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Récemment, j’ai découvert ce que l’on peut faire avec Google Maps. J’avais l’habitude de l’utiliser juste pour rechercher des endroits et trouver mes allées et venues. Le mode satellite et l’homunculus sont également amusants. Mais ce que j’aime faire maintenant, c’est personnaliser Mes cartes et garder une trace des endroits où je suis allé ou que je veux aller. Pour chaque voyage récent, je garde maintenant une trace des restaurants ou des magasins ou des endroits moins connus que j’ai visités. Je sais que peu importe à quel point mon expérience a été vive, avec le temps j’oublierai les noms des bars, des hôtels,
Récemment, j’ai découvert ce que l’on peut faire avec Google Maps. J’avais l’habitude de l’utiliser juste pour rechercher des endroits et trouver mes allées et venues. Le mode satellite et l’homunculus sont également amusants. Mais ce que j’aime faire maintenant, c’est personnaliser Mes cartes et garder une trace des endroits où je suis allé ou que je veux aller. Pour chaque voyage récent, je garde maintenant une trace des restaurants ou des magasins ou des endroits moins connus que j’ai visités. Je sais que peu importe à quel point mon expérience a été vive, avec le temps j’oublierai les noms des bars, des hôtels, des monuments…
Même pour la ville dans laquelle je vis maintenant, je garde Mes Tapas & Restaurants Google Map, en signalant ceux qui m’ont été recommandés par diverses personnes ou magazines, afin que lors de sorties improvisées ou le soir après le théâtre, je puisse sortir Ma Carte et essayer l’un de ces restaurants suggérés.
Pour mon récent voyage en Provence, nous allions visiter tellement d’endroits, petites et grandes villes, musées, ruines romaines, restaurants, que pour garder une trace de l’agenda chargé, et que faisions-nous chaque jour, j’ai créé Ma carte de Provence. J’y ai donc marqué l’hôpital et le café jaune de Van Gogh, ou la peinture murale de la Paix de Picasso, ou l’atelier de Cézanne, ou les grottes préhistoriques, ou la chapelle du Rosaire de Matisse, la carrière illuminée des Baux, et la ville où les gitans célèbrent leur fête annuelle.
En ouvrant ce roman et en lisant les premières pages, j’ai tout de suite compris l’importance des lieux où se déroule l’histoire, littéralement. La gloire de mon père est le premier tome d’une tétralogie dans laquelle Marcel Pagnol se souvient de son enfance et de sa jeunesse. Ces souvenirs sont ancrés dans le Aubagne région autant que dans sa tête et dans les pages qu’il a écrites, je me suis donc mis à les signaler dans Ma Provence : Cassis, St Loup, La Ciotat, et Le Garlaban montagne, qui domine cette revue, et par laquelle Pagnol commence son récit – même si je ne les visiterais pas, à l’exception de la montagne Sainte-Victoire. Dans les pages elles devenaient aussi réelles que les lieux sur lesquels je marchais, elles appartenaient donc aussi à Ma Provence.
Ce n’était pas la première fois que je lisais le livre. Comme je l’avais abordé dans ma jeunesse, pendant un été, puisque les étés étaient pour lire le français. Au cours de la lecture récente, j’ai alors commencé à mélanger les souvenirs d’enfance de Pagnol avec les miens et à me rendre compte que diverses époques se sont mêlées – la jeunesse de Pagnol s’est déroulée bien avant la mienne, mais la mienne s’est déroulée à l’âge adulte, à peu près au moment où il a écrit la tétralogie.
J’avais l’habitude de considérer cette série comme les premiers échantillons de ce que nous appelons maintenant la littérature YA, et je les ai donnés à la fille d’un de mes amis il n’y a pas si longtemps. Mais dans cette seconde lecture, je ne les conçois plus comme particulièrement adaptés à la jeunesse. Non, ils sont destinés aux adultes au passé nostalgique.
Car c’est une lecture glorieuse. La douceur et l’humour sont équilibrés et condensés comme si dans un flacon on pouvait mettre en bouteille le parfum de lavande fraîche plongé dans la clarté d’un ciel joyeux. Car le souvenir des souvenirs passés et l’amour filial conservent l’ingéniosité de l’enfance avec la clarté d’un adulte clairvoyant.
Ma lecture se poursuit avec les volumes suivants.
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