La femme guerrière Le livre a connu un succès immédiat dès sa publication en 1976. Il est devenu un best-seller instantané et s’est classé parmi les dix meilleurs livres de non-fiction de la décennie. Comme Maxine Hong Kingston traite d’histoires de croissance chez des individus et entre des générations dans deux cultures différentes, les enseignants de diverses disciplines utilisent le livre pour compléter leur enseignement. Certains l’utilisent pour discuter de sujets concernant les femmes, tandis que d’autres trouvent qu’il sert bien à encourager et à soutenir le dialogue sur des questions sociologiques, historiques, littéraires et ethniques. Les critiques louent la capacité de Kingston à traiter des préoccupations liées à la formation de l’identité des femmes chinoises qui ont longtemps été opprimées par la tradition masculine chinoise. De plus, son talent de narratrice perpétue l’art chinois du « talk story » mais fait de la coutume orale un trésor écrit à transmettre de génération en génération.
La femme guerrière a également reçu des critiques négatives car les critiques trouvent son contenu difficile à catégoriser. Bien que Knopf ait publié le livre comme un ouvrage de non-fiction, de nombreux critiques affirment que Kingston inclut trop de souvenirs non spécifiques pour que le livre soit considéré comme autre chose que de la fiction. Kingston admet que les principales sources d’information de ses livres sont les récits de sa mère et la réticence de son père, ainsi que ses propres souvenirs et son imagination. Kingston défend cependant sa technique. Elle dit que le livre n’est pas spécifiquement une autobiographie mais combine vérité et fiction sous une forme autobiographique.
Que les lecteurs aiment le livre pour son message inspirant sur l’autonomisation des femmes ou le méprisent pour ses thèmes parfois cruels, la plupart seront d’accord avec Pin-chia Feng, qui a écrit dans Dictionnaire de biographie littéraire, « L’écriture de Kingston… incarne l’esprit collectif de la communauté sino-américaine. »