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Un groupe d’entreprises canadiennes et françaises construira une usine de 80 millions de dollars au Québec pour transformer les déchets forestiers en biochar, une substance noire qui peut stocker du carbone pendant des centaines d’années et améliorer la qualité des sols en même temps.
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L’installation de Port-Cartier — à environ 850 kilomètres au nord-est de Montréal — sera achevée l’an prochain avec une capacité annuelle initiale de 10 000 tonnes par an, qui sera triplée d’ici 2026, ce qui en fera la plus grande usine de biocharbon en Amérique du Nord. Le plan a été annoncé mercredi dans une déclaration conjointe de la start-up canadienne de technologies propres Airex Energy Inc., du producteur de bois Groupe Remabec et du groupe français de traitement des déchets Suez SA.
Le projet séquestrera 75 000 tonnes de carbone par an – l’équivalent de plus de 400 wagons de charbon brûlé – et générera des crédits carbone certifiés qui seront vendus par First Climate AG.
Le marché naissant du biochar pourrait se développer si davantage d’agriculteurs l’utilisaient comme additif pour le sol ou s’il était intégré dans les matériaux de construction alors que les entreprises cherchaient de nouvelles façons de réduire les émissions. Le biochar est produit en chauffant des résidus de bois et d’autres biomasses dans une chambre à faible teneur en oxygène qui limite les émissions, dans un processus connu sous le nom de pyrolyse. Au fur et à mesure que la biomasse chauffe, des bio-huiles et du gaz sont également produits, qui peuvent être utilisés pour la production d’électricité.
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« Il y a beaucoup plus de demande de biochar que d’offre », a déclaré Yves Rannou, responsable du recyclage et de la valorisation chez Suez, dans une interview. Le coût de construction des trois lignes de production de l’usine de Port-Cartier d’ici 2026 s’élèvera à 80 millions de dollars, a-t-il précisé.
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Suez et Airex visent à produire 350 000 tonnes de biochar d’ici 2035. La société française a identifié des zones en Europe et en Afrique où elle aurait accès à des matières premières pour produire le puits de carbone, ainsi que des acheteurs potentiels, a déclaré Rannou, sans fournir de détails car le les projets en sont encore à « un stade très précoce ».
Airex, qui fournira la technologie de pyrolyse, est soutenue par des investisseurs tels que Cycle Capital, Investissement Québec, le Mouvement Desjardins et Exportation et développement Canada. Le Groupe Remabec appartient à ses fondateurs et dirigeants ainsi qu’à Produits Forestiers Arbec Inc.