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Il existe de nombreux types de silence. Ils incluent le silence de l’indifférence, le silence de la complicité et le silence de la lâcheté. Le refus du gouvernement Trudeau, jeudi à 19 heures, de prendre position sur le cas de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ), accusant Israël de génocide, trahit ces trois vices.
Sur le fond, la thèse de l’Afrique du Sud est pire que dénuée de fondement. Elle est basée sur des preuves manipulées et des citations déformées et inventées attribuées aux responsables israéliens. Les faits réels vont dans la direction opposée : il s’agit du Hamas dont la charte énonce clairement son intention génocidaire de rayer Israël de la carte et dont la sauvagerie du 7 octobre montre que, s’il en a l’occasion, il est prêt à agir selon cette intention. Essayer de transformer la défense par Israël de son propre peuple face à cet ennemi génocidaire en une affirmation de génocide contre Israël est une inversion perverse du droit international.
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Loin de montrer son intention de détruire la population de Gaza, comme l’exige la Convention sur le génocide, Israël a fait tout son possible pour avertir les civils de ses actions à l’avance afin qu’ils puissent faire tout ce qu’ils peuvent (ou tout ce que le Hamas leur permettra) pour évite-les. Israël a largué des tracts, passé des dizaines de milliers d’appels téléphoniques et envoyé des millions de SMS exhortant les civils à quitter les zones où ils envisagent de cibler le Hamas. Ils ont avorté des attaques et des frappes de missiles là où le coût civil serait trop élevé, augmentant ainsi le risque pour leurs propres soldats.
L’allégation de génocide ignore également comment ce conflit a commencé. Rien n’était plus éloigné de l’esprit israélien le matin du 7 octobre 2023 que la guerre. En fait, Israël est en train d’augmenter le nombre de permis de travail accordés aux Gazaouis pour venir en Israël. C’est le Hamas qui a lancé un pogrom moderne, tuant plus de 1 200 hommes, femmes et enfants innocents, se livrant à des viols massifs, à des tortures et à des enlèvements. À ce jour, le Hamas et d’autres groupes terroristes à Gaza continuent de détenir 136 Israéliens en otages.
Cela ne diminue en rien les souffrances des Gazaouis au cours des derniers mois. La situation actuelle à Gaza est une crise humanitaire. Mais il est important d’en rejeter la responsabilité là où elle doit être : directement sur le Hamas et son sponsor, le régime iranien. En plaçant ses terroristes sous les hôpitaux et les immeubles résidentiels et en tirant des roquettes depuis et à proximité des écoles, des mosquées et des installations des Nations Unies, le Hamas invite à la mort de civils. Il n’est pas exagéré de dire que l’ensemble du plan de bataille du Hamas constitue un grand crime de guerre.
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Le but ultime du Hamas et de ses maîtres du régime iranien est de détruire Israël, mais en attendant d’y parvenir, leur stratégie est de le délégitimer. C’est pourquoi – ironiquement, contrairement à Israël – ils ne sont pas simplement indifférents aux morts civiles à Gaza. Ils utilisent activement les Gazaouis comme boucliers humains et détournent l’aide humanitaire destinée aux civils pour soutenir les attaques terroristes contre Israël. Les arguments inventés de toutes pièces par l’Afrique du Sud devant la CIJ vont directement dans le sens du plan iranien. C’est pourquoi il est si important que le Canada s’y oppose.
En parlant de cela, certains commentateurs se demandent pourquoi le premier ministre Trudeau et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly ne se sont pas prononcés contre les fausses accusations de génocide portées par l’Afrique du Sud. La plupart des reportages décrivent les libéraux comme étant divisés. C’est faux. Le gouvernement libéral est uni à 100 pour cent. Le premier ministre Trudeau et les ministres libéraux sont unis dans une stratégie politique méprisable où ils autorisent un groupe de députés libéraux à dire une chose à un groupe de Canadiens et un autre groupe de députés libéraux à dire exactement le contraire à un autre groupe. Les libéraux espèrent qu’en tenant un double discours, ils pourront plaire à tout le monde, ou du moins n’offenser personne.
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Ce serait une stratégie cynique et sinistre sur n’importe quelle question, mais face aux fausses allégations de génocide, cela est particulièrement épouvantable. Les libéraux semblent indifférents à la situation dans son ensemble, à celle dans laquelle Israël est une fois de plus pointé du doigt et délégitimé dans les forums internationaux par des acteurs antisémites qui veulent le détruire. Pour eux, l’affaire de la CIJ n’est qu’un prétexte supplémentaire pour faire de la politique. Tous les députés libéraux qui regardent ce jeu malhonnête de Trudeau devraient avoir honte.
L’histoire nous a montré que rester silencieux face à de graves torts moraux entraîne davantage de torts. C’est pourquoi le silence face à un mensonge peut être aussi dommageable que n’importe quel mot. Dans ce cas-ci, le silence calculé du gouvernement Trudeau est peut-être assourdissant, mais on entend haut et fort son cynisme honteux.
Melissa Lantsman est chef adjointe du parti conservateur et Michael Chong est ministre fantôme conservateur des Affaires étrangères.
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