Le statut juridique de l’exploitation minière de Bitcoin dans l’Union européenne dépend des résultats d’un vote du 14 mars au sein de la commission parlementaire européenne sur les marchés des actifs cryptographiques (MiCA).
Une ligne controversée concernant la « durabilité environnementale minimale » de l’extraction de crypto a été réintroduit à la facture après avoir été préalablement retiré. La nouvelle ligne obligerait les opérateurs de blockchain à soumettre un plan de déploiement détaillant comment ils entreront en conformité avec la durabilité environnementale. Le défaut de soumettre un plan peut interdire l’extraction ou le commerce des pièces dans l’UE.
Bien que cela ne soit pas spécifiquement indiqué, le projet de loi affecterait directement les chaînes de preuve de travail (PoW). PoW est l’algorithme de consensus utilisé par le réseau Bitcoin, Ethereum et plusieurs autres actifs cryptographiques.
Cependant, étant donné que Bitcoin (BTC) est décentralisé, aucun plan de déploiement ne peut être émis en son nom. L’absence d’un tel plan pourrait menacer l’existence d’opérations minières de Bitcoin dans toute l’UE.
L’UE représente environ 12 à 14 % de la puissance de hachage mondiale sur le réseau Bitcoin, l’Allemagne et l’Irlande contribuant pour la majorité selon les données de l’année dernière de L’université de Cambridge et Statistique.
Les inquiétudes concernant la consommation d’énergie et les émissions de carbone de l’exploitation minière de Bitcoin sont désormais au premier plan du débat sur la manière dont l’UE devrait le réglementer. Cependant, ces préoccupations commencent à sembler déplacées face aux données brutes.
Selon un rapport par l’école de Francfort en novembre dernier, en août 2021, le réseau Bitcoin nécessitait annuellement 90,86 terrawattheures (Tw/H) d’énergie. Cela représente environ 0,05 % de la consommation mondiale totale. Le réseau n’est responsable que d’environ 0,08 % du total des émissions mondiales de carbone, bien que ces mesures soient très difficiles à calculer avec précision.
Le député français Pierre Person a averti qu’une interdiction de l’exploitation minière chasserait les talents et l’innovation de la région. Il a déclaré le 12 mars tweeter qu’en interdisant Bitcoin et Ethereum (ETH), et « en compliquant l’utilisation de NFT et DeFi, le Parlement européen hypothèque notre souveraineté monétaire et financière ».
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Si le projet de loi est adopté tel quel, Ethereum ne sera pas impliqué longtemps. Le réseau devrait achever « The Merge » à un moment donné cette année, ce qui en fera un réseau de preuve de participation (PoS) qui ne nécessitera pas de plates-formes minières physiques pour parvenir à un consensus sur le réseau. Cependant, il peut y avoir des ramifications plus graves pour les mineurs de Bitcoin.