Autoportrait en Othello de Jason Allen-Paisant ; Une tour construite vers le bas par Yang Lian ; Artifice de Lavinia Singer; Maître des distances de Jordi Doce ; Coutumes par Solmaz Sharif
Autoportrait Comme Othello de Jason Allen-Paisant (Carcannet, 12,99 £)
Cette collection incontournable explore l’archétype pernicieux de Shakespeare, observant comment « le Maure reste invisible, malgré l’obsession de son corps ». Pourtant, Allen-Paisant fait de l’impasse historique l’occasion d’une interrogation profonde et généreuse sur la masculinité, et d’une élévation connexe du maternel qui est au cœur de tant de familles caribéennes et autres : « Je me suis penché vers ma mère langue. » La langue maternelle de ce livre appartient à « Mama », une grand-mère qui a élevé le narrateur. « Papa », quant à lui, reste une absence tant attendue, « Un-Dad ». Dans ce contexte de faim paternelle, le « soldat africain » devenu Maure de Venise représente au moins la présence. Enrichi par la recherche historique, Autoportrait comme Othello célèbre la représentation, la compréhension et la parole comme des actes de glorieuse résistance.
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