lundi, décembre 30, 2024

Lammam et Speer : la « reprise en forme de G » du Canada pourrait masquer une faiblesse

S’appuyer sur une relance artificielle de l’embauche dirigée par le gouvernement pour soutenir l’économie n’est pas durable

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La nouvelle que l’économie américaine s’est contractée au cours de deux trimestres consécutifs a suscité de plus en plus de questions sur l’état de l’économie canadienne. de Statistique Canada chiffres du PIB stables le mois dernier n’a pas fourni de réponse claire. L’économie n’est peut-être pas tombée en territoire négatif, mais certains signes indiquent qu’elle ralentit et qu’elle entrera au troisième trimestre face à des vents contraires considérables.

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Un facteur de complication ici est que la force de la reprise pandémique a probablement été surestimée par les données globales. Les affirmations selon lesquelles l’économie canadienne reprenait de la vigueur démentaient certains fondamentaux erronés. Une lecture plus approfondie des données sous-jacentes révèle une forte embauche dans le secteur public, ce qui suggère que le Canada connaissait une Reprise en forme de G — ou centrée sur le gouvernement —.

Le Canada a officiellement dépassé son niveau d’emploi total d’avant la pandémie en novembre 2021. En juillet 2022, le dernier mois de données disponibles, l’emploi total a atteint 19,566 millions, soit 422 900 emplois totaux de plus qu’en février 2020, le mois avant que l’emploi ne commence à décliner.

De ces 422 900 nouveaux emplois nets, 366 800 d’entre eux se trouvaient dans le secteur public. Cela signifie que 86,7 % du total des emplois créés depuis la pandémie se trouvent dans le secteur public. Seulement 56 100 nouveaux emplois nets (13,3 % du total des embauches) ont été créés dans le secteur privé (voir le graphique ci-joint).

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Une explication clé de la croissance lamentable de l’emploi dans le secteur privé est que le travail indépendant est toujours en baisse de 214 400 par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Lorsque le déficit actuel de travail indépendant est combiné à l’augmentation des embauches dans le secteur privé (270 500), l’effet net est que l’emploi total dans le secteur privé n’a augmenté que de 0,4 %, pratiquement inchangé au cours des 29 derniers mois. L’emploi dans le secteur public, en revanche, a augmenté de 9,4 % au cours de la même période (voir graphique).

De cette récente flambée des embauches au gouvernement, environ un tiers est temporaire, en raison de la pandémie et d’autres demandes à court terme. Mais même si nous supprimons ces embauches temporaires, l’augmentation de l’emploi permanent dans le secteur public est toujours de 6,2 % (soit 242 090 emplois).

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Ces données sur le marché du travail mettent sous un jour différent la robustesse de la reprise initiale de la pandémie au Canada et les inquiétudes renouvelées concernant un ralentissement économique. Peut-être que notre récente période de ralentissement économique reflète mieux les fondamentaux fondamentaux de l’économie canadienne, notamment le faible investissement des entreprises, le manque d’innovation, la faible croissance de la productivité et une main-d’œuvre à croissance lente. Une explosion à court terme d’embauches publiques financées par le déficit a peut-être temporairement masqué ces défis à long terme, mais elle ne les aura pas résolus.

En fait, il y a un argument fort qu’il risque de les exacerber. La vague d’embauches dans le secteur public pourrait évincer les emplois du secteur privé et faire obstacle à une reprise plus durable et plus productive tirée par le secteur privé. Bien que des postes vacants sans précédent sur le marché du travail — plus d’un million, selon Statistique Canada — sont motivés en grande partie par le vieillissement démographique, il y a aussi des raisons de penser qu’ils sont au moins en partie une conséquence du fait que le secteur public consomme de manière disproportionnée la main-d’œuvre rare disponible.

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Ce déséquilibre public-privé dans notre marché du travail actuel reflète en partie les écarts de salaire et de rémunération totale de longue date entre les entreprises et le gouvernement. La recherche révèle systématiquement que, d’après l’analyse des pommes pour les pommes, les travailleurs du secteur public au Canada reçoivent Meilleurs salaires, en moyenne, que leurs homologues du secteur privé. La prime salariale du secteur public est encore plus élevée après prise en compte des formes de rémunération non salariales, telles que les prestations de retraite et de santé, la sécurité de l’emploi et l’âge type de la retraite.

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En effet, une combinaison de facteurs – augmentations à grande échelle des dépenses publiques, incertitude commerciale persistante (en particulier pour le secteur des travailleurs indépendants) et écarts considérables de salaires et d’avantages sociaux – a contribué à la dépendance excessive à l’égard des gouvernements pour l’embauche post-pandémique. Ce n’est pas seulement saper embauche dans le secteur privé à court terme, mais rechercher nous dit qu’elle pourrait même nuire aux perspectives de croissance du pays à long terme.

S’appuyer sur une relance artificielle de l’embauche financée par le déficit pour soutenir l’économie n’est pas viable tant du point de vue de la politique économique que budgétaire, en particulier dans un monde caractérisé par une dette publique croissante et des taux d’intérêt en hausse. Les signes croissants d’un ralentissement économique doivent donc être considérés comme un avertissement sur les limites d’une reprise en forme de G.

La clé à retenir ici est qu’il n’y a pas de raccourci vers la prospérité. Les décideurs n’ont d’autre choix que de se concentrer sur l’amélioration des fondamentaux fondamentaux de l’économie. Cela signifie augmenter la capacité de production de l’économie, y compris les investissements du secteur privé, l’innovation, l’entrepreneuriat et la participation à la main-d’œuvre. Ce n’est peut-être pas aussi facile qu’une frénésie d’embauche, mais c’est finalement la bonne voie vers une reprise économique plus robuste et durable.

Charles Lammam est un analyste politique indépendant et Sean Speer est rédacteur en chef chez The Hub.

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