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L’interruption de travail potentielle chez Air Canada pourrait coûter à l’économie 1,4 milliard $, selon un nouveau rapport de la Fédération des caisses Desjardins du Québec.
Les économistes Randall Bartlett et LJ Valencia estiment qu’une grève de deux semaines des pilotes du plus grand transporteur aérien du Canada pourrait entraîner des pertes quotidiennes d’environ 98 millions de dollars, soit une perte mensuelle de 0,06 % du PIB réel en septembre.
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« En raison de son rôle démesuré sur le marché aérien canadien, une grève prolongée des pilotes pourrait avoir un impact négatif sur l’activité économique », écrivent-ils.
L’étude estime uniquement l’impact direct d’une grève potentielle sur le sous-secteur du transport aérien du PIB réel mensuel, et ne tient pas compte des coûts pour les autres industries touchées.
Le nombre de passagers pourrait diminuer de 2,1 millions, soit une baisse de 29% par rapport au mois précédent, ont-ils ajouté.
Air Canada et Air Canada Rouge exploitent en moyenne près de 670 vols quotidiens, transportant plus de 110 000 passagers au Canada et à l’étranger. Air Canada Cargo est le plus important transporteur aérien de marchandises au pays en termes de capacité.
Les pilotes d’Air Canada pourraient cesser le travail dès le 18 septembre. La compagnie aérienne se prépare à réduire ses activités dès vendredi, en prévision du 15 septembre, date à laquelle le syndicat ou la compagnie pourrait émettre un avis de grève ou de lock-out de 72 heures.
Air Canada a déclaré que ses négociations avec l’Air Line Pilots Association (ALPA) étaient au bord d’une impasse concernant les revendications salariales.
Des groupes d’entreprises ont exprimé mercredi leur « profonde inquiétude » face à la grève imminente des pilotes, qui, selon eux, perturberait considérablement la chaîne d’approvisionnement du Canada.
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« Le risque d’une interruption de travail est alarmant, compte tenu des vastes répercussions qu’elle aurait sur les Canadiens, l’économie du pays, les chaînes d’approvisionnement et notre réputation mondiale », indique la lettre de la Chambre de commerce du Canada signée par 41 groupes d’entreprises et 53 chambres de commerce locales.
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« Le Canada ne peut pas se permettre une autre perturbation majeure de son réseau de transport », a déclaré Goldy Hyder, directeur général du Conseil canadien des affaires. « Une interruption de travail chez Air Canada aurait des répercussions sur notre économie, du tourisme aux chaînes d’approvisionnement essentielles. »
Ils ont déclaré que toute perturbation entraînerait des pertes importantes pour les entreprises et dévasterait le secteur du voyage, d’autant plus que septembre est une période de pointe pour le tourisme, les conférences et les événements dans tout le pays.
Les économistes de Desjardins ont indiqué que leur étude prévoyait qu’une grève durerait deux semaines, comme lors de la dernière grève importante des pilotes d’Air Canada en septembre 1998. Durant cette période, les pertes d’Air Canada ont été estimées à 200 millions $, soit environ 355 millions $ aux prix d’aujourd’hui.
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