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LONDRES – Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé mercredi qu’il fermait le bureau de CBC à Moscou et retirait les visas et l’accréditation des journalistes du radiodiffuseur public après qu’Ottawa eut interdit la chaîne de télévision d’État russe Russia Today.
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« Avec regret, nous continuons à remarquer des attaques ouvertes contre les médias russes de la part des pays du soi-disant Occident collectif qui se disent civilisés », a déclaré à la presse Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
« Une décision a été prise de prendre des mesures de représailles, je souligne des mesures de représailles, par rapport aux actions du Canada : la fermeture du bureau de Moscou de la Société Radio-Canada, y compris l’annulation des accréditations et des visas de leurs journalistes. »
Le bureau de CBC à Moscou n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Zakharova a déclaré qu’Ottawa avait choisi ce qu’elle présentait comme une voie «russophobe», y compris la censure des médias.
Le Canada a présenté mardi au Sénat un projet de loi interdisant au président Vladimir Poutine et à environ 1 000 membres de son gouvernement et de l’armée d’entrer dans le pays alors qu’il continue d’augmenter les sanctions contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
En mars, Poutine a signé une loi imposant une peine de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans pour avoir diffusé intentionnellement de « fausses » informations sur l’armée, incitant certains médias occidentaux à retirer leurs journalistes de Russie.
Les responsables russes n’utilisent pas le mot « invasion » et affirment que les médias occidentaux ont fourni un récit excessivement partiel de la guerre en Ukraine qui ignore les préoccupations de la Russie concernant l’élargissement de l’OTAN et la prétendue persécution des russophones.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réprimandé à plusieurs reprises l’Occident pour ce qu’il qualifie de répression antidémocratique contre les médias d’État russes qui, selon lui, offraient une alternative aux récits occidentaux.
Poutine présente la guerre comme une confrontation inévitable avec les États-Unis, qu’il accuse de menacer la Russie en s’ingérant dans son arrière-cour et en élargissant l’alliance militaire de l’OTAN.
L’Ukraine dit qu’elle lutte contre l’accaparement des terres à la manière impériale et que les affirmations de Poutine concernant le génocide et la persécution des russophones sont absurdes.