samedi, mars 29, 2025

Lara Gut-Behrami réalise une saison exceptionnelle avec son 100e podium et deux victoires mémorables

Lara Gut-Behrami a connu une transformation remarquable après une année de frustrations. Lors de la finale de la Coupe du Monde à Sun Valley, elle a célébré son 100e podium et son dixième succès en géant, devenant la première skieuse à dépasser dix victoires dans trois disciplines. Malgré des défis, comme une blessure au genou, son nouvel entraîneur et le soutien de son mari l’ont aidée à retrouver sa motivation, envisageant même de participer aux Jeux Olympiques de 2026.

Il y a un an, Lara Gut-Behrami quittait la finale de la Coupe du Monde avec des sentiments de frustration, de tristesse et de vide. Bien qu’elle ait remporté pour la deuxième fois le classement général de la Coupe du Monde, la manière dont son entraîneur Alejo Hervas a décidé de rejoindre l’équipe masculine de Marco Odermatt dans son dos l’a profondément affectée. Elle avait alors envisagé de s’éloigner du ski, comme elle l’a révélé plus tard.

Un Renouveau Éclatant pour Lara Gut-Behrami

Cette année, la situation est tout autre. Lors de la finale de saison à Sun Valley, Idaho, Gut-Behrami célèbre avec fierté son impressionnant parcours sportif : elle a remporté, mardi soir, sa dernière course de géant de la saison, marquant ainsi son 100e podium et son dixième succès en Coupe du Monde dans cette discipline. Elle devient ainsi la première skieuse à dépasser les dix victoires dans trois disciplines différentes.

Le week-end précédent, elle avait déjà brillé en Super-G à Sun Valley, affichant l’une des meilleures performances de sa carrière. De plus, elle a reçu pour la sixième fois la petite boule de cristal pour le classement des disciplines, un record dans l’histoire du ski. Ses victoires numéros 46 à 48 la propulsent également au cinquième rang des skieuses les plus accomplies de tous les temps.

Des Défis et un Soutien Inestimable

Malgré ses succès, l’année écoulée a apporté son lot de défis, même pour cette athlète aguerrie. Parfois pensive, elle a démontré une sérénité d’athlète qui, après tant d’années, a compris qu’il y a plus à la vie que le sport. Pour elle, le ski est devenu un plaisir plutôt qu’une obligation. Cependant, son impatience a parfois transparaître, notamment lorsqu’elle a dû attendre jusqu’à la fin janvier pour décrocher sa première victoire de la saison.

Suite à la déception liée à son entraîneur au printemps 2024, il a fallu un certain temps pour que Gut-Behrami retrouve la motivation nécessaire à l’entraînement. Une solution rapide a été trouvée avec Flavio Di Giorgio, un entraîneur reconnu qui a également travaillé avec Sofia Goggia. Son été en Italie, dans sa région adoptive du Tessin, lui a permis d’explorer de nouvelles approches et d’accroître son plaisir sur les pistes. Cette nouvelle énergie a fait naître en elle l’idée de poursuivre jusqu’aux Jeux Olympiques de 2026, une perspective qu’elle n’envisageait pas auparavant.

Malgré une préparation entachée par une douleur au genou gauche suite à une chute lors d’un entraînement au Chili – une blessure récurrente depuis sa rupture des ligaments croisés en 2017 – une IRM a révélé qu’il n’y avait rien de cassé. Comme elle l’a dit avec humour, « une carrière de skieur est jalonnée d’examens IRM ». Néanmoins, cet incident a suscité une certaine appréhension dans son entraînement.

Lors de la première compétition de la saison à Sölden, elle a été contrainte de se retirer juste avant le géant, se sentant très émue de devoir renoncer à une course. Elle a exprimé à la télévision suisse : « Ça ne semble pas juste. Je ne veux pas me blesser. » Peu de skieurs prennent une telle décision, mais Gut-Behrami a choisi de ne pas risquer une blessure qui aurait pu mettre fin à sa carrière.

En février, elle a été honorée pour la troisième fois en tant que sportive de l’année lors des Sports Awards, partageant à quel point son abandon l’avait préoccupée. Son mari, l’ancien footballeur Valon Behrami, l’a aidée à surmonter ces défis. « Il m’a fait comprendre qu’il y a des jours comme ça, même pour les athlètes », a-t-elle déclaré, soulignant le soutien précieux qu’il lui a apporté.

Lors de ses neuvièmes championnats du monde, elle a vécu une première en souhaitant s’entraîner plutôt que de concourir. Après des performances décevantes en Super-G et descente, elle a décidé de participer à la combinaison par équipe, remportant une médaille d’argent avec Wendy Holdener. Cette expérience a été révélatrice pour Gut-Behrami, qui a découvert les joies du travail d’équipe et a expliqué : « D’habitude, la responsabilité repose sur mes épaules, mais là, c’était différent. » Elle a terminé ces championnats en exprimant une certaine nostalgie pour son “incroyable voyage”, reconnaissant que les émotions vécues surpassaient largement les victoires.

Alors qu’elle poursuit une saison supplémentaire, l’avenir semble prometteur pour cette athlète déterminée.

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