La morosité des affaires s’accentue à mesure que les ventes se modèrent, selon une enquête de la Banque du Canada

Contenu de l’article

OTTAWA — La confiance des entreprises canadiennes a continué de s’affaiblir au troisième trimestre, selon la dernière enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada, les entreprises ayant déclaré s’attendre à un ralentissement de la croissance des ventes au cours de l’année à venir.

Contenu de l’article

La Banque du Canada a déclaré lundi que son indicateur d’enquête sur les perspectives des entreprises était à son plus bas niveau depuis plus d’une décennie, à l’exception d’une brève période au début de la pandémie de COVID-19, lorsque l’économie a été à l’arrêt.

Contenu de l’article

« Ce ralentissement de la demande… pèse sur les projets des entreprises en matière d’investissement et d’emploi », indique le rapport.

L’enquête révèle que les effets négatifs de la hausse des taux d’intérêt se propagent, un nombre croissant d’entreprises pensant que des taux plus élevés freineront à la fois leurs projets de vente et d’investissement.

Un tiers des entreprises ayant répondu ont déclaré que leurs ventes avaient chuté au cours de l’année écoulée en raison d’un ralentissement généralisé de la demande.

L’enquête suggère également que les attentes d’inflation des entreprises ont légèrement diminué, même si elles restent supérieures aux niveaux d’avant la pandémie. Il a noté que beaucoup s’attendent à ce qu’il faudra plus de trois ans pour que l’inflation revienne à l’objectif de 2 pour cent de la Banque du Canada.

Contenu de l’article

La part des entreprises prévoyant une récession au cours de l’année à venir est restée stable à environ un tiers.

Par ailleurs, l’enquête canadienne de la banque sur les attentes des consommateurs suggère que les attentes en matière d’inflation restent élevées. Le rapport souligne que l’écart entre l’inflation perçue et l’inflation réelle est inhabituellement large.

L’augmentation du coût de la vie demeure la préoccupation la plus pressante des consommateurs et nombreux sont ceux qui s’attendent à ce que l’impact de la hausse des taux d’intérêt sur les ménages soit loin d’être terminé.

« Ceux qui s’attendent à davantage d’effets négatifs sont moins susceptibles de planifier des achats importants », indique le rapport sur la consommation.

« Dans l’ensemble, les consommateurs ont déclaré qu’ils sont plus susceptibles de dépenser pour des articles discrétionnaires comme des vacances et des concerts que pour des articles habituellement financés par des prêts, comme des voitures ou des appareils électroménagers. »

Contenu de l’article

Shelly Kaushik, économiste à BMO, a déclaré dans une note adressée à ses clients que « les hausses de taux agressives de la Banque du Canada fonctionnent comme prévu, les entreprises et les consommateurs s’attendant à un ralentissement de l’activité.

« Toutefois, les décideurs politiques prendront note du fait que les attentes en matière d’inflation et de salaires restent bien supérieures à l’objectif et ne reculent que lentement. Le ton globalement pessimiste de ces enquêtes conforte notre appel à ce que la banque reste en attente, avec un biais de resserrement, lors de la réunion de la semaine prochaine.»

Maria Solovieva, économiste à la Banque TD, a noté que l’une des préoccupations du rapport était que certaines entreprises continuent de répercuter sur leurs clients les augmentations de coûts inhabituellement importantes du début de la pandémie.

« D’un autre côté, selon les propres recherches de la banque, l’ampleur de la répercussion dépend des pressions concurrentielles sur le marché et de la force de la demande des consommateurs, qui deviennent toutes deux moins favorables », a écrit Solovieva.

La prochaine décision sur les taux d’intérêt et le rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada sont prévus pour le 25 octobre.

La banque centrale a maintenu son taux d’intérêt directeur à 5% le mois dernier, mais a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était prête à relever à nouveau les taux si nécessaire pour ramener l’inflation à son objectif de 2%.

Statistique Canada a rapporté que le taux d’inflation annuel a atteint 4 pour cent en août, alors que le chiffre de septembre est attendu mardi.

Partagez cet article sur votre réseau social

Source link-19