« La discipline est de mise » : la Caisse de dépôt se prépare à la volatilité après avoir affiché une performance de 4,2 % au premier semestre

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La Caisse de dépôt et placement du Québec a enregistré un rendement de 4,2 % sur ses placements au cours du premier semestre de cette année, principalement soutenu par la bonne performance des titres technologiques et par les rendements solides de son portefeuille d’infrastructures, mais inférieur à son indice de référence global.

« Le premier semestre a été marqué par différents facteurs : une bonne tenue des marchés boursiers qui reste liée à une concentration historique sur une poignée de valeurs technologiques, le report par la Réserve fédérale américaine de nombreuses baisses de taux anticipées en début d’année et une croissance économique mondiale modeste », a déclaré le directeur général Charles Emond dans un communiqué. « La discipline est de mise pour la suite, car le second semestre a déjà connu son lot de rebondissements et de volatilité. »

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Au premier semestre, le rendement des investissements a été inférieur à celui de l’indice de référence du fonds, qui s’élève à 4,6 %. Sur une période de cinq ans, le rendement moyen annualisé du fonds, de 6 %, est toujours supérieur au rendement du portefeuille de référence, qui s’élève à 5,3 %.

L’actif net de la Caisse totalisait 452 milliards de dollars au 30 juin 2024, en hausse par rapport à 424 milliards de dollars à la même période l’an dernier.

Les rendements ont été principalement tirés par la solidité de ses portefeuilles d’actions et de capital-investissement.

Le portefeuille d’actions a enregistré un rendement de 13,6 % sur le semestre, supérieur au rendement de l’indice boursier de référence de 13,2 %. Cette performance a été portée par une forte hausse des principales actions américaines. En matière de capital-investissement, le portefeuille a enregistré un rendement de 6,9 ​​%.

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes », a déclaré Vincent Delisle, vice-président principal de la Caisse, lors d’une conférence de presse à Montréal, qualifiant de « tout à fait étonnantes » les gains du S&P 500 depuis le début de l’année, qui a culminé à près de 20 % en juillet.

Le portefeuille d’infrastructures a enregistré un rendement de 5,3 % au premier semestre 2024, supérieur à son indice de référence de 4,3 %. Au cours des cinq dernières années, le rendement annualisé de 10,2 % a été bien supérieur au rendement de 4,5 % de l’indice de référence.

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« Le portefeuille a joué un rôle important pour limiter l’impact de la forte inflation sur le portefeuille total, compte tenu du contexte des dernières années », indique le communiqué.

Le portefeuille immobilier de la Caisse a toutefois affiché une perte de 3,6 pour cent au premier semestre de cette année, en raison des difficultés auxquelles fait face l’industrie, notamment le secteur des bureaux, et du contexte de taux d’intérêt élevés, qui a pesé sur les coûts de financement.

« Ce secteur n’a pas pu retrouver son niveau depuis la pandémie », a déclaré Emond lors de la conférence de presse. « Ce que je veux souligner, c’est que comme vous le savez, nous avons commencé à pivoter en 2020, nous avons acheté davantage de secteurs résidentiels qui étaient plus prometteurs et notre exposition a diminué en termes de bureaux, de centres commerciaux, qui font face à des vents contraires. »

Le portefeuille de titres à revenu fixe de la Caisse a enregistré une perte de 1,7 pour cent au premier semestre de cette année, en raison d’un environnement obligataire difficile. La caisse de retraite a déclaré un rendement courant de 3,1 pour cent, mais la hausse des taux a atténué les gains.

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Dans l’ensemble, M. Emond s’est dit satisfait de la performance du fonds, compte tenu de l’environnement économique difficile des six derniers mois et a prévenu que la Caisse continuera de diversifier en raison de l’incertitude économique croissante pour le reste de l’année.

« Ce que j’apprécie dans ces résultats, c’est que nous avons un portefeuille bien diversifié, qui offre ce que l’on attend dans le contexte actuel », a-t-il déclaré. « Nous devons bien gérer nos risques, savoir où se trouvent les bons thèmes d’investissement, où il y a des vents favorables, et être attentifs aux tensions géopolitiques. »

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