Le championnat de Super League est marqué par une compétition acharnée, avec sept équipes ayant déjà occupé la première place. Le FC Zurich, sous la direction de Moniz, fait face à des tensions internes, tandis que les Young Boys peinent à retrouver leur forme. Le retour de Xherdan Shaqiri à Bâle suscite de l’espoir, mais les performances restent inégales. L’incertitude règne également au niveau européen, où la Super League est mal classée.
Un championnat captivant
La tension et l’excitation sont palpables dans l’air, car le sommet du classement de la Super League change de mains presque à chaque journée : sept des douze équipes ont déjà goûté à la première place, avec six clubs ayant occupé le haut du tableau. Le FC Zurich a passé le plus de temps en tant que leader. Les jours où YB ou Bâle régnaient sans partage sont désormais derrière nous, et tout semble possible. À seulement deux points d’écart, les cinq premiers se battent pour la suprématie, tandis que six points séparent les huit meilleures équipes.
Quand le nouveau champion sera couronné en mai, il représentera une saison riche en rebondissements. Néanmoins, les 18 dernières journées de la saison révèlent que cette tension pourrait se faire au détriment de la qualité du jeu. Aucun club ne parvient à afficher une constance, les grands clubs n’exploitent pas leur plein potentiel, et les équipes moins bien classées semblent jouer au-dessus de leurs capacités, tandis que le milieu de tableau stagne. Cette situation crée un climat d’incertitude et d’imprévisibilité.
La même problématique se retrouve au niveau européen pour les clubs suisses. YB, dernier de la Ligue des champions, illustre la réalité difficile de la Super League : à la traîne, sans véritable chance. Le championnat est indéniablement captivant, mais en termes de classement UEFA, la Super League se positionne à la 15e place, juste devant la ligue polonaise.
Une chute inattendue
Pour donner un aperçu de la situation, lors d’un match à domicile contre Servette, les Young Boys ont réussi à s’imposer 2:1. Cependant, cela ne masque pas leur chute cette saison. En octobre, ils ont même occupé la dernière place. Actuellement, sous l’égide de l’entraîneur intérimaire Joël Magnin, ils ont grimpé à la 9e position. Rarement un champion suisse n’a connu une telle situation après 18 rencontres, surtout en tenant compte de leur succès passé avec six des sept derniers titres de champion et les millions de la Ligue des champions en jeux.
En octobre, les Young Boys ont mis fin au contrat de l’entraîneur Patrick Rahmen. Bien qu’ils aient commencé à accumuler des points, leurs performances restent inégales, révélant des erreurs tant dans le choix de l’entraîneur que dans la composition de l’équipe.
Cette instabilité était déjà apparente la saison précédente, malgré le titre de champion qui avait masqué la nécessité d’un renforcement. Cet été, aucune nouvelle recrue n’est venue apporter le soutien dont l’équipe avait besoin. Reste à savoir qui prendra les rênes des Young Boys pour la nouvelle année, alors que leurs dirigeants ne peuvent se permettre une nouvelle erreur.
Le transfert marquant
La Super League a vu de nombreux talents revenir au pays après des carrières à l’étranger, certains avec succès et d’autres moins. En août, Xherdan Shaqiri a fait son grand retour à Bâle, un transfert qui a suscité autant d’espoir que de risques pour le joueur et le club. Les attentes étaient élevées, mais la condition physique de Shaqiri était source d’inquiétude.
Pour l’instant, le pari semble payant : les Bâlois, après avoir temporairement pris la tête du classement, font partie des sérieux prétendants au titre, même s’ils ont récemment montré des signes de faiblesse, comme lors de leur défaite 0:1 contre GC. Ils conservent néanmoins la 2e place et constatent que Shaqiri améliore considérablement le jeu offensif de l’équipe. Avec 13 buts impliqués, il surpasse tous les autres joueurs. En outre, le retour de Shaqiri a également stimulé l’affluence au stade, avec 6000 spectateurs supplémentaires par rapport à la saison précédente.
Le coach au caractère bien trempé
Tout commence par une controverse et se termine par des suspensions, et cela alimente les discussions : Ricardo Moniz est l’entraîneur au caractère le plus affirmé. À la tête du FCZ, il n’hésite pas à exprimer ses opinions et à agir avec détermination : c’est tout ou rien, sans compromis. Cette approche a engendré des incidents inattendus, comme lors d’un match de coupe à Zug.
Après avoir fait entrer le jeune attaquant Labinot Bajrami, Moniz a décidé de le remplacer rapidement, entraînant la colère du père de Bajrami qui a exprimé son mécontentement de manière dramatique. Cette situation a mené à des décisions controversées, comme la mise à l’écart de Bajrami et son prêt au FC Winterthur. D’autres incidents ont suivi, tels que des refus de rester sur le banc ou des comportements inappropriés lors des matchs, ce qui a conduit à la suspension de Moniz après des critiques envers l’arbitre. Ainsi, il a dû observer depuis les tribunes une défaite 0:2 de son équipe face à St. Gallen.
Moniz affirme ne se concentrer que sur la première place, qualifiant les autres considérations de simples excuses. À l’aube du printemps, le FCZ se retrouve en sixième position. Avec l’arrivée de Steven Zuber, un joueur d’expérience, l’objectif est clair : remonter au classement. Moniz bénéficie du soutien de la direction, qui le considère comme l’entraîneur idéal pour le FC Zurich. Cependant, la pression monte, et il est probable qu’il ne tolérera pas longtemps les excuses et les justifications.
Un décor désolant
Un décor désolant