lundi, décembre 23, 2024

La « politisation » blâmée alors que le PDG de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et le conseil d’administration démissionnent au milieu du scandale des dons chinois

Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que la politique toxique et les attaques partisanes « infondées et non fondées » des conservateurs étaient à l’origine des démissions

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OTTAWA — Invoquant la politisation d’un don de 2016 prétendument orchestré par le gouvernement chinois, l’ensemble du conseil d’administration de la Fondation Pierre Elliott Trudeau a démissionné.

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Lors d’une conférence de presse à Toronto, le premier ministre Justin Trudeau a rejeté les suggestions selon lesquelles les retombées des allégations d’ingérence étrangère se propagent au-delà de son gouvernement, blâmant plutôt la politique toxique et les attaques partisanes « infondées et non fondées » des conservateurs de l’opposition.

Plus tôt mardi, une déclaration affiché sur le site Web de la fondation a annoncé la nouvelle, affirmant que la présidente-directrice générale Pascale Fournier et le conseil avaient pris la décision de démissionner conjointement.

« Au cours des dernières semaines, le climat politique entourant un don reçu par la fondation en 2016 a mis beaucoup de pression sur la direction et le conseil d’administration bénévole de la fondation, ainsi que sur notre personnel et notre communauté », lit-on dans le communiqué.

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« Les circonstances créées par la politisation de la fondation ont rendu impossible le maintien du statu quo, et le conseil d’administration bénévole a démissionné, tout comme le président et chef de la direction. »

Trois administrateurs resteront par intérim auprès de la fondation, indique le communiqué, afin de s’assurer que l’organisation peut remplir ses obligations.

Fondée en 2002 – deux ans après la mort de son homonyme – la fondation s’est retrouvée sous surveillance après un rapport du Globe and Mail détaillant un don de 200 000 $ de philanthropes chinois Zhang Bin et Niu Gensheng aurait fait partie d’un complot de Pékin en 2014 pour influencer Trudeau, alors le nouveau chef libéral.

Le mois dernier, Fournier a publié une déclaration indiquant que la fondation avait pris la décision de restituer le don.

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« En tant qu’organisme de bienfaisance indépendant et non partisan, l’éthique et l’intégrité font partie de nos valeurs fondamentales et nous ne pouvons conserver aucun don qui aurait pu être parrainé par un gouvernement étranger et ne le ferait pas sciemment », elle a écrit dans la déclaration.

« À la lumière de ces récentes allégations, la fondation a remboursé au donateur tous les montants reçus au titre de la promesse de don. »

Citant des sources confidentielles de la sécurité nationale, le Globe and Mail a rapporté que le don des deux hommes faisait partie d’un don de 1 million de dollars en l’honneur de l’ancien premier ministre Pierre Trudeau en 2016 – 200 000 $ à la fondation et une promesse de don de 800 000 $ à l’Université de Montréal, où Pierre Trudeau a étudié le droit.

L’Université a déclaré à La Presse canadienne que il avait reçu 550 000 $ pour créer des bourses au nom des deux hommes d’affaires.

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Un autre 250 000 $ promis par les hommes d’affaires n’a jamais été reçu par l’école.

L’université n’a pas encore annoncé si elle emboîtera le pas et restituera le don.

La démission du conseil a ravivé un scandale en cours concernant les allégations d’ingérence du gouvernement chinois dans la souveraineté canadienne.

L’ancien gouverneur général David Johnston, qui a été nommé le mois dernier «rapporteur spécial» par le premier ministre, est chargé d’enquêter sur ces allégations.

Johnston s’est joint à la Fondation Trudeau peu de temps après avoir quitté son poste de gouverneur général.

Son association avec la fondation a pris fin le mois dernier et sa page de profil sur le site Web de la fondation a été supprimée le 23 mars, selon des pages Internet archivées.

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La démission massive intervient quelques jours seulement avant que Katie Telford, chef de cabinet de longue date du Premier ministre, ne soit sur le point de témoigner devant une commission parlementaire chargée d’enquêter sur les allégations d’ingérence.

S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi, Trudeau a ignoré les suggestions selon lesquelles les retombées des allégations d’ingérence se propagent au-delà de son gouvernement.

« C’est une honte de voir le niveau de toxicité et de polarisation politique qui sévit dans notre pays ces jours-ci, mais je suis certain que la Fondation Trudeau pourra continuer à faire en sorte que la recherche en études sociales et en sciences humaines au plus haut niveau niveaux dans les établissements universitaires canadiens se poursuit pendant de nombreuses années à venir », a-t-il déclaré aux journalistes.

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Trudeau a accusé les conservateurs de viser la fondation pour marquer des points politiques.

« Ces personnes qui essaient d’obtenir un gain politique à court terme en augmentant la polarisation et la partisanerie dans ce pays en lançant des attaques totalement infondées et sans fondement contre des organisations caritatives ou des fondations ne doivent pas réussir », a-t-il déclaré.

« Je n’ai aucun doute que la Fondation Trudeau, comme les fondations et les organismes de bienfaisance que les politiciens conservateurs ont attaqués dans le passé, continuera à faire l’excellent travail qu’elle fera, mais comme je l’ai dit à plusieurs reprises, c’est une fondation dans l’histoire de mon père. nom avec lequel je n’ai aucun lien direct ou indirect.

Le politologue de l’Université McMaster, Peter Graefe, a déclaré au National Post que les démissions servaient à rappeler au gouvernement Trudeau que le spectre de l’ingérence étrangère dans la politique canadienne ne s’éloignerait pas de sitôt.

« C’est un problème pour le gouvernement dans la mesure où il soulève ce problème et que les Canadiens posent ces questions », a-t-il déclaré.

«C’est un peu différent du témoignage de Telford, parce que c’est beaucoup plus lié à ce que (le cabinet du premier ministre) apprenait du SCRS au sujet de sa participation réelle aux élections canadiennes – cela touche un peu plus au cœur de l’intégrité du processus électoral. ”

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