Là où l’air est clair


La publication du premier roman de Carlos Fuentes en 1958 a suscité une grande controverse avec son regard critique et vaguement marxiste sur les couches sociales et l’histoire de Mexico. Là où l’air est clair Le roman aborde les questions de l’identité mexicaine et du besoin de connaissance de soi, et dépeint une société déchirée entre sa mythologie ancienne et la modernité contemporaine, gravement brisée sur les plans social, politique, économique et spirituel. Le roman, souvent considéré comme l’une des œuvres majeures de la tradition du réalisme magique, a également établi Fuentes comme le principal romancier contemporain du Mexique et l’un des fondateurs du « boom » de la littérature latino-américaine.

Le mélange parfait de mythe, d’histoire et de modernité dans le roman, comme dans les autres œuvres de Fuentes, signifie la recherche par l’auteur d’une identité viable pour son pays qui engloberait ses racines anciennes ainsi que sa société actuelle. Là où l’air est clair Les romans de Fuentes présentent des expériences personnelles diverses, influencées par la révolution mexicaine de 1910. D’Ixca Cienfuegos, une mystérieuse incarnation du dieu de la guerre aztèque, à Federico Robles, un révolutionnaire devenu magnat des affaires qui rejette son héritage indien, Fuentes examine l’histoire et la société mexicaines à travers ses personnages dont les noms et les souvenirs individuels composent les chapitres du roman. Des perspectives hésitantes et des sections de type montage composent le style narratif expérimental de Fuentes, lui donnant un ton surréaliste et lui permettant de présenter le vaste spectre contrasté des mémoires personnelles et des modes de vie à Mexico. La nature fragmentaire de sa fiction reflète la vision de l’auteur de son pays ; Fuentes a déclaré à John P. Dwyer dans une interview : « Notre vie politique est fragmentée, notre histoire est parsemée d’échecs, mais notre tradition culturelle est riche, et je pense que le temps viendra où nous devrons regarder nos visages, notre propre passé. »



Source link -2