vendredi, décembre 27, 2024

La reprise au Canada s’accélère, mais de nouvelles menaces assombrissent les perspectives

Kevin Carmichael : Une solide performance au troisième trimestre met l’économie sur de bonnes bases pour relever les défis à venir

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L’économie du Canada a progressé à un taux annuel de 5,4 % au troisième trimestre, une bonne indication qui devrait maintenir la Banque du Canada sur la bonne voie pour augmenter les taux d’intérêt au premier semestre de 2022.

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L’enthousiasme suscité par le rebond après une contraction au deuxième trimestre sera émoussé par les révisions qui montrent le produit intérieur brut (PIB) diminué à un taux annuel de 3,4 pour cent entre avril et juin, et non l’estimation initiale de Statistique Canada d’une baisse de 1,1 pour cent.

Pourtant, la reprise après la pandémie de COVID-19 a repris de l’élan à mesure que les restrictions sanitaires étaient assouplies, tout comme les décideurs de la banque centrale l’avaient supposé. Ils ont prédit le mois dernier que le PIB augmenterait à un taux annuel de 5,5 % au troisième trimestre, avant de ralentir à un taux de 4 % au cours des trois derniers mois de l’année.

Les perspectives pour le quatrième trimestre sont maintenant incertaines, puisque les premières estimations prédisent que les inondations extrêmes en Colombie-Britannique pourraient s’avérer être la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada. Les économistes de Desjardins ont prédit la semaine dernière que l’économie canadienne s’était probablement contractée en novembre, mais qu’elle se redressera en décembre alors que les entreprises et les gouvernements nettoient les dégâts en Colombie-Britannique

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COVID-19 pourrait également faire des ravages en décembre, et peut-être même plus longtemps. Sébastien Lavoie, économiste en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, a évoqué la perspective d’une reprise en forme de W après la récession alors que les marchés boursiers ont de nouveau plongé dans l’incertitude entourant la variante Omicron. Les exportations ont été une lueur d’espoir au troisième trimestre, menées par les producteurs de pétrole et de gaz naturel, qui ont profité de la flambée des prix de l’énergie. Une cinquième vague de restrictions COVID-19 freinerait la demande mondiale, une des principales raisons pour lesquelles les prix du brut aux États-Unis sont désormais plus proches de 70 $ US le baril, contre environ 80 $ US le baril début novembre.

L’incertitude à court terme sera facilitée sachant que l’économie a beaucoup d’élan. UNE rapport distinct de Statistique Canada a montré que le PIB mensuel, mesuré par la production industrielle, a augmenté de 0,1% en septembre pour atteindre 1,98 billion de dollars, soit environ 1,4% de moins qu’en février 2020. Statistique Canada a déclaré que les informations préliminaires suggèrent que le PIB a augmenté de 0,8% en octobre, ce qui serait une augmentation inhabituelle gain de mois en mois.

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Les consommateurs ont dominé la reprise après un printemps faible, les dépenses des ménages en biens semi-durables ayant bondi de 14 % par rapport au deuxième trimestre, tandis que les services ont bondi de 6,3 %, selon Statistique Canada.

Les chiffres des dépenses de ce genre montrent qu’il y a beaucoup de demande des consommateurs, justifiant à la fois la décision du gouvernement fédéral cet automne de mettre fin à la plupart des prestations d’urgence COVID-19, et la décision de la Banque du Canada en octobre d’arrêter de créer de l’argent pour acheter des obligations. Les paiements gouvernementaux représentaient 25 % des indemnisations au troisième trimestre, le plus bas depuis un pic de 44 % au deuxième trimestre 2020, mais toujours élevés par rapport au niveau d’environ 20 % avant la pandémie.

« Avec l’assouplissement des restrictions sanitaires, les ménages ont pu libérer une demande refoulée », ont déclaré Matthieu Arseneau et Alexandra Ducharme, économistes à la Banque Nationale, dans une note à leurs clients. « Nous restons optimistes quant à la poursuite de la reprise dans un contexte où la consommation de services est encore en deçà de son niveau d’avant la récession. Cela est d’autant plus vrai que les consommateurs sont actuellement en bonne santé financière. »

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Les travailleurs ont profité d’embauches plus fortes et de postes vacants généralisés, ce qui a exercé une pression à la hausse sur les salaires. La rémunération versée aux employés a augmenté de 2,9 pour cent, la deuxième augmentation en importance depuis 2000, selon Statistique Canada. Le taux d’épargne était de 11%, ce qui suggère que les ménages disposent toujours d’un coussin sain, peu importe ce que la nouvelle variante COVID-19 apporte ; le taux a chuté de 14% au deuxième trimestre, mais dépassait toujours les taux d’avant la pandémie d’une marge considérable.

« L’économie a pris un recul plus important plus tôt dans l’année que prévu, mais a ensuite fait un recul plus important au cours des derniers mois », a déclaré Douglas Porter, économiste en chef à la Banque de Montréal. « Ce rebond, combiné à la hausse des dépenses de services et au niveau toujours solide du coussin d’épargne, suggère que l’économie avait de solides bases à l’approche de l’hiver. »

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Toutes choses égales par ailleurs, cela laisse la Banque du Canada sur la bonne voie pour augmenter les taux d’intérêt au début de 2022. Face à des augmentations d’une année à l’autre de l’indice des prix à la consommation qui sont plus du double de son objectif d’inflation, la banque centrale a avancé en octobre ses prévisions pour quand il commencerait à envisager une augmentation des taux d’intérêt de trois mois, jusqu’au deuxième trimestre de l’année prochaine. Omicron est un joker, mais l’économie est devenue meilleure pour faire face à la pandémie à chaque vague successive d’infections.

« Nous nous attendons à ce que l’activité économique reste robuste au cours des prochains trimestres », a déclaré Charles St-Arnaud, économiste en chef à Alberta Central. « La force dépendra de la volonté des ménages de dépenser l’argent économisé pendant la pandémie et de la rapidité avec laquelle le revenu disponible reviendra à sa tendance d’avant la pandémie. »

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