vendredi, décembre 20, 2024

La rage féminine à l’écran : Analyse de ‘Strange Darling’ et ‘Last Night in Soho’

Cet article explore le rôle fondamental des femmes dans le genre de l’horreur, mettant en avant des personnages féminins complexes et puissants, tels que ceux de « Cat People » et « The Night House ». Il aborde également « La Dame Électrique », où la protagoniste renverse les stéréotypes de la demoiselle en détresse à travers une rébellion meurtrière. En parallèle, « The Demon » défie les attentes avec un personnage masculin tragique, soulignant les nuances psychologiques et les luttes internes des protagonistes.

Avertissement de spoiler : cet article contient des révélations sur les deux films mentionnés.

La Femme et l’Horreur : Une Relation Intrigante

Les femmes jouent un rôle essentiel dans le genre de l’horreur, créant des récits riches et complexes. Qu’il s’agisse de Simon Simone qui dépeint Irena comme une âme tourmentée dans Cat People (1942), ou de Rebecca Hall qui montre Beth submergée par le chagrin dans The Night House (2020), ces artistes explorent des émotions profondes telles que la colère, la tristesse et la folie. Dans ces films, les protagonistes féminines sont souvent confrontées à des situations extrêmes, frôlant le désespoir, alors qu’elles se battent pour leur survie émotionnelle. Avec J.T. Mollner dans Strange Darling et Edgar Wright dans Last Night in Soho, nous assistons à des femmes qui arrachent littéralement des cœurs battants, révélant ainsi leur quête insatiable de vengeance. Bien que ces histoires proviennent de contextes différents, elles partagent une essence commune : la fureur féminine.

La Dame Électrique : Une Rébellion Mortelle

Dans le film La Dame Électrique, interprétée par Willa Fitzgerald, la protagoniste se rebelle contre les abus masculins. Elle transforme la notion de « demoiselle en détresse » en une figure redoutable, utilisant ses impulsions meurtrières pour prendre le pouvoir. Son penchant pour mutiler les hommes, après les avoir neutralisés avec de la kétamine, symbolise son ascendance sur la masculinité. Mollner choisit de présenter cette histoire de manière subtile, laissant des éléments cachés sous la surface, illustrant que parfois, ce qui reste inaperçu peut être le plus mortel.

D’un autre côté, Kyle Gallner incarne un personnage dans The Demon qui défie les stéréotypes. En tant qu’homme blanc hétérosexuel et policier, il semble être le méchant par excellence. Sa première apparition, où il poursuit La Dame Électrique, est une manière de jouer avec les attentes du public. En arborant une chemise à carreaux et un fusil de chasse, il évoque le tueur en série typique des années 70, mais les détails subtils viennent remettre en question cette première impression.

Mollner vous entraîne dans son récit avec une habileté qui captive. Alors que vous commencez à comprendre les motivations des personnages, il subvertit vos croyances initiales. L’homme au centre de l’histoire est un individu tragique, marqué par ses propres démons, ce qui le rend tout sauf un héros. Sa colère, bien que perçue comme une haine contre les femmes, est enracinée dans un passé complexe, ce qui contribue à l’intensité du récit.

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