L’ancien sénateur haïtien lié à des gangs, des poursuites pour fraude et corruption seront retirés de la liste des sanctions du Canada

Le Canada a ajouté Rony Celestin à sa liste de sanctions aux côtés de cinq autres responsables haïtiens pour son rôle présumé dans de graves violations de la paix et de la sécurité internationales.

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OTTAWA — Un ancien sénateur haïtien accusé d’avoir des liens avec des gangs criminels, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption en Haïti poursuit le gouvernement fédéral pour se faire retirer de la liste des sanctions du Canada.

Dans une plainte déposée plus tôt ce mois-ci devant la Cour fédérale, l’ancien sénateur haïtien controversé Rony Celestin a déclaré que la décision du gouvernement de le sanctionner fin 2022 était « déraisonnable » et basée sur « de vagues impressions et des ambiguïtés perçues ».

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Le gouvernement d’Haïti est dysfonctionnel depuis au moins 2020 et Célestin était l’un des 10 sénateurs restants du pays lorsque leur mandat a expiré en janvier 2023. Le pays sans chef est actuellement plongé dans la violence des gangs, le chaos et une crise humanitaire croissante.

Le mois dernier, le Les Nations Unies dénoncées les « morts, la faim et les viols collectifs » endémiques en Haïti, où plus de 2 500 personnes auraient été tuées, kidnappées ou blessées par la violence des gangs en cours à travers le pays.

Selon les gouvernements canadien et américain, Célestin a joué un rôle dans la montée des activités des gangs en Haïti.

Le 17 novembre 2022, le Canada a ajouté Célestin sur sa liste de sanctions aux côtés de cinq autres hauts responsables haïtiens, anciens ou actuels, pour son rôle présumé dans de graves violations de la paix et de la sécurité internationales.

Les sanctions gèlent effectivement les avoirs de Célestin au Canada et interdisent à tout Canadien ou résident du Canada d’avoir des relations avec l’ancien sénateur haïtien.

Dans la Gazette du Canada, le gouvernement a déclaré qu’il avait des raisons de croire que Celestin et les cinq autres avaient utilisé leur position « pour protéger et/ou soutenir les activités de gangs criminels, notamment par le biais du blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption ».

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« Ces gangs commettent une violence indescriptible et terrorisent les populations vulnérables en toute impunité », pouvait-on lire à l’époque dans la Gazette.

Un mois plus tard, le gouvernement américain a également sanctionné Celestin parce qu’il estimait qu’il se livrait à des activités internationales de trafic de drogue.

« Il a utilisé sa position politique pour orchestrer l’importation de drogues du Venezuela vers Haïti, ainsi que l’exportation de drogues vers les États-Unis et les Bahamas », lit-on dans le département américain du Trésor. sortie à l’époque.

Le communiqué décrit également Célestin et son ancien collègue au Sénat Richard Fourcand comme des « politiciens haïtiens corrompus » qui ont abusé de leur pouvoir « pour favoriser les activités de trafic de drogue dans la région » et déstabiliser Haïti.

Mais Célestin nie tout acte répréhensible. Quelques jours après que le Canada l’a sanctionné en novembre 2022, il a déclaré avoir demandé à Ottawa de retirer son nom de la liste des sanctions, tout en demandant une réunion avec des responsables d’Affaires mondiales Canada (AMC) et toutes les informations utilisées par le ministère pour justifier les sanctions.

En juillet 2023, son procès indique qu’il a reçu une lettre de GAC notant que la décision de sanctionner était basée sur des informations comprenant des reportages open source et médiatiques qui l’ont amené à conclure que « vous avez été impliqué dans des affaires de corruption et de fraude ».

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Le procès indique qu’il a fait valoir que l’information était basée sur « des rumeurs répandues par des adversaires politiques et économiques » et a réitéré qu’il ne devrait pas être sanctionné.

Le 7 mars 2024, il a déclaré que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, avait rendu une décision finale rejetant sa demande de levée des sanctions du Canada. Son procès indique que la décision de Joly était notamment basée sur la conviction que Célestin était impliqué dans la corruption, la fraude et le trafic international de drogue qui avaient alimenté la violence des gangs en Haïti.

La décision citait également l’achat controversé par l’épouse de Célestin en février 2021 d’une somptueuse villa au bord d’un lac au Québec, d’une valeur de 4,25 millions de dollars, qui semblait « disproportionnée » par rapport à leurs finances connues, selon la poursuite.

L’achat par l’épouse de Célestin de la somptueuse villa – située sur une propriété de 66 000 pieds carrés au bord de l’eau et comprenant cinq chambres, quatre salles de bains, une cave à vin, une piscine et une allée pour 10 voitures – a conduit à une enquête de l’unité anticorruption d’Haïti après sa première rapporté par La Presse.

Le procès de Celestin indique que quelques mois plus tard, l’unité anti-corruption a délivré un certificat attestant qu’il n’y avait eu aucune irrégularité dans l’achat de la maison.

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Mais le procès et les médias haïtiens révèlent également qu’en mars 2023, la même unité anticorruption a recommandé des poursuites contre Célestin et d’autres anciens sénateurs pour fausse déclaration de patrimoine.

En réponse au refus de Joly de retirer son cas de la liste des sanctions canadiennes, Célestin s’est tourné vers la Cour fédérale dans l’espoir de faire annuler la décision.

« Il apparaît que la Décision du Ministre ne repose sur aucun fait vérifié ou vérifiable, ce qui ne permet pas de conclure que (Célestin) a été impliqué dans une quelconque affaire de corruption ou de fraude, à grande échelle ou non, en Haïti », peut-on lire dans le procès. .

« La décision du ministre d’inscrire le nom du demandeur sur la liste des sanctions… est nulle ab initio, illégale et arbitraire, et nécessite l’intervention de cette Cour afin d’éviter que le plaignant ne subisse tout autre préjudice », a noté l’avocat de Célestin.

Le porte-parole d’Affaires mondiales Canada, John Babcock, a refusé de commenter la poursuite de Celestin.

« Le Canada est judicieux lorsqu’il choisit de déployer des sanctions et s’engage à les utiliser de manière efficace et coordonnée, le cas échéant », a-t-il déclaré dans un communiqué.

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