Les membres affirment qu’il est plus facile de faire des affaires aux États-Unis que dans une autre partie du Canada
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La suppression des barrières commerciales interprovinciales pourrait améliorer la productivité et ajouter jusqu’à 200 milliards de dollars à l’économie canadienne chaque année, soit 5 100 $ par personne, selon un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
« Plusieurs de nos membres nous ont même dit qu’il leur est plus facile de faire des affaires aux États-Unis que dans une autre région du Canada », a déclaré Keyli Loeppky, directrice des affaires interprovinciales et de l’Alberta à la FCEI et l’une des auteures du rapport intitulé L’état du commerce intérieur : Bilan de la coopération interprovinciale au Canada. « Cela montre à quel point ces obstacles peuvent freiner la croissance et l’expansion des entreprises. »
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Parmi les petites entreprises interrogées, 88 % souhaitent que les gouvernements accélèrent la suppression des barrières commerciales internes dans le pays. Le rapport indique que la suppression de ces barrières pourrait offrir aux entreprises et aux consommateurs un plus grand choix en matière de biens de consommation, contribuer à remédier aux pénuries de main-d’œuvre et favoriser l’innovation et l’investissement.
Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré subir une baisse de productivité en raison du fait qu’elles sont obligées de se conformer à de multiples réglementations émanant de différentes provinces, ce qui augmente également le coût de l’exploitation des entreprises.
Le commerce intérieur au Canada représente environ 18 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada, selon un rapport de 2022 de l’Institut Macdonald-Laurier, qui souligne également que le PIB du pays est entre 3,3 % et 6,8 % inférieur en raison des coûts du commerce intérieur.
En 2017, les provinces se sont réunies pour signer l’Accord de libre-échange canadien (ALEC) afin de trouver un moyen de résoudre ces différences en matière de réglementation commerciale. Cependant, les provinces ont tardé à mettre en œuvre les 30 mesures de réconciliation auxquelles elles s’étaient engagées dans le cadre de l’accord commercial. Seulement 18 d’entre elles ont été mises en œuvre au cours des sept dernières années.
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« Ce n’est pas une bonne chose à mon avis », a déclaré Loeppky. « Les entreprises ne ressentent certainement pas les effets des obstacles auxquels elles sont confrontées sur le terrain. »
Les barrières commerciales intérieures qui posent le plus de difficultés aux petites entreprises comprennent les restrictions concernant la vente d’alcool et de nourriture (viande et fromages), l’inscription auprès de plusieurs commissions d’indemnisation des accidents du travail, la reconnaissance des certifications dans différentes juridictions, le respect de différentes normes de santé et de sécurité au travail, ainsi que le coût et les délais d’attente associés à la demande de différents permis provinciaux.
Le rapport a classé le Manitoba au premier rang pour ses efforts visant à réduire les barrières commerciales, suivi de près par l’Alberta. Le Québec a été classé au pire rang pour ses efforts visant à réduire les barrières commerciales.
Selon M. Loeppky, l’élimination de ces obstacles est une façon peu coûteuse de stimuler l’investissement des entreprises. L’une des solutions est le concept de reconnaissance mutuelle, qui signifie que chaque province permet à tout bien, service ou titre de compétences d’être automatiquement considéré comme conforme.
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« Il y a beaucoup plus d’avantages à éliminer ces obstacles que d’inconvénients », a-t-elle déclaré. « Je pense qu’à un moment où l’économie canadienne ne va pas très bien et où la productivité est un mot qui occupe beaucoup l’esprit de tous, les gouvernements feraient bien de se pencher sur cette question. »
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