La police a suivi un suspect dans une affaire non résolue au Québec jusqu’au cinéma, a saisi un gobelet et a entendu le procès

Contenu de l’article

SAGUENAY, Qué. — Un policier du Québec a décrit jeudi devant un jury comment lui et son partenaire avaient traqué un meurtrier présumé jusqu’à une salle de cinéma, où le policier était assis à côté du suspect pendant près de deux heures avant de prendre secrètement son gobelet de boisson gazeuse abandonné pour un Test ADN.

Publicité 2

Contenu de l’article

Sgt.-Det. de la police provinciale. Christian Royer a témoigné au procès de Marc-André Grenon, au Saguenay, au Québec, accusé du meurtre au premier degré et d’agression sexuelle grave de Guylaine Potvin en avril 2000.

Contenu de l’article

Royer a déclaré qu’il avait été envoyé à l’appartement de Grenon à Granby, à l’est de Montréal, en août 2022 après que le laboratoire médico-légal de la province l’ait identifié comme une possible personne d’intérêt dans la mort du jeune de 19 ans.

Alors qu’on lui demandait initialement seulement de vérifier l’adresse de Grenon, Royer et sa compagne l’ont vu monter sur le siège passager d’un véhicule conduit par une femme et ont décidé de le suivre.

« Comme finalement le but était de récupérer de l’ADN, on s’est dit, on va les suivre pour voir où ils vont », a-t-il déclaré au procès.

De là, Royer et sa compagne ont suivi Grenon et son compagnon jusqu’à un cinéma, où le policier a acheté un billet pour le même film, qui avait des places assignées.

Publicité 3

Contenu de l’article

Il a dit qu’il s’est avéré que le dernier siège disponible dans la section Grenon était directement à la gauche de Grenon. Tandis que son compagnon se postait près des poubelles les plus proches, Royer passa les deux heures suivantes à moins d’un mètre de Grenon, le regardant siroter son verre et vérifiant si quelqu’un d’autre touchait la tasse.

« Je n’ai pas besoin de vous le dire, je n’ai pas été très absorbé par le film », a-t-il déclaré à la salle d’audience, provoquant des rires.

Royer a déclaré que lui et son partenaire avaient suivi Grenon hors du théâtre, où ils l’avaient vu jeter son gobelet de boisson gazeuse à la poubelle. L’officier a déclaré qu’il avait enfilé des gants et l’avait repêché, et qu’il avait été mis dans un sac comme preuve potentielle puis envoyé pour un test ADN.

Potvin a été retrouvée morte en avril 2000 dans son appartement de Jonquière, qui fait maintenant partie du Saguenay, à 215 kilomètres au nord de Québec. Un pathologiste a conclu qu’elle avait été agressée sexuellement et étranglée à mort.

Publicité 4

Contenu de l’article

La Couronne a précédemment déclaré que l’accusé était devenu une personne d’intérêt dans l’affaire en 2022 après qu’une base de données reliant l’ADN aux noms de famille masculins ait suggéré que l’échantillon prélevé sur les lieux du crime pourrait être lié au nom « Grenon ».

Les avocats de la Couronne ont déclaré que Grenon avait été arrêté après que l’ADN prélevé sur la tasse et les pailles au théâtre correspondait à l’ADN masculin non identifié recueilli sur la scène du crime plus de 20 ans plus tôt.

Un deuxième policier, Pierre-Antoine Côté, a décrit avoir arrêté Grenon à Granby le 2 octobre. Le suspect a ensuite été emmené à Montréal, où un mandat avait été émis pour une prise d’empreintes digitales, un test d’empreintes dentaires et un nouveau test ADN, a témoigné Cote, qui a ajouté que Grenon était coopératif.

Plus tôt jeudi, le jury a appris que Grenon avait été cité en 2001 comme « personne d’intérêt » dans le crime parce qu’il avait auparavant vécu dans un immeuble derrière la résidence où vivait Potvin et avait été tué.

Grenon, 49 ans, a plaidé non coupable. En contre-interrogatoire, Royer a déclaré à la défense qu’il n’avait pas pris de photos du suspect tenant la tasse ou assis dans le théâtre. Il a également reconnu que le sac de preuves avait été étiqueté à tort comme contenant une paille et non deux.

Le procès reprend lundi.

— Par Morgan Lowrie à Montréal

Contenu de l’article

Source link-19