L’alchimie du jour


« L’Alchimie du jour » d’Anne Hébert a été publié dans son recueil de poésie, Mystère de la Parole (Le miracle de la parole) a été écrit au Canada en 1960. Comme la plupart de ses œuvres, ce poème a reçu peu d’attention de la part des critiques, en particulier de la part des critiques anglophones, car, même si une grande partie de l’œuvre d’Hébert a été traduite en anglais, Hébert n’était pas très connue à l’extérieur du Canada. De plus, l’œuvre la plus connue d’Hébert, Kamouraska (1970), un roman adapté au cinéma, a éclipsé une grande partie de ses autres œuvres. « L’Alchimie du jour » est en apparence un poème sur la nature, qui semble également avoir une signification spirituelle. Cependant, lorsqu’on examine son contexte historique, ainsi que la préface de l’auteur Mystère de la Parolele poème prend un sens nouveau. Lorsqu’elle a écrit ce poème, son Québec natal traversait un changement radical connu sous le nom de Révolution tranquille. À cette époque, de nombreux résidents soulignaient la nécessité d’une culture québécoise unique, un sentiment qui a finalement mené à un mouvement prônant la séparation du Canada. Comme le note Hébert dans sa préface au livre, elle estime que le Québec ne pourra jamais avoir sa propre identité sans une langue unique. Dans son esprit, le langage imprécis qui existait au Québec en 1960 a empêché la province d’atteindre l’autonomie culturelle. Le poème, par sa description d’une conversion difficile – symbolisée par des images de la nature – devient alors la tentative d’Hébert de donner naissance rituellement à cette langue du Québec. Une copie actuelle du poème est disponible dans la réimpression de Un livre sur les femmes poètes de l’Antiquité à nos joursédité par Aliki Barnstone et Willis Barnstone, qui a été publié par Schocken Books en 1992.



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