En un an de pandémie, le Canada a perdu 40 médias et 1 200 emplois permanents dans les médias
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Une majorité de Canadiens croient qu’il est important que leurs organes de presse locaux survivent et pensent que les géants du Web devraient partager leurs revenus avec les médias, selon un nouveau sondage.
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Le sondage, qui a été mené par Pollara Strategic Insights pour News Media Canada, a montré que 90 % des répondants ont convenu que les nouvelles locales sont importantes.
«Nous considérons cela comme extrêmement important», a déclaré Paul Deegan, président et chef de la direction de News Media Canada, un groupe industriel pour les éditeurs de nouvelles. « D’autant plus que nous avons vu des centaines de petits médias fermer et des milliers de journalistes perdre leur emploi au cours de la dernière décennie »
Selon le Institut Reuters pour l’étude du journalismeen un an de pandémie, le Canada a perdu 40 médias et 1 200 emplois permanents dans les médias.
C’est une question sur laquelle les Canadiens de toutes tendances politiques semblent s’entendre. Le sondage a révélé que peu importe leur âge, leur lieu de résidence ou leur intention de voter au fédéral, les répondants croient en l’importance des nouvelles locales.
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« Parmi les partisans de tous les grands partis politiques, vous avez une forte reconnaissance de l’importance de la protection des médias locaux », a déclaré Dan Arnold, directeur de la stratégie chez Pollara.
Les Canadiens qui ont l’intention de voter pour le Parti populaire du Canada étaient les moins susceptibles de croire qu’il est important que les organes de presse locaux survivent, 65 % se disant d’accord, suivis des électeurs conservateurs, avec 86 %. Les électeurs du Parti vert étaient les plus susceptibles avec 97 %, suivis des électeurs libéraux (96 %) et des électeurs néo-démocrates (94 %).
« Il y a tellement de fausses nouvelles et je pense que les Canadiens ont une réelle soif de sources d’information fiables », a déclaré Deegan.
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Lorsqu’on leur a demandé s’ils croyaient que les géants du Web, comme Google et Facebook, devraient partager une partie de leurs revenus avec les médias canadiens, la majorité des répondants étaient d’accord (79 %). De même, 80 % des répondants ont déclaré qu’ils appuyaient l’adoption par le gouvernement fédéral d’une loi qui permettrait aux petits points de vente indépendants de négocier collectivement avec ces géants.
Arnold a déclaré que ce soutien parmi les Canadiens peut se résumer à la croyance en l’équité et à l’idée que ceux qui créent du contenu devraient être rémunérés pour leur travail lorsqu’il est partagé sur d’autres sites. Il a dit qu’il y a aussi le sentiment que les Canadiens veulent voir leurs petits médias réussir plutôt que d’être engloutis par les grandes entreprises de médias.
En avril, un projet de loi visant à réduire le déséquilibre des négociations entre les plateformes en ligne et les médias canadiens a été déposé au Parlement. Projet de loi C-18ou la Loi sur les nouvelles en ligne, obligerait Google et Facebook, qui génèrent 80 % des revenus de la publicité numérique au Canada, à payer les éditeurs canadiens pour qu’ils diffusent leurs nouvelles sur leurs plateformes dans le cadre d’accords commerciaux équitables.
« Il est important de s’assurer que les médias d’information sont indépendants mais commercialement viables », a déclaré Deegan. « Et nous pensons que c’est une bonne législation. »
Le sondage Pollara a interrogé 1 500 adultes canadiens en ligne entre le 20 et le 26 mai. La marge d’erreur pour un échantillon probabiliste de cette taille est de plus ou moins 2,5 % 19 fois sur 20.