La femme blanche sur le vélo vert


Sabine et George Harwood arrivent à Trinidad en 1956. Ils sont un jeune couple et n’ont pas encore fondé de famille. Ils possèdent une maison en Angleterre, un cadeau des parents de George, mais George cherche à faire progresser sa carrière et sait qu’il peut le faire à Trinidad. La plupart des jeunes couples qui essaient de vivre à Trinidad ne parviennent pas à rester jusqu’à la fin de leur contrat initial et Sabine, dès le début, est déterminée à rester pendant les trois années complètes du contrat de George. Elle n’a cependant pas l’intention de rester sur l’île pour toujours et craint dès le début que George soit profondément amoureux de Trinidad. Elle a raison et George est déterminé à rester.

George découvre qu’il est quelqu’un à Trinidad et déclare qu’il ne serait rien de plus qu’un simple employé s’il devait retourner en Angleterre. Il se sert de cela comme prétexte pour rester, même s’il aime aussi la vie qu’il se construit en dehors du travail. Il achète un terrain à l’insu de Sabine, construit une maison sans son accord et s’installe pour y rester. Sabine, quant à elle, essaie de trouver le courage de quitter George mais se retrouve financièrement et émotionnellement dépendante de lui à un point tel qu’elle ne parvient jamais à partir.

Durant ses premiers jours à Trinidad, Sabine décide de profiter au maximum de sa vie. Elle se promène souvent en ville sur son vélo vert pour découvrir la région et combattre l’ennui. Elle ne se rend compte que bien plus tard que les gens parlent d’elle sur ce vélo. Lorsqu’elle l’apprend enfin, elle se sent gênée et finit par arrêter de faire du vélo. Elle considère cela comme une perte majeure de liberté et déteste encore plus Trinidad pour cela.

Les tensions raciales à Trinidad semblent être à l’ordre du jour dès l’arrivée de Sabine. Elle admet avoir peur de nombreux Noirs, en particulier des hommes noirs. Un jour, elle se retrouve au milieu d’un rassemblement dont l’orateur est Eric Williams. Les paroles de Williams touchent Sabine et elle espère sincèrement qu’il apportera un changement pour les plus pauvres de l’île. Sabine commence à écrire des lettres à Williams dans lesquelles elle déverse ses sentiments et ses peurs les plus intimes. Elle traite ces lettres comme une sorte de journal intime, même si elle concentre une grande partie de ses pensées sur Eric Williams et sa carrière politique. Les années passent et George trouve un jour les lettres. Il les considère comme une trahison et est amer envers Sabine pour avoir écrit toutes ces pensées et ces sentiments. Ironiquement, George ne considère pas ses propres aventures comme une trahison.

Sabine et George ont deux enfants. Sabine envoie son fils dans un pensionnat en Angleterre pour tenter de l’éloigner de la culture de l’île. Sabine et Sebastian ne sont plus jamais aussi proches que Sabine l’espérait, ce qui la pousse à décider de garder sa fille à l’école locale. Pascale s’imprègne de la culture, adopte les attitudes et le langage, et se marie sur place.

George et Sabine restent à Trinidad jusqu’à la fin de la vie de George. Ils y passent cinquante ans et une grande partie de ce temps est consacrée à la lutte pour maintenir leur mariage en vie et pour Sabine à trouver sa voie. En 2006, George prend position contre la corruption du département de police, engage un avocat et est déterminé à faire changer les choses. George meurt avant que le processus ne porte ses fruits. Sabine, frustrée par la corruption, se rend au commissariat de police et tire sur le chef du département. L’action est la scène finale des événements chronologiques du livre et son sort n’est pas révélé.



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