La Writers Guild of America a répondu mardi à la dernière proposition de l’Alliance of Motion Picture and Television Producers, mais tout espoir d’une résolution facile de la grève de 106 jours a été rapidement dissipé.
La WGA s’est légèrement pliée sur quelques points, selon des sources proches des pourparlers. Mais les négociateurs syndicaux n’ont pas offert les concessions importantes que la partie studio recherchait en réponse à sa propre offre.
La guilde a continué à s’en tenir à sa proposition d’une taille minimale du personnel pour les écrivains de télévision, bien qu’elle ait proposé de réduire le minimum d’un écrivain. Mais la WGA n’a pas été impressionnée par l’offre de l’AMPTP de donner aux showrunners le pouvoir d’embaucher jusqu’à un certain minimum, qui augmenterait en fonction du budget de production.
Ce n’est en aucun cas le seul point d’achoppement. Les deux parties restent en désaccord sur des points à tous les niveaux, y compris les résidus de streaming et un niveau minimum plus élevé pour les scénaristes-producteurs de télévision.
Plusieurs sources de studio avaient été optimistes sur le fait que la dernière offre de l’AMPTP marquerait une percée dans les pourparlers. Mais les négociateurs de la WGA avaient conseillé la prudence, avertissant les membres de ne pas faire confiance aux fuites des studios suggérant qu’un accord était à portée de main.
Les deux parties sont revenues à la table des négociations vendredi dernier pour la première fois depuis le début de la grève le 2 mai.
Comme Bloomberg l’a signalé pour la première fois, le co-PDG de Netflix, Ted Sarandos, et le PDG de Disney, Bob Iger, ont pris un intérêt personnel à chercher à mettre fin à la grève.
La WGA veut lier les résidus de streaming à la popularité d’une émission, mais les streamers ont catégoriquement refusé de partager ces données d’audience. La dernière offre de l’AMPTP incluait cependant une proposition de partage du nombre d’heures de visionnage de chaque émission, bien que la rémunération des écrivains ne soit pas liée à ce chiffre. La WGA continue de s’en tenir à sa proposition initiale, soulevant des questions quant à savoir si les « heures » seraient la bonne mesure à utiliser, plutôt que les vues.
On ne s’attendait pas à ce que la WGA saute sur la dernière offre de l’AMPTP, car il était généralement entendu que des négociations difficiles restaient à faire avant qu’un accord puisse être conclu. Mais le côté studio avait espéré que les deux parties seraient plus proches d’un accord qu’elles ne le sont.
La WGA cherche également une disposition qui permettrait à ses membres d’honorer les lignes de piquetage des autres syndicats. Cette disposition signifierait que de nombreux écrivains ne retourneraient probablement pas au travail tant que la grève SAG-AFTRA ne serait pas résolue, car les deux syndicats se sont efforcés d’exprimer une solidarité mutuelle.
L’AMPTP ne semble pas disposée à accepter cette proposition, qui a été faite pour la première fois le 4 août.
La WGA veut également avoir l’assurance que le régime de santé du syndicat maintiendra son financement malgré la grève et que les membres ne perdront pas leur couverture santé à cause de la grève.
Matt Donnelly a contribué à cette histoire.