La tension monte à Ottawa alors que la police semble enfin prête à faire quelque chose pour les camionneurs du convoi de la liberté [Update]

OTTAWA, ONTARIO - 16 FÉVRIER: Des camions participent à un blocus des rues du centre-ville près du bâtiment du Parlement alors qu'une manifestation dirigée par des camionneurs protestant contre les mandats de vaccination se poursuit le 16 février 2022 à Ottawa, Ontario, Canada Le Premier ministre Justin Trudeau a invoqué la Loi sur les urgences pour la première fois dans l'histoire du Canada pour tenter de mettre fin au blocus qui en est maintenant à sa troisième semaine.

OTTAWA, ONTARIO – 16 FÉVRIER: Des camions participent à un blocus des rues du centre-ville près du bâtiment du Parlement alors qu’une manifestation dirigée par des camionneurs protestant contre les mandats de vaccination se poursuit le 16 février 2022 à Ottawa, Ontario, Canada Le Premier ministre Justin Trudeau a invoqué la Loi sur les urgences pour la première fois dans l’histoire du Canada pour tenter de mettre fin au blocus qui en est maintenant à sa troisième semaine.
photo: Scott Olson (Getty Images)

Quel long et étrange voyage c’est été avec le Freedom Convoy à Ottawa, mais le drame pourrait toucher à sa fin. Autrement dit, si les manifestants respectent la loi et que les agents l’appliquent enfin. La police d’Ottawa a distribué mercredi des tracts aux camionneurs promettant d’être arrêtés s’ils restaient dans la région.

Mis à jour jeudi 17 février 2022 08:00 – Ples testeurs restent à Ottawa.

Mis à jour le mercredi 16 février 2022 à 16h30 L’organisateur du convoi, Pat King, a publié aujourd’hui une vidéo exhortant la police à se joindre aux manifestants plutôt que de les arrêter.

« Je m’adresse à chacun d’entre vous en ce moment, en uniforme. Reculez. Démissionner. Mettez votre badge par terre, rendez-le et restez avec les gens.

Voici l’intégralité de l’avis du Service de police d’Ottawa:

Vous devez quitter la zone maintenant. Quiconque bloque des rues ou aide d’autres personnes à bloquer des rues commet une infraction pénale et vous pouvez être arrêté. Vous devez immédiatement cesser toute activité illégale ou vous ferez face à des accusations. Si vous êtes arrêté, vous pouvez être libéré sous caution en fonction des facteurs contenus dans la partie XVI du Code criminel.

Les habitants d’Ottawa se voient refuser l’utilisation, la jouissance et l’exploitation légales de leur propriété et vous provoquez la fermeture d’entreprises. C’est un méfait en vertu du Code criminel.

Les accusations et/ou les condamnations liées à des activités illégales associées à la manifestation peuvent entraîner le refus de franchir la frontière américaine.

La loi fédérale sur les urgences permet de réglementer ou d’interdire les déplacements à destination, en provenance ou à l’intérieur de toute zone spécifiée. Cela signifie que quiconque vient à Ottawa dans le but de se joindre à la manifestation en cours enfreint la loi. La loi prévoit également un certain nombre de mesures pour la police, notamment la possibilité de saisir les véhicules qui font partie de cette manifestation.

La loi ontarienne (EMCPA) interdit désormais l’interférence avec toute infrastructure essentielle, y compris les autoroutes de la série 400, les chemins de fer, les aéroports et les passages frontaliers internationaux. Il vous interdit d’empêcher quelqu’un de se déplacer vers ou depuis les passerelles, les ponts et les autoroutes (autres que les autoroutes de la série 400) ou d’empêcher quiconque de les utiliser. Il interdit également à quiconque de porter gravement atteinte à la sécurité, à la santé ou au bien-être des membres du public.

Toute personne qui commettrait ces actes illégaux pourrait être passible d’amendes ou être tenue de comparaître devant un tribunal. Les permis de conduire de véhicules utilitaires et les permis de conduire privés peuvent être suspendus ou révoqués.

Les résidents d’Ottawa sont marre de l’inaction de la police, au point que le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, a démissionné de son poste de gestion de la manifestation hier. Le Premier ministre Justin Trudea a promulgué la loi sur les urgences cette semaine afin de donner aux forces de l’ordre des pouvoirs extraordinaires mais temporaires pour mettre fin aux divers blocus et sièges orchestrés par des groupes de droite sous la bannière Freedom Convoy. La police est en mesure de saisir les véhicules impliqués dans la manifestation et d’interdire tout blocage dans les rues et les passages frontaliers. Mais alors que la police distribuait les dépliants, ils ont été repoussés par les conducteurs, selon le New York Times:

Après la distribution des tracts aux manifestants à Ottawa, un groupe d’entre eux près de la colline du Parlement a demandé aux policiers s’ils allaient être arrêtés. « Si vous recevez l’ordre, suivrez-vous les ordres ? » demanda l’un des manifestants. Les agents ont répondu que pour l’instant ils ne procédaient pas à des arrestations.

Denis Brown, 57 ans, qui a quitté son emploi de fournisseur de services technologiques parce qu’il ne voulait pas se faire vacciner pour voyager, faisait circuler son propre message sur un bout de papier : Les politiciens devraient être arrêtés, disait-il.

La gravité de l’impasse a été mise en évidence cette semaine après que deux manifestants ont tenté de enfoncer un véhicule de la Gendarmerie royale du Canada au passage frontalier près de Coutts, en Alberta. Au cours de l’enquête, la police a trouvé des armes à feu, des munitions et des gilets pare-balles lors de la fouille des camions de trois manifestants. Treize manifestants ont été arrêtés et quatre ont été inculpés de complot en vue d’assassiner des policiers. À la suite de ces arrestations, la frontière a rouvert alors que les manifestants restants quittaient la zone.

Ceci est une histoire de rupture et nous mettrons à jour au fur et à mesure que nous en saurons plus.

Source-148