La taxe numérique proposée par le Canada pourrait avoir des « conséquences importantes », prévient un comité du Congrès américain

La taxe, promise pour la première fois dans le budget 2021, cible les grandes entreprises technologiques, comme Amazon, Google, Facebook, Uber et Airbnb.

Contenu de l’article

OTTAWA — Des dizaines de membres du Congrès américain avertissent que le projet du Canada d’imposer une taxe unilatérale sur les services numériques aux grandes technologies est un choix « risqué » qui pourrait nuire aux relations entre les États-Unis et le Canada.

Dans une lettre mardi, 41 membres du comité des voies et moyens de la Chambre ont déclaré que « l’approche inhabituellement agressive et discriminatoire du Canada ciblerait les entreprises et les travailleurs américains qui supporteraient de manière disproportionnée le fardeau de cette nouvelle taxe. »

Publicité 2

Contenu de l’article

Contenu de l’article

Cet avertissement intervient deux mois après que le gouvernement libéral a confirmé qu’il allait aller de l’avant avec la taxe, même si 138 autres pays et juridictions ont accepté de retarder leurs propres mesures similaires. Les libéraux ont pris cette décision au milieu d’un conflit permanent avec Google et Meta au sujet d’une législation qui obligerait les deux sociétés à partager leurs revenus avec les éditeurs de presse.

La taxe sur les services numériques, promise pour la première fois dans le budget 2021, cible les grandes entreprises qui exploitent des marchés en ligne, des plateformes de médias sociaux et tirent des revenus de la publicité en ligne, comme Amazon, Google, Facebook, Uber et Airbnb. Il rapporterait 3,4 milliards de dollars sur cinq ans, selon les estimations. S’il était mis en œuvre, il serait rétroactif à 2022, laissant les grandes entreprises technologiques avec une facture de plus d’un milliard de dollars.

Histoires connexes

La taxe canadienne est une alternative au processus multilatéral de l’OCDE, destiné à remplacer les taxes unilatérales sur les services numériques établies par chaque pays. L’accord de l’OCDE établit des règles permettant aux pays de taxer les plus grandes entreprises multinationales du numérique et établit un impôt mondial minimum sur les sociétés.

Publicité 3

Contenu de l’article

L’heure d’été canadienne n’entrerait en vigueur que si l’approche de l’OCDE n’était pas en place d’ici 2024, mais cet été, les pays de l’OCDE ont déclaré qu’ils retarderaient ces plans d’un an supplémentaire – le Canada, la Biélorussie, le Pakistan, la Russie et le Sri Lanka étaient les seuls pays à ne pas le faire. accepter.

À l’époque, les experts canado-américains et fiscaux internationaux basés à Washington, DC, avaient déclaré que la position du Canada pourrait briser ce qui était un accord international « fragile », tandis que David Cohen, l’ambassadeur des États-Unis au Canada, a averti que son pays pourrait cibler le commerce numérique si il décide des mesures de rétorsion.

Gary Hufbauer, chercheur principal non-résident au Peterson Institute for International Economics, a déclaré au National Post que ce retard visait à donner aux États-Unis une chance de mettre en œuvre une partie de l’accord de l’OCDE, mais il doutait que les États-Unis aient la volonté politique de le faire. donc.

Dans la lettre de mardi, les membres du Congrès se sont déclarés « déçus que le Canada s’écarte malheureusement de ce consensus mondial avec une DST punitive qui devrait entrer en vigueur l’année prochaine ».

Ils ont exhorté la représentante américaine au Commerce Katherine Tai, la secrétaire au Trésor Janet Yellen et Karen Enstrom, qui dirige la mission américaine auprès de l’OCDE, à « faire comprendre à vos homologues canadiens que son approche unilatérale est discriminatoire et que, si elle est adoptée, elle pourrait entraîner des conséquences importantes. »

Publicité 4

Contenu de l’article

La lettre indique également que les projets du Canada soulèvent de « sérieuses questions » quant aux obligations du Canada en vertu de l’AEUMC et des accords commerciaux de l’OMC.

« Compte tenu de nos relations commerciales prolifiques avec le Canada, sa proposition rétroactive d’heure d’été serait particulièrement préjudiciable à l’industrie et aux travailleurs américains », indique la lettre. « Par conséquent, nous encourageons fortement l’administration Biden à travailler avec le Congrès sur des mesures visant à sauvegarder notre économie et à contester ces pratiques déloyales, notamment par le biais de nos accords commerciaux et de nos lois sur le commerce intérieur. »

Katherine Cuplinskas, porte-parole de la ministre des Finances Chrystia Freeland, a déclaré dans un communiqué envoyé par courrier électronique que le gouvernement « a clairement indiqué depuis plusieurs années » qu’il appliquerait la taxe à compter du 1er janvier 2024, « si un accord mondial n’est pas conclu. Et nous sommes déterminés à protéger les intérêts économiques nationaux du Canada.

Elle a déclaré que « la priorité et la préférence du Canada ont toujours été un accord multilatéral ».

Notre site Web est l’endroit idéal pour les dernières nouvelles, les scoops exclusifs, les lectures longues et les commentaires provocateurs. Veuillez ajouter nationalpost.com à vos favoris et vous inscrire à notre newsletter politique, Première lecture, ici.

Contenu de l’article

commentaires

Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion vivant mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail : vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur que vous suivez commente. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.

Source link-45