prestations COVID-19 continuera de fluctuer alors que l’agence poursuivra son travail de vérification jusqu’en 2025, trois ans après la fin de toutes les prestations.

Elle a également déclaré que les contribuables qui ont du mal à rembourser des montants ne devraient pas ignorer l’agence mais plutôt la contacter pour régler les problèmes.

« Les Canadiens s’attendent à ce que l’ARC veille à ce que les prestations soient versées uniquement à ceux qui y ont droit, et qu’elle le fasse d’une manière qui reconnaît les personnes et les familles qui éprouvent d’importantes difficultés financières », a-t-elle déclaré.

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« À cette fin, nous avons adopté une approche de collecte flexible pour encourager les paiements volontaires. Pour répondre aux défis uniques provoqués par la COVID-19, nous avons élargi la portée de nos options de remboursement, permettant ainsi des délais plus longs.

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