mardi, novembre 19, 2024

La population du Canada dépassait les 41 millions. Mais est-ce la hausse avant la chute ?

Certains économistes ne sont pas convaincus que le gouvernement sera en mesure d’atteindre son objectif

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La population du Canada a dépassé les 41 millions d’habitants en avril, dix mois seulement après avoir atteint 40 millions en juin 2023.

Le pays a ajouté 242 673 personnes — principalement grâce à l’immigration — au cours des trois premiers mois de cette année, a annoncé mercredi Statistique Canada. Plus de la moitié de cette augmentation est due aux résidents temporaires, tels que les étudiants, les travailleurs étrangers et les demandeurs d’asile.

Malgré cette augmentation, l’agence s’attend à ce que la croissance du nombre de résidents temporaires diminue au cours des prochains trimestres en raison des plafonds annoncés par le gouvernement fédéral pour les résidents non permanents plus tôt cette année. Mais certains économistes ne sont pas convaincus que le gouvernement sera en mesure d’atteindre son objectif.

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Alors que le Canada s’engage dans une réduction des taux d’intérêt et un assouplissement de sa politique monétaire, voici ce que signifient les derniers chiffres de l’immigration.

Le nombre de résidents non permanents vivant au Canada a augmenté pour le neuvième trimestre consécutif pour atteindre 2,8 millions au 1er avril. Mais Statistique Canada a déclaré que les derniers chiffres pourraient suggérer un ralentissement du rythme de croissance des résidents temporaires.

Les 131 810 résidents temporaires ajoutés à la population au premier trimestre constituent l’une des « augmentations nettes trimestrielles les plus faibles depuis le début des niveaux plus élevés de migration temporaire au deuxième trimestre 2022 », a indiqué l’agence.

Une autre raison pour laquelle il s’attend à un ralentissement de la croissance est que le gouvernement fédéral a annoncé fin mars qu’il limiterait le nombre de résidents temporaires entrant au Canada à 5 pour cent de la population globale au cours des trois prochaines années. La majeure partie de la croissance du premier trimestre est antérieure à cette annonce.

« Nous commençons peut-être à voir des signes de ralentissement au cours des prochains trimestres, pour lesquels nous n’avons pas encore de données, mais avec l’annonce d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, cela pourrait arriver », a déclaré Stacey Hallman, analyste. au Centre de démographie de Statistique Canada, a déclaré.

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Mais les économistes de la Banque de Nouvelle-Écosse Rebekah Young et Anthony Bambokian n’en sont pas si sûrs.

La croissance démographique globale du Canada « est toujours aussi forte » » dit Bambokian.

Young a déclaré que le taux de croissance avait tendance à être plus fort que l’année dernière et que l’année dernière avait battu un record.

« Nous pensons qu’il va être très difficile pour eux de contrôler les chiffres de manière aussi spectaculaire dans un laps de temps aussi court », a-t-elle déclaré. « Nous ne le voyons pas encore en termes de flux de données. »

Les données gouvernementales de mars suggèrent que les travailleurs et les étudiants dominent le nombre de résidents temporaires au Canada. Alors que 42 pour cent des résidents temporaires sont des étudiants internationaux, environ 53 pour cent bénéficient de différents programmes de visa de travail.

Le nombre de permis d’études est peut-être en baisse, mais les programmes de visas de travail n’ont montré aucun signe de diminution, disent les économistes, ce qui signifie qu’il pourrait être difficile d’atteindre l’objectif du gouvernement d’une baisse de cinq pour cent d’ici trois ans.

« Les différentes politiques et plafonds qu’ils ont fixés doivent encore être appliqués, en particulier du côté des visas de travail, avant que nous constations des changements substantiels dans les chiffres », a déclaré Young.

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Les choses semblent beaucoup plus simples dans la catégorie de la résidence permanente. Le Canada vise à accueillir environ 500 000 résidents permanents par an jusqu’en 2026 et les chiffres suggèrent qu’il est en bonne voie d’atteindre cet objectif.

Plus tard cette année, le gouvernement devrait également annoncer le nombre exact de résidents temporaires qu’il entend accueillir chaque année.

Qu’est-ce que cela signifie pour l’économie ?

La Banque du Canada a annoncé plus tôt ce mois-ci la première réduction des taux d’intérêt en quatre ans, et le gouverneur Tiff Macklem a laissé entendre qu’il pourrait y avoir d’autres réductions cette année.

Young a déclaré que la Banque du Canada garderait un œil sur la forte croissance démographique, qui pourrait constituer l’un des risques à la hausse.

Il y a un « grand débat » sur la question de savoir si la croissance démographique offre un « répit » du point de vue de l’inflation ou si « le canal de la demande passe en premier », a-t-elle déclaré. « Dans l’ensemble, nous dirions probablement que plus de monde… va ajouter plus de demande et l’offre est un peu plus décalée. »

Comment la population du Canada est-elle suivie?

Statistique Canada compte la population du pays de deux manières. La première concerne le recensement, publié pour la dernière fois en 2021, qui indiquait qu’il y avait environ 925 000 résidents non permanents au Canada. Ce décompte a lieu tous les cinq ans et les ménages répondent à des questionnaires.

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L’agence fournit également des estimations trimestrielles et annuelles de la croissance démographique. Ces estimations sont basées sur des études de couverture post-recensement portant sur un échantillon représentatif de personnes afin de déterminer combien de personnes ont été omises ou comptées plus d’une fois.

Qui est un résident non permanent ?

Les résidents non permanents comprennent les étrangers qui possèdent un permis de travail ou d’études au Canada ou qui ont revendiqué le statut de réfugié. Les membres de la famille de ces personnes sont également inclus dans cette catégorie, à moins qu’ils ne soient déjà citoyens canadiens, immigrants reçus ou résidents permanents. Les personnes qui entrent au Canada avec un visa de visiteur ne sont pas incluses dans cette catégorie.

Recommandé par l’éditorial

Les résidents non permanents jouent un rôle important dans l’économie, selon Statistique Canada, puisqu’ils comblent des pénuries critiques de main-d’œuvre dans des secteurs clés, participent au système d’éducation postsecondaire et contribuent en tant que consommateurs.

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