L’article décrit les défis rencontrés par GSC World dans le développement de Stalker 2 en plein conflit entre la Russie et l’Ukraine. L’équipe, divisée entre ceux restés en Ukraine et ceux qui ont fui, a fait face à des cyberattaques et un incendie de serveur. Malgré ces adversités, GSC a choisi d’intégrer la culture ukrainienne dans le jeu tout en maintenant un développement axé sur l’humain, créant ainsi un projet empreint de fierté nationale en réponse à la guerre.
La guerre actuelle entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact significatif sur le développement de Stalker 2, mené par GSC World. Au début du conflit, l’équipe s’est retrouvée divisée, certains membres ayant quitté le pays tandis que d’autres sont restés sur place. Suite à la décision de ne pas commercialiser Stalker 2 en Russie, l’entreprise a subi des cyberattaques et a même perdu un étage entier de son bureau à Prague à cause d’un incendie de serveur.
Dans des conditions aussi difficiles, la pression sur les développeurs est énorme. Lors de ma visite dans leur studio, j’ai été curieux de savoir comment l’équipe a réussi à surmonter tous ces défis. GSC a décidé d’aborder le développement avec un focus sur l’humain, permettant aux créateurs ukrainiens de produire un projet dont ils peuvent être fiers, tout en transmettant un fort message national à un moment où cela est crucial.
J’ai eu l’opportunité de discuter avec Slava Lukyanenka, producteur principal de Stalker 2. Il a partagé des réflexions sur le contexte unique entourant le développement du jeu et les répercussions de la guerre sur l’équipe et le projet.
Lorsque le premier Stalker a été lancé, il était ancré dans le contexte de l’accident de Tchernobyl. À présent, Stalker 2 est développé dans un cadre complètement différent, ce qui modifie le processus de conception. Slava a souligné qu’il n’y avait pas d’impact direct sur le jeu en lui-même, et que l’équipe n’avait pas cherché à en faire une œuvre de propagande. Cependant, la réalité actuelle influence les histoires, l’environnement et la sensation de décadence qu’ils souhaitent transmettre.
En intégrant des éléments de la culture ukrainienne, comme des gares routières ornées de mosaïques représentatives de l’héritage culturel, les développeurs cherchent à se démarquer des autres jeux post-soviétiques tout en faisant ressentir aux joueurs qu’ils sont immergés dans une Ukraine authentique.
Cette immersion culturelle est d’autant plus importante dans le climat actuel. Slava a mentionné que les souvenirs d’enfance des membres de l’équipe enrichissent le jeu, offrant une perspective unique qui le distingue des productions similaires.
Malgré les défis d’une guerre qui touche personnellement les membres de l’équipe, le studio a su tirer parti de ces expériences pour renforcer ses méthodes de travail. Slava a expliqué que le déménagement de l’équipe dans un autre pays a nécessité une réévaluation de leur approche de développement. Même des événements perturbateurs, comme l’incendie de leur bureau, ont encouragé une réflexion sur la façon d’organiser leur travail et de collaborer.
Il a également partagé que la guerre a engendré un stress continu, mais que l’équipe s’est habituée à la situation grâce à un soutien mutuel. Le partage d’expériences entre camarades de travail a été essentiel pour maintenir la motivation dans un tel environnement.
Concernant l’achèvement du développement, Slava a admis que l’anticipation est mêlée à l’angoisse. À mesure qu’ils se rapprochent de la sortie, la pression monte, mais la réaction positive des joueurs lors de démonstrations rassure l’équipe sur la qualité de leur travail.
Stalker 2 est prévu pour sortir le 20 novembre sur Xbox Series X, Series S et PC, et les développeurs sont impatients de partager leur création, fruit de tant d’efforts, avec le monde entier.