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OTTAWA – Le Canada pourrait approcher du pic de la vague Omicron de COVID-19, mais les experts en santé publique s’attendent toujours à ce que le nombre élevé de cas entraîne une augmentation des hospitalisations quotidiennes dans les semaines à venir.
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Une nouvelle modélisation fédérale publiée vendredi montre que la vague pourrait atteindre son maximum – ou sur le point de le faire – mais les experts de la santé ne le sauront pas avec certitude avant une semaine environ.
« Il est tout à fait possible que nous voyions ce pic dans les prochains jours, du moins dans le nombre de cas », a déclaré la responsable de la santé publique, le Dr Theresa Tam, lors d’une conférence de presse.
Le Québec avait déjà déclaré que la dernière vague était en train de culminer et, vendredi, la modélisation de la Colombie-Britannique a suggéré que la province avait probablement atteint son apogée le week-end dernier.
En Ontario, le groupe consultatif d’experts sur la pandémie a déclaré que les dernières indications suggèrent que les hospitalisations au COVID-19 pourraient culminer au cours des prochaines semaines, car la positivité des tests a commencé à décliner dans la province.
À l’échelle nationale, cette vague devrait culminer entre 170 000 et 300 000 cas quotidiens réels et reculer en février, sur la base des données disponibles.
« Le nombre réel de cas quotidiens, entraîné par la transmissibilité extrêmement élevée de la variante Omicron, pourrait encore largement dépasser tout ce que nous avons connu à ce jour pendant cette pandémie », a déclaré Tam.
Le décompte national actuel des cas montre qu’environ 37 500 nouveaux cas sont signalés quotidiennement, mais ceux-ci sous-estiment de loin la réalité. De nombreuses régions du pays ne fournissent plus de tests de laboratoire pour la plupart des gens.
Environ 28 % des tests de laboratoire effectués sont positifs.
« Le taux de positivité très élevé actuel montre que le COVID-19 est répandu et que le nombre de cas sous-estime le véritable fardeau de l’infection dans la population en général », a déclaré Tam.
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Le nombre d’hospitalisations aide également à donner une image plus claire de la façon dont le virus balaie la population, a-t-elle déclaré.
Bien que le taux de personnes hospitalisées avec Omicron soit inférieur à celui de la variante Delta, les prévisions montrent que les nouvelles hospitalisations quotidiennes dépasseront de loin les pics précédents en raison du nombre de cas.
Des conséquences graves sont également possibles. L’Île-du-Prince-Édouard a signalé les deux premiers décès dans la province liés à la COVID-19 depuis le début de la pandémie.
Depuis la dernière mise à jour du gouvernement fédéral avant les vacances, le nombre de personnes atteintes de COVID-19 traitées dans les hôpitaux a plus que quadruplé. La moyenne est maintenant supérieure à 6 779 par jour, selon les chiffres nationaux.
L’Agence de la santé publique du Canada s’attend à ce que le nombre élevé de personnes demandant un traitement hospitalier pour la COVID-19 exercera une pression importante sur les systèmes de santé au cours des prochaines semaines.
L’agent de santé provincial de la Colombie-Britannique, le Dr Bonnie Henry, a déclaré que ces prochaines semaines seront les plus difficiles que les hôpitaux aient jamais connues.
« Nous savons que le pic arrive en même temps que nous voyons toujours des travailleurs de la santé malades et ne pouvons pas aller au travail », a déclaré Henry lors d’un briefing vendredi.
Certaines régions des États-Unis et du Royaume-Uni ont déjà signalé que leurs cas de COVID-19 ont commencé à se stabiliser, et Tam espère que le Canada suit la même trajectoire.
Québec, suite à sa déclaration que la vague avait atteint un sommet dans la province, a annoncé qu’il lèverait lundi son couvre-feu controversé de 22 h à 5 h.
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Et les responsables du Nunavut ont déclaré que les mesures strictes qu’il avait mises en place juste avant Noël avaient été si efficaces qu’il annulait les restrictions de voyage lundi et permettait aux entreprises de rouvrir. Les écoles reprendront l’apprentissage en personne le 24 janvier.
Les provinces qui ont été les premières touchées par la vague Omicron seront également probablement parmi les premières à voir des signes de stabilisation, a déclaré Tam, mais elle a averti que des modifications des restrictions de santé publique pourraient modifier la trajectoire du virus.
« Par exemple, à mesure que les gens retournent à l’école et travaillent, ces cas pourraient revenir, ce ne sera donc pas nécessairement une courbe douce vers le bas », a-t-elle déclaré.
C’est une autre histoire au Nouveau-Brunswick, où de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur vendredi, limitant les résidents à une bulle à un seul ménage tout en fermant les gymnases, les lieux de divertissement et les restaurants à l’intérieur.
Dans l’Île-du-Prince-Édouard voisine, où le médecin hygiéniste en chef, le Dr Heather Morrison, affirme que le «pire de cette vague» est encore à venir, les restrictions actuelles, notamment les limites de capacité des entreprises et l’apprentissage à distance pour les élèves, seront prolongées.
Tam a déclaré que le moyen le plus sûr de sortir de cette vague reste la vaccination.
Les tendances montrent que les personnes non vaccinées sont 19 fois plus susceptibles d’être hospitalisées avec le COVID-19 que les personnes entièrement vaccinées.
« Nous devons poursuivre nos efforts pour augmenter la couverture vaccinale afin d’améliorer la protection de tous ceux que nous pouvons », a déclaré Tam.
Même la baisse de la courbe aura des impacts considérables sur le système de santé, a-t-elle averti.
Elle a exhorté les Canadiens à se tenir au courant de leurs vaccins et à continuer de suivre les mesures de santé publique et de limiter les contacts en dehors de leur foyer.
Le comité permanent de la santé de la Chambre des communes a voté vendredi pour convoquer Tam, le ministre fédéral de la Santé et plusieurs autres responsables de la santé pour répondre aux questions sur la réponse fédérale à la vague Omicron.
Certaines des principales préoccupations portent sur la façon dont le gouvernement prévoit répondre à la capacité de pointe des systèmes de santé du Canada alors que le nombre d’hospitalisations augmente et que les travailleurs de la santé tombent malades.