La «transition juste» créera tellement d’emplois qu’il n’y aura peut-être pas assez de travailleurs pour les pourvoir, selon le gouvernement fédéral

Contenu de l’article

OTTAWA — Le plan promis depuis longtemps par le gouvernement libéral pour assurer la transition de la main-d’œuvre canadienne afin de répondre aux changements climatiques indique qu’une économie de l’énergie propre n’entraînera pas de chômage massif dans les villes énergétiques du pays.

Contenu de l’article

Il dit que si le Canada joue bien ses cartes, l’économie de l’énergie propre créera tellement d’emplois qu’il n’y aura peut-être pas assez de travailleurs pour les combler. Mais certaines d’entre elles exigeront des secteurs pétroliers et gaziers traditionnels qu’ils réduisent « de manière agressive » les émissions de gaz à effet de serre produites lors de l’extraction des carburants.

Contenu de l’article

«Selon de nombreuses études, plutôt qu’une pénurie d’emplois, au Canada, nous sommes beaucoup plus susceptibles de voir une abondance d’emplois durables avec une pénurie de travailleurs nécessaires pour les combler», lit-on dans le nouveau plan publié vendredi par le gouvernement fédéral.

Le «Plan pour des emplois durables» de 32 pages survient plus de trois ans après que les libéraux fédéraux ont promis une feuille de route qui protégera les emplois alors que le Canada passe d’une centrale électrique à combustion à une économie d’énergie propre.

Contenu de l’article

Bien qu’il manque de nombreux détails, il décrit en termes généraux les façons dont le gouvernement fédéral contribuera à maintenir et à créer des emplois dans le secteur de l’énergie, ainsi qu’à transférer les travailleurs vers des emplois nets zéro au besoin. Il comprend un nouveau bureau gouvernemental pour superviser le processus, des programmes de formation, la consultation et l’inclusion des Autochtones et de meilleures données pour bien comprendre les emplois qui existent actuellement et qui pourraient exister à l’avenir.

La promesse de création d’emplois reflète les commentaires formulés en janvier par la Pathways Alliance, un consortium de six sociétés de sables bitumineux travaillant à trouver des moyens de réduire leurs émissions de production, notamment grâce à des systèmes de capture et de stockage du carbone à grande échelle.

Contenu de l’article

Lors d’une table ronde avec La Presse canadienne le 16 janvier, le PDG de Cenovus, Alex Pourbaix, a déclaré que les investissements de l’industrie pour décarboniser la production « créeront un boom dans les provinces productrices de pétrole qui équivaut à ce qui s’est passé dans les années 80 et 90 ». ” Pathways estime que cela créera 35 000 nouveaux emplois.

Le seul nom du rapport, cependant, signale les sables mouvants politiques sur lesquels il atterrit, avec des accusations de l’Alberta ces dernières semaines selon lesquelles le gouvernement fédéral a l’intention d’imposer un plan de «transition juste» à la province qui anéantira complètement le secteur de l’énergie.

Alors que le terme « transition juste » est la norme internationale utilisée pour décrire la protection des travailleurs pendant les changements économiques, des critiques, dont la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, l’ont saisi comme preuve que les libéraux prévoient de fermer l’industrie énergétique de sa province.

Contenu de l’article

Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a déclaré pendant des mois qu’il préférait le terme «emplois durables» car il est plus précis.

Mme Smith a semblé plus ouverte à la notion d’une stratégie d’« emplois durables », mais son scepticisme quant aux intentions des libéraux demeure élevé.

Juste un jour avant la publication du plan, Smith a de nouveau écrit au premier ministre Justin Trudeau pour lui demander de mettre le tout sur la glace.

Elle a déclaré que le plan de transition juste, ainsi que les réglementations fédérales visant à limiter les émissions de la production de pétrole et de gaz et à créer un réseau électrique à zéro émission, «constitueraient une menace inconstitutionnelle et existentielle pour l’économie albertaine et les emplois de centaines de milliers d’Albertains. ”

Trudeau et Smith se sont rencontrés à Ottawa le 7 février, où ils ont discuté des moyens de coopérer sur l’énergie propre, y compris la volonté de l’Alberta de fournir plus d’aide gouvernementale aux producteurs de pétrole pour installer des systèmes de capture et de stockage du carbone.

Contenu de l’article

Mais elle a déclaré dans sa lettre jeudi que l’abandon du plan de transition des emplois était une « condition non négociable » pour que l’Alberta le fasse.

Le rapport fait tout son possible pour tenter de démystifier les accusations selon lesquelles l’économie de l’énergie propre est une tentative d’éliminer complètement l’industrie pétrolière et gazière du Canada.

Il indique que la demande mondiale de pétrole diminuera de 75 % d’ici 2050, et la demande de gaz d’environ la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui. Mais il indique que le pétrole et le gaz seront nécessaires pour des utilisations sans combustion, notamment dans les plastiques, les solvants, les lubrifiants et les cires.

Le Canada peut encore avoir une industrie pétrolière et gazière dynamique, bien que plus petite, d’ici 2050, mais seulement avec des efforts pour rendre les émissions liées à la production « ultra-faibles ».

« C’est dans ce contexte qu’une réduction agressive des émissions provenant de la production de combustibles fossiles, conformément aux engagements climatiques du Canada, est à la fois un avantage concurrentiel et une source d’emplois durables », indique le rapport.

Il a également déclaré que si de nombreuses personnes auront besoin d’une formation pour les emplois émergents dans l’énergie propre et la production de batteries, certains emplois dans le secteur pétrolier possèdent déjà les compétences nécessaires pour des choses comme la production d’hydrogène et le développement de biocarburants.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 17 février 2023.

Source link-45