L’affaiblissement de l’économie convainc la BdC de maintenir son taux directeur, mais la porte à de nouvelles hausses reste ouverte

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OTTAWA — La Banque du Canada a été persuadée de maintenir son taux d’intérêt directeur inchangé mercredi alors que des signes d’une économie chancelante apparaissent, mais avec une inflation toujours supérieure à l’objectif, la banque centrale adopte une ligne stricte pour éviter d’alimenter les spéculations sur des réductions de taux.

« Au vu des preuves récentes d’un ralentissement de la demande excédentaire dans l’économie et compte tenu des effets tardifs de la politique monétaire, le conseil des gouverneurs a décidé de maintenir le taux d’intérêt directeur à 5 pour cent », a déclaré mercredi la banque centrale dans un communiqué de presse.

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Cependant, la Banque du Canada garde la porte ouverte à de nouvelles hausses de taux, avec un ton belliciste, en soulignant que son conseil d’administration est toujours préoccupé par les pressions inflationnistes et « est prêt à augmenter davantage les taux d’intérêt si nécessaire ».

Le taux d’inflation du Canada était de 3,3 pour cent en juillet, contre 2,8 pour cent le mois précédent.

Même si l’inflation a considérablement ralenti depuis l’été dernier, elle devrait osciller autour de 3 pour cent pour les mois à venir.

La banque centrale reconnaît que l’inflation va probablement s’accentuer en raison de la hausse des prix de l’essence avant de redescendre.

L’économiste en chef de BMO, Douglas Porter, a déclaré que la décision de la Banque du Canada de maintenir son taux directeur était largement attendue compte tenu de la faiblesse des récentes données économiques. L’attention se porte désormais sur ce que la banque centrale pourrait faire ensuite pour lutter contre l’inflation tout en essayant de ne pas entraîner l’économie dans un ralentissement plus profond que nécessaire.

« Ils ont clairement laissé la porte ouverte à la possibilité qu’ils puissent bouger à nouveau », a déclaré Porter.

« (Mais) nous pensons que, à condition que la croissance reste relativement calme et que l’inflation sous-jacente continue de baisser lentement, la Banque du Canada a probablement augmenté les taux d’intérêt. »

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Statistique Canada a rapporté la semaine dernière que le produit intérieur brut réel s’est contracté au deuxième trimestre, ce qui a convaincu les prévisionnistes qu’une nouvelle hausse des taux serait improbable.

« L’économie canadienne est entrée dans une période de croissance plus faible, ce qui est nécessaire pour atténuer les pressions sur les prix », a déclaré la banque centrale.

Le marché du travail canadien a également perdu un peu de son élan : le taux de chômage est en hausse depuis trois mois consécutifs.

Porter estime que la croissance économique va probablement continuer de stagner au cours des prochains trimestres, ce qui rend possible une récession.

« Nous ne tombons peut-être pas dans la définition officielle de la récession, mais ce sera certainement une période serrée », a déclaré Porter.

La combinaison d’un ralentissement de la croissance économique et d’une inflation tenace constitue un défi pour la Banque du Canada : la banque centrale ne veut pas aller trop loin avec des hausses de taux, mais elle ne veut pas non plus stimuler la spéculation sur des réductions de taux qui entraîneraient une hausse de la demande. encore une frénésie.

Au début de l’année, la banque centrale avait annoncé une pause dans les hausses de taux, qui a finalement pris fin en juin, alors que l’économie avait dépassé les attentes et que le marché immobilier avait rebondi.

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Porter a déclaré que le message de la Banque du Canada plus tôt cette année concernant une pause était « malheureux ».

« Je ne suis pas sûr que la banque dira un jour explicitement qu’elle a fait une erreur, mais je pense qu’elle a été juste un peu trop libérale avec le langage de la pause et cela a enthousiasmé tout le monde à l’idée que des hausses de taux aient lieu », a-t-il déclaré.

Au total, la banque centrale a relevé son taux directeur dix fois depuis mars 2022, le faisant passer de près de zéro au plus haut niveau depuis 2001.

Ces hausses de taux devraient continuer à avoir des effets sur l’économie, ralentissant la demande des consommateurs et freinant les investissements des entreprises. Les économistes estiment qu’il faudra environ un à deux ans pour qu’une hausse des taux affecte pleinement la demande et l’activité commerciale.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, doit tenir une conférence de presse jeudi, après avoir prononcé un discours devant la Chambre de commerce de Calgary.

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 6 septembre 2023.

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