La guerre contre l’inflation n’est pas encore terminée, malgré ce que certains pensent

Martin Pelletier : Parier son portefeuille sur une victoire pure et simple sur la hausse des prix pourrait être une proposition dangereuse

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Ceux qui détiennent le pouvoir politique ainsi que les acteurs du marché boursier semblent penser que la guerre contre l’inflation a déjà été gagnée, mais il est peut-être trop tôt pour déclarer la victoire.

La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, semblait certainement déclarer sa mission accomplie il y a quelques semaines lorsqu’elle a décrit le taux d’inflation de 2,8 % pour juin comme un « moment marquant ».

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Au sud de la frontière, le chiffre d’inflation de 3,2 % de juillet a été accueilli à bras ouverts par les participants aux actions de longue durée, le Nasdaq s’élevant aux nouvelles. Comme d’habitude, les investisseurs du marché obligataire à long terme n’en ont pas eu, car les bons du Trésor américain à 20 et 30 ans se sont négociés en légère baisse ce jour-là.

De sérieux progrès ont été réalisés en matière d’inflation, mais cette guerre est loin d’être terminée, même si le gouvernement des États-Unis dépense comme si c’était le cas. Le déficit budgétaire américain a atteint 1 600 milliards de dollars depuis le début de l’année, soit plus du double de ce qu’il était il y a un an. Nous craignons qu’à mesure que cela se poursuive, cela puisse annuler une grande partie des progrès accomplis grâce aux hausses de taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine.

Nous voyons déjà apparaître des signes indiquant que l’inflation commence à riposter. Par exemple, l’impression de l’IPC américain de juillet a marqué la première augmentation d’un mois sur l’autre depuis juin 2022. Bien que l’inflation ait diminué d’une année sur l’autre, les principales composantes de la baisse ont été le mazout, en baisse de 26,5 %, l’essence, en baisse de 19,9 %. et les services publics de gaz, en baisse de 13,7 %. L’inflation sous-jacente pour le mois s’est tout de même établie à 4,7 %.

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Les effets de base qui ont contribué à réduire l’inflation pourraient également se retourner contre elle. Par exemple, les prix du pétrole WTI en juillet dernier étaient supérieurs à 100 $ US le baril, mais sont tombés à 93 $ US en août, puis à 84 $ US en septembre. Si les prix du pétrole sont supérieurs à ces niveaux dans les mois à venir, ce qui est tout à fait possible, d’où viendront les fortes baisses de l’inflation ?

Vous avez également la situation où les prix mondiaux des produits de base ont augmenté avec le blé, le maïs, le coton, le sucre et le cacao en hausse de 2,5 à 5,5 % en juillet. Les prix actuels de ces articles pourraient également continuer d’augmenter au-dessus des niveaux de l’an dernier.

Dans l’ensemble, nous pensons que si l’inflation persiste, les investisseurs institutionnels n’auront d’autre choix que de se détourner une fois de plus des segments de haut vol et sensibles aux taux d’intérêt du marché, tels que le Nasdaq et les sociétés technologiques à mégacaps, et de revenir dans l’énergie et les matières premières.

Nous y parvenons notamment par l’intermédiaire des sociétés énergétiques canadiennes, qui, dans l’ensemble, se négocient à 2,5 fois les flux de trésorerie et à moins de six fois les bénéfices. Ce multiple est tout à fait quelque chose étant donné que les mégas se négocient à 35 fois les bénéfices. Cela n’aide pas que vous ayez des entreprises d’un billion de dollars telles que Nvidia Corp. qui se négocient à 220 fois leurs bénéfices, et comme si l’intelligence artificielle allait déplacer 50 % des travailleurs du savoir américains d’ici la fin de 2027, selon 3Fourteen Research.

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Nous aimons l’indice Capped Energy, car 66 % de celui-ci se trouve dans quatre excellentes sociétés, Canadian Natural Resources Ltd., Suncor Energy Inc., Cenovus Energy Inc. et Tourmaline Oil Corp. Pour un couple plus élevé, nous détenons également des sociétés à moyenne capitalisation. intermédiaires tels que Tamarack Valley Energy Ltd., MEG Energy Corp., Whitecap Resources Inc. et Crescent Point Energy Corp.

Nous pensons que le catalyseur de l’augmentation importante de ces actions sera le maintien des prix du pétrole aux niveaux actuels au cours des prochains mois.

Nous avons également une bonne exposition directe aux matières premières via un fonds à terme sur matières premières et le fonds Invesco DB Agriculture Fund. Les conditions de sécheresse mondiale ainsi que les perturbations de la guerre en cours en Ukraine commencent à faire des ravages sur les approvisionnements en sucre, riz, blé, maïs et olives.

Enfin, nous pensons que posséder des dollars américains n’est pas non plus une mauvaise idée comme couverture contre l’affaiblissement de l’économie canadienne, qui est beaucoup plus sensible aux taux d’intérêt que les États-Unis.

Ce ne sera qu’une question de temps avant que les taux d’intérêt commencent à avoir un impact réel sur les détenteurs de prêts hypothécaires canadiens, il est donc plus probable que la Banque du Canada réduise ses taux plus rapidement que la Fed. En effet, les prêts hypothécaires canadiens ont des durées nettement inférieures, à moins de cinq ans, à celles des États-Unis, la majorité des ménages ayant bloqué des taux ultra-bas pendant 30 ans.

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Nous plaçons une grande partie de nos liquidités américaines dans l’ETF iShares Floating Rate Bond ETF, qui a un rendement de 6,3 % à l’échéance et détient des obligations à court terme de qualité investissement, les deux tiers étant investis dans des obligations à moins de deux ans. termes.

Les batailles vont et viennent, mais parier son portefeuille sur une victoire pure et simple sur la hausse des prix à court terme pourrait être une proposition dangereuse. Nous préférons avoir un peu d’assurance en place au cas où la guerre contre l’inflation traînerait plus longtemps que beaucoup ne le pensent. Comme l’a si bien dit Louis L’Amour : « La victoire ne se gagne pas en milles, mais en pouces. Gagnez un peu maintenant, tenez bon et plus tard, gagnez un peu plus.

Martin Pelletier, CFA, est gestionnaire de portefeuille principal chez Wellington-Altus Private Counsel Inc, opérant sous le nom de TriVest Wealth Counsel, une clientèle privée et une société d’investissement institutionnelle spécialisée dans les portefeuilles discrétionnaires à gestion des risques, l’audit/la surveillance des investissements et la fiscalité avancée, la succession et la richesse. planification.

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