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Il ne fait aucun doute que les Canadiens ont été aux prises avec les prix des aliments en 2023. Face à des coûts élevés, les gens ont dépensé moins en épicerie et au restaurant cette année, souligne le Rapport sur les prix des aliments au Canada 2024mené chaque année par quatre universités d’un océan à l’autre.
Les données sur les ventes au détail suggèrent que les Canadiens ont soit fait des compromis sur la quantité ou la qualité des aliments qu’ils ont achetés et mangés moins, soit réduit le gaspillage. Selon le rapport, l’évolution des habitudes d’achat a permis à une famille de quatre personnes de réduire ses dépenses alimentaires de 693 dollars en 2023.
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Confrontés à la hausse des loyers et des coûts des services publics et à l’endettement croissant, les Canadiens ont réagi en faisant des achats à la baisse, en magasinant dans différents magasins et en achetant des marques moins chères, explique Sylvain Charlebois, chef de projet et directeur du laboratoire d’analyse agroalimentaire de l’Université Dalhousie. « Les frais de logement ont frappé très durement de nombreux Canadiens cette année, ce qui les a empêchés de dépenser l’argent qu’ils voulaient dépenser à l’épicerie.
Rien qu’en mars, 1,9 million de personnes ont visité une banque alimentaire quelque part au Canada, ce qui représente la plus forte augmentation jamais enregistrée, selon le Rapport Bilan-Faim 2023 de Banques alimentaires Canada. Les visites ont augmenté de 32 pour cent par rapport à mars 2022 et de 78,5 pour cent par rapport à mars 2019.
« Cela a été une année vraiment difficile pour les Canadiens », déclare Charlebois. « Le fait que les gens dépensent moins en nourriture depuis un certain temps n’est tout simplement pas quelque chose à quoi nous nous attendions. »
Bien que le rapport prévoie une augmentation totale des prix alimentaires comprise entre 2,5 et 4,5 pour cent et estime qu’une famille de quatre personnes dépensera 16 297,20 dollars en nourriture en 2024 (soit une augmentation de 701,79 dollars), les choses s’améliorent.
À l’heure actuelle, l’inflation est un pilier de notre vocabulaire collectif, mais la « déflation » pourrait avoir un impact en 2024. Les modèles prédisent « une légère tendance déflationniste », avec une baisse attendue des prix de nombreux produits alimentaires. « La première partie de l’année marquera la fin de la tempête de l’inflation alimentaire. Nous reviendrons donc à une sorte de normalité en matière d’inflation alimentaire.»
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Le rapport prévoit que les prix des produits de boulangerie, de la viande et des légumes pourraient connaître les plus fortes augmentations en 2024, passant de cinq à sept pour cent. Les prix des restaurants et des fruits de mer pourraient augmenter de 3 à 5 pour cent, et ceux des produits laitiers et des fruits de 1 à 3 pour cent. Les prix dans toutes les catégories pourraient augmenter jusqu’à 4,5 pour cent.
« Le changement climatique constitue la menace la plus importante qui pèse sur le secteur agroalimentaire, et il continuera à faire monter les prix des denrées alimentaires », souligne le rapport. Les conflits géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient entrent également en ligne de compte. Si les prix du pétrole augmentent, les prix des matières premières augmentent également.
La recherche d’offres est désormais une seconde nature pour les Canadiens, affirme Charlebois. Pour que les épiciers conquièrent un marché frugal, il ne suffit pas d’égaler les prix. Ils devront les battre. « 2024 devrait être une meilleure année pour les consommateurs dont le budget est serré. »
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