L’enquête a révélé que seulement 18 % des 1 038 adultes canadiens interrogés estiment que le gouvernement fédéral alloue efficacement des fonds pour résoudre les problèmes les plus importants.
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Une majorité de Canadiens se considèrent surtaxés par un gouvernement fédéral qui dépense trop et de façon inconsidérée. Et les Québécois sont ceux qui ont le plus l’impression que le gouvernement Trudeau « investit » trop.
Un sondage Ipsos-MEI publié jeudi L’enquête révèle que 63 % des Canadiens estiment que les dépenses du gouvernement fédéral sont « trop élevées » ou « beaucoup trop élevées », ce qui représente une forte augmentation par rapport à un sondage similaire réalisé par Ipsos l’année dernière. Ils estiment également que le gouvernement n’est pas suffisamment transparent ou responsable de ses dépenses effrénées.
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Au Québec, 74 pour cent des répondants ont déclaré que le gouvernement Trudeau dépense trop, ce qui est nettement plus que ceux qui ont dit la même chose dans l’Ouest canadien (64 pour cent), en Ontario (56 pour cent) et dans le Canada atlantique (55 pour cent).
« Je pense que les Québécois reflètent le fait qu’ils ont l’impression de ne pas obtenir la valeur de tous ces impôts qu’ils paient », a déclaré Sean Simpson, vice-président principal chez Ipsos.
Il souligne que le fait que le Québec soit l’une des juridictions les plus taxées au monde pourrait influencer les résultats.
De plus, certains programmes récemment adoptés par les libéraux fédéraux sont déjà en place au Québec. Par exemple, le programme de garderies de 40 milliards de dollars du Canada, qui vise à offrir en moyenne des services de garde à 10 $ par jour dans tout le pays, ne s’applique pas au Québec, qui offre déjà ce service.
Selon le sondage, seulement 18 % des 1 038 adultes canadiens interrogés estiment que le gouvernement fédéral alloue efficacement des fonds pour s’attaquer aux problèmes les plus importants. Selon Simpson, les « problèmes les plus importants » pour les Canadiens sont les soins de santé, le logement et l’accessibilité financière.
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« Les Canadiens voient les dépenses du gouvernement fédéral augmenter sans cesse depuis des années, sans effet apparent sur les services », a déclaré Renaud Brossard, vice-président aux communications de l’Institut économique de Montréal (IEDM), qui a réalisé le sondage avec Ipsos.
« Il est temps que le gouvernement Trudeau mette un frein à ses dépenses et mette de l’ordre dans ses finances, comme le demande clairement la population », a déclaré M. Brossard.
Depuis des mois, le premier ministre Justin Trudeau et la ministre des Finances Chrystia Freeland affirment que « le gouvernement se bat pour les Canadiens au quotidien » et que son « plan économique vise à bâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde ».
Mais les chiffres d’Ipsos concordent avec ceux d’un récent sondage Postmedia-Léger qui a révélé qu’une majorité de jeunes Canadiens (génération Z et milléniaux) ne sont pas de grands fans des projets de dépenses gouvernementales accrues et de taxes sur le carbone plus élevées.
La semaine dernière, un autre sondage publié par l’Institut Fraser a révélé que 70 % des répondants estimaient que certains Canadiens ne payaient pas leur juste part d’impôts, mais seulement 35 % pensaient que les personnes à revenu élevé devraient payer plus d’impôts.
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Selon le sondage Ipsos-MEI, 77 % des Canadiens estiment que les impôts qu’ils paient sont trop élevés pour les services qu’ils reçoivent.
« Il y a un décalage entre ce que les Canadiens disent être leurs priorités et ce sur quoi ils voient le gouvernement se concentrer », a déclaré M. Simpson.
Alors que 72 % des répondants estiment que le montant de l’impôt sur le revenu qu’ils paient est trop élevé, les Canadiens demeurent plus divisés sur la question de la taxe fédérale sur le carbone. Quarante-huit pour cent d’entre eux s’y opposent, tandis que 39 % l’appuient.
Le sondage révèle également que les Canadiens sont sceptiques quant au fait que la nouvelle augmentation de l’impôt sur les gains en capital annoncée par les libéraux dans leur budget de cette année aura un impact uniquement sur les « Canadiens les plus riches », comme l’a insisté Freeland.
Près de trois Canadiens sur quatre croient que la hausse de l’impôt sur les gains en capital aura des répercussions sur la classe moyenne. De plus, 60 % des répondants estiment qu’elle aura un impact négatif sur l’économie canadienne.
« La population se sent de plus en plus surtaxée, et la hausse de l’impôt sur les gains en capital semble alimenter cette perception, a déclaré M. Brossard. Les Canadiens sont ouverts et ils reconnaissent que cette hausse d’impôt ne touchera pas seulement les ultra-riches, mais qu’elle réduira également la prospérité de la classe moyenne. »
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Le sondage en ligne a été réalisé auprès de 1 038 Canadiens de plus de 18 ans entre le 10 et le 14 juillet. Les résultats sont considérés comme précis à plus ou moins 3,7 points de pourcentage près, 19 fois sur 20.
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