Lametti abordera la décision controversée de la Cour suprême sur «l’intoxication extrême» dans l’amendement au Code criminel

Le tribunal a déclaré inconstitutionnelle une loi interdisant le recours à l’intoxication extrême comme moyen de défense pour certaines infractions violentes, notamment les agressions sexuelles

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OTTAWA — Le gouvernement fédéral déposera un projet de loi modifiant le Code criminel en réponse à la décision controversée de la Cour suprême sur « l’intoxication extrême auto-induite ».

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Le ministre de la Justice David Lametti a mis en avis un projet de loi intitulé «Loi modifiant le Code criminel (intoxication extrême auto-induite)» qui devrait être déposé vendredi. Le bureau de Lametti n’a pas voulu discuter du contenu du projet de loi, invoquant le privilège parlementaire.

Le plus haut tribunal du Canada a déclaré inconstitutionnelle la loi interdisant le recours à l’intoxication extrême comme moyen de défense pour certaines infractions violentes, y compris les agressions sexuelles.

Dans la décision unanime rendue le mois dernier, le juge Nicholas Kasirer a expliqué qu’elle violait des articles de la Charte canadienne des droits et libertés, puisque la décision d’une personne de consommer des substances intoxicantes ne doit pas être interprétée comme une intention de commettre une infraction violente.

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Froc, qui est une experte des droits constitutionnels des femmes, a déclaré que l’accusée devrait avoir à « supporter une certaine charge » pour montrer que son choix de se livrer à une intoxication extrême lui ferait perdre le contrôle de ses actes et pourrait manifester un comportement violent.

« Je pense que c’est quelque chose que les Canadiens diraient raisonnable », a ajouté Froc.

L’autre aspect que le plus haut tribunal a abordé dans sa décision et qui pourrait être inclus dans le nouveau projet de loi est le type de substances consommées par l’accusé. Par exemple, le gouvernement pourrait proposer que la défense d’intoxication extrême ne puisse pas s’appliquer si seulement de l’alcool est consommé.

L’article 33.1 a été ajouté au Code criminel dans les années 1990, après qu’un homme a été acquitté pour un viol violent alors qu’il était en état d’ébriété et qu’il prétendait n’avoir aucun souvenir des événements. Les tribunaux n’ont pas pu prouver qu’il avait l’intention de commettre une agression sexuelle.

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Une controverse s’ensuivit et les libéraux de Chrétien ajoutèrent la clause pour empêcher les autres de se promener librement après avoir commis un crime violent alors qu’ils étaient volontairement en état d’ébriété.

En annulant l’article 33.1 le mois dernier, la Cour suprême a acquitté trois affaires dans lesquelles des hommes avaient commis des actes de violence après avoir combiné alcool et drogues. La décision était également controversée et donnait l’impression qu’une intoxication extrême pouvait être une défense commune.

Mais Pam Hrick, directrice exécutive et avocate générale du Women’s Legal Education & Action Fund, a souligné que la décision du plus haut tribunal « n’a jamais été et n’est pas une défense contre les agressions sexuelles » ou d’autres infractions violentes.

« C’est une défense extrêmement rarement disponible », a-t-elle expliqué. « L’écrasante majorité des cas n’atteindra même pas ce niveau. »

Lametti a déclaré qu’il partageait la déception et l’inquiétude des victimes concernant la décision de la Cour suprême. Il a promis d’analyser le jugement en détail, tout en présentant un projet de loi pour combler « rapidement » le « lacune » du Code criminel.

Avec seulement quelques jours avant les vacances d’été, il devrait tenir cette promesse vendredi.

Les responsables de Justice Canada tiendront une séance d’information technique sur le projet de loi en début d’après-midi, et Lametti répondra aux questions lors d’une conférence de presse, aux côtés de Marci Ien, ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse.

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