jeudi, décembre 5, 2024

La Pologne intensifie la sécurité de ses frontières avec des chars et des dispositifs explosifs.

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, a inauguré le projet Bouclier de l’Est, qui consiste en 700 kilomètres de barrières en béton à la frontière avec la Russie et la Biélorussie. Ce projet vise à renforcer la sécurité régionale face aux menaces d’agression, tout en stimulant l’économie locale. Des infrastructures modernes et des systèmes de défense avancés, prévus pour 2025, seront mis en place, avec un investissement de 2,2 milliards de francs suisses d’ici 2028.

Inauguration du Bouclier de l’Est à la Frontière Polonaise

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, a récemment lancé une nouvelle initiative à la frontière de l’exclave russe de Kaliningrad, marquant le début du projet ambitieux connu sous le nom de Bouclier de l’Est de l’armée polonaise. Cette initiative comprend environ 700 kilomètres de barrières en béton et d’autres infrastructures conçues pour dissuader d’éventuels assaillants à la frontière avec la Russie et la Biélorussie, tout en ralentissant leur progression.

Lors de l’inauguration, Tusk a exprimé l’importance de ce projet en déclarant que « toute l’Europe nous attend et nous souhaite bonne chance pour la construction. » Il s’est rendu au village de Dabrowka, situé à proximité de Wegorzewo, pour survoler les installations en acier érigées sur des terres agricoles. Cette initiative vise également à dynamiser l’économie locale en créant des emplois dans cette région rurale, souvent considérée comme délaissée, même durant la haute saison touristique.

Renforcement de la Sécurité aux Frontières

Le gouvernement de centre-gauche de Tusk a annoncé en mai son engagement à sécuriser les 232 kilomètres de frontière avec la Russie et les 418 kilomètres avec la Biélorussie au cours des quatre prochaines années. Cela comprend la construction d’infrastructures modernes et l’installation de dispositifs de surveillance avancés. Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, ministre de la Défense, a également mentionné que des systèmes de défense sophistiqués, tels que des dispositifs anti-char et des protections contre les drones, seront mis en place, accompagnés de bunkers pour les militaires et les civils.

Le projet devrait officiellement débuter en janvier 2025, bien que des travaux préliminaires semblent déjà en cours. À la frontière avec la Biélorussie, une clôture métallique de 5,5 mètres, mise en place par le gouvernement précédent, a été renforcée récemment en réponse à des tentatives fréquentes de traversée par des migrants en provenance de diverses régions, notamment du Moyen-Orient et d’Afrique.

À l’horizon 2028, Tusk a annoncé un investissement de 2,2 milliards de francs suisses pour ces mesures de protection militaire, tout en garantissant qu’il n’y aurait pas de déplacements de populations dans le cadre de ce projet. Cependant, les détails de la mise en œuvre de plusieurs lignes de défense et de champs de mines restent encore à clarifier, notamment dans des zones où des villages frontaliers jouxtent la clôture existante.

En conclusion, Tusk a souligné que « plus la frontière polonaise est protégée, plus la garantie de paix est grande. » Ce projet s’inscrit dans un contexte de préoccupations croissantes au sein de l’OTAN concernant d’éventuelles agressions russes, particulièrement envers les États baltes et le corridor de Suwalki. La Pologne, en collaboration avec la Lituanie et d’autres pays voisins, s’efforce de renforcer ses défenses afin d’éviter tout scénario catastrophique similaire à la situation en Ukraine.

- Advertisement -

Latest