L’Office polonais de protection des données personnelles (UODO) a ouvert une enquête sur une plainte contre ChatGPT d’OpenAI, un demandeur anonyme accusant l’entreprise de traiter les données de « manière illégale et peu fiable ».
Dans une déclaration du 20 septembre, Jan Nowak, président du bureau de protection des données, dit ce n’était pas la première fois que des doutes étaient émis sur la conformité de ChatGPT aux principes européens de protection des données et de confidentialité.
La plainte accuse OpenAI de traiter les données de manière illégale et peu fiable, et les règles selon lesquelles elle collecte et traite les données ne sont pas transparentes.
Vous souvenez-vous que nous avons mentionné que le paysage réglementaire de l’IA en Pologne en est à ses balbutiements ? Voici un autre développement mineur mais significatif.
Office polonais de protection des données personnelles (@UODOgov_pl) enquête sur une plainte concernant #ChatGPT. Le plaignant allègue que #OpenAI…
– secgen.eu (@secgen_eu) 21 septembre 2023
Le demandeur a déclaré que dans son cas, ChatGPT avait généré de fausses informations à son sujet et que ses demandes d’exercice des droits en vertu du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD) n’avaient pas été satisfaites par OpenAI.
Nowak a toutefois admis que la procédure proposée contre OpenAI pourrait être difficile car elle concerne une entreprise située en dehors de l’Union européenne.
« L’affaire concerne la violation de nombreuses dispositions sur la protection des données personnelles, c’est pourquoi nous demanderons à OpenAI de répondre à un certain nombre de questions afin de pouvoir mener à bien la procédure administrative », a déclaré Nowak.
Pendant ce temps, Jakub Groszkowski, vice-président de l’UODO, a déclaré que les allégations contenues dans la plainte soulèvent des doutes sur l’approche d’OpenAI à l’égard des principes européens en matière de protection des données personnelles.
UODO clarifiera donc ces doutes, notamment dans le contexte du principe fondamental de la vie privée dès la conception contenu dans le RGPD, a-t-il ajouté.
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Ce n’est pas la première fois qu’OpenAI semble enfreindre la conformité européenne au RGPD.
En mars, les autorités italiennes en charge de la protection des données ont temporairement bloqué le chatbot d’intelligence artificielle ChatGPT et ouvert une enquête sur des violations présumées des règles de confidentialité des données.
L’organisme italien de surveillance des données a également déclaré qu’il y avait un manque d’informations pour les utilisateurs concernant les données collectées par OpenAI.
En avril, les régulateurs allemands auraient exigé des réponses concernant les intentions et la capacité de l’entreprise à se conformer aux lois strictes sur la confidentialité des données inscrites dans le RGPD de l’UE.
Le même mois, le comité européen de la protection des données a mis en place un groupe de travail spécial concernant OpenAI.
Cointelegraph a contacté OpenAI mais n’a pas reçu de réponse immédiate.
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