La deuxième justification était « le risque que l’inflation reste bloquée quelque part au-dessus de 2 % »
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OTTAWA — La Banque du Canada a relevé ses taux le mois dernier plutôt que de les laisser inchangés en raison du resserrement du marché du travail et d’une croissance plus forte que prévu, selon le procès-verbal de la réunion d’élaboration des politiques publié mercredi.
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La banque centrale, qui a émis un soi-disant «résumé des délibérations du Conseil des gouverneurs » pour la première fois, a déclaré qu’une deuxième justification était « le risque que l’inflation reste bloquée quelque part au-dessus de 2% » pour la période se terminant en 2024.
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« Les données sur le marché du travail et l’activité économique suggèrent qu’il y avait plus de demande excédentaire dans l’économie au quatrième trimestre de 2022 que prévu auparavant », indique le procès-verbal, expliquant la décision d’augmenter les taux.
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Le 25 janvier, la Banque du Canada a relevé son taux directeur à 4,5 %, le niveau le plus élevé en 15 ans, et est devenue la première grande banque centrale à dire qu’elle suspendrait probablement de nouvelles hausses pour le moment. Le conseil fonctionne sur une base consensuelle et ne vote pas sur les décisions politiques.
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Mardi, le gouverneur Tiff Macklem a déclaré qu’aucune nouvelle hausse des taux ne serait nécessaire si, comme prévu, l’économie stagnait et l’inflation diminuait. L’inflation a ralenti à 6,3 % en décembre, toujours plus de trois fois l’objectif de 2 % de la banque centrale.
Le procès-verbal décrit ce que la banque centrale voulait communiquer lorsqu’elle a annoncé une «pause», qui, selon elle, est nécessaire pour évaluer l’effet de huit hausses de taux au cours des 11 derniers mois.
« Le Conseil voulait faire savoir que la barre des augmentations de taux supplémentaires était maintenant plus élevée » et « donner une idée claire qu’ils auraient besoin d’une accumulation de preuves pour déterminer si de nouvelles augmentations de taux seraient nécessaires » pour ramener l’inflation à la cible.
La banque a annoncé qu’elle publierait les procès-verbaux de ses réunions d’élaboration des politiques à la fin de l’année dernière, alors qu’elle luttait pour restaurer la crédibilité perdue lorsque l’inflation a grimpé à plus de 8 %.
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La Banque du Canada s’était démarquée de ses pairs, y compris la Réserve fédérale des États-Unis, la Banque d’Angleterre et la Banque centrale européenne, en ne fournissant aucune forme de compte rendu de leurs réunions.
Le procès-verbal, divisé en quatre sections, couvrait les réunions politiques qui ont commencé le 18 janvier. Les deux dernières sections traitent directement des « considérations » faites avant la décision, et de la décision elle-même.
Les deux premières sections ont fourni un aperçu du contexte économique international et national, dont une grande partie figurait également dans le Rapport sur la politique monétaire (MPR), publié le 25 janvier.
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Cependant, les membres du conseil d’administration ont discuté d’un risque pour les perspectives américaines non mentionné dans le MPR, à savoir la menace des républicains de potentiellement fermer le gouvernement si le président Joe Biden ne réduit pas les dépenses fédérales.
« Les négociations imminentes sur le plafond de la dette pourraient être prolongées et poser des risques de volatilité financière si un accord était insaisissable », indique le procès-verbal.
Les trois quarts de toutes les exportations de biens et de services du Canada sont destinées aux États-Unis.
© Thomson Reuters 2023