dimanche, mars 30, 2025

Langue : Allemand Traduction : Exigences post-jugement : le Soli peut-il perdurer ou doit-il être aboli ? – n-tv.de

La Cour constitutionnelle fédérale a confirmé la poursuite de la surtaxe de solidarité, provoquant des appels à son abolition, notamment de la part d’économistes et d’organisations d’entreprises. Ils soulignent que cette surtaxe, en vigueur depuis la réunification, pèse particulièrement sur les PME. Alors que certains militent pour des allégements fiscaux, les Verts s’opposent fermement à sa suppression, plaidant pour une réforme fiscale plus équitable.

La décision de la Cour constitutionnelle fédérale a confirmé que la surtaxe de solidarité, ou Soli, demeure en vigueur. Toutefois, de nombreuses organisations économiques et experts en finances exhortent le futur gouvernement à envisager son abolition, surtout pour les entreprises. Ce sujet est également à l’ordre du jour des discussions au sein de l’Union, bien que les Verts s’y opposent fermement.

Les appels à l’abolition de la surtaxe

À la lumière de cette décision, les économistes et le secteur des affaires plaident pour l’élimination de la surtaxe de solidarité. La Cour a statué que cette surtaxe est toujours applicable à l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les plus-values et l’impôt sur les sociétés, en soulignant le besoin financier persistant de l’État lié à la réunification allemande.

Cependant, Stefan Bach, spécialiste fiscal à l’Institut allemand de recherche économique (DIW), estime que la justification de cette surtaxe n’est plus valable plus de trente ans après la réunification. Selon lui, « la surtaxe de solidarité devrait être supprimée sans remplacement, surtout si elle impacte les bénéfices des entreprises. » Pour l’impôt sur le revenu personnel et les plus-values, Bach préconise une réforme qui n’allège pas la charge fiscale des contribuables riches. Il suggère que la surtaxe pourrait être transformée en « contribution de défense » pour financer les dépenses militaires.

Dans le même esprit, l’économiste Veronika Grimm soutient également l’abolition du Soli. La professeure de Nuremberg a déclaré au groupe de médias Funke que « les entreprises, qui souffrent principalement de cette surtaxe, doivent bénéficier d’un allégement. » Elle souligne que le tribunal n’a pas déchargé les négociateurs de la coalition de leur responsabilité, les incitant à décider du sort du Soli.

Les petites et moyennes entreprises en détresse

Le président de la Chambre allemande de l’industrie et du commerce, Peter Adrian, a également souligné que « la suppression totale de la surtaxe de solidarité serait un message fort pour les entreprises, en matière d’allégements concrets. » Une telle décision pourrait marquer le début d’une réforme significative de l’impôt sur les sociétés par le nouveau gouvernement fédéral.

Le syndicat de l’industrie chimique (VCI) a également partagé des préoccupations similaires, exhortant le futur gouvernement à ne pas se laisser décourager par la décision du tribunal et à avancer avec une réforme fiscale, y compris l’élimination de la surtaxe. Berthold Welling, expert fiscal du VCI, a insisté sur la nécessité d’une réduction de la charge fiscale des entreprises en Allemagne à un maximum de 25 % pour rester compétitif à l’échelle mondiale.

Le Bund des PME allemand a lamenté le fardeau financier pesant sur de nombreuses petites et moyennes entreprises. Son président, Marc Tenbieg, a déclaré qu’environ sept milliards d’euros sont versés chaque année par ces entreprises, un montant crucial pour soutenir les investissements, les innovations et la création d’emplois en période de crise économique.

Suite à la décision de Karlsruhe, Mathias Middelberg, vice-président du groupe parlementaire de l’Union, a exprimé la nécessité d’allègements fiscaux pour les entreprises. Il a souligné que bien que la surtaxe soit légalement valide, un allégement urgent est essentiel pour relancer l’économie, et que la façon dont cela sera réalisé, que ce soit par l’abolition du Soli ou une réforme de l’impôt sur les sociétés, fera partie des négociations de coalition.

Cependant, les Verts ont appelé l’Union à abandonner ses projets d’abolition du Soli, plaidant pour un financement équitable de la communauté. Andreas Audretsch, vice-président du groupe des Verts, a déclaré que les partis doivent aller au-delà de simples compromis et viser une plus grande équité dans la politique fiscale, considérant la décision de la Cour constitutionnelle fédérale comme une base solide pour avancer.

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