La diplomate de carrière Jennifer May sera la nouvelle ambassadrice du Canada en Chine

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OTTAWA — Un diplomate de carrière avec trois décennies d’expérience dans le service extérieur a été nommé vendredi ambassadeur du Canada en Chine par le premier ministre Justin Trudeau.

Jennifer May, qui a récemment passé trois ans en tant qu’ambassadrice au Brésil, occupera le poste en Chine qui est vacant depuis neuf mois.

« Une fonctionnaire dévouée, les nombreuses années d’expérience diversifiée de Mme May dans des missions internationales et sa profonde compréhension de l’Asie serviront à gérer cette importante relation bilatérale et à faire progresser les intérêts canadiens en Chine », a déclaré Trudeau dans une déclaration écrite.

May a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1990 et, après avoir appris le mandarin, a commencé quatre ans en tant que diplomate de niveau intermédiaire en 2000, suivi de séjours à Hong Kong et en Thaïlande. Elle a également servi outre-mer en Allemagne et en Autriche.

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Sa nomination intervient alors que le Canada cherche à gratter la glace de sa relation glaciale avec la Chine après la libération de Michael Spavor et Michael Kovrig il y a un an.

Mais le gouvernement précise que ses ordres comprennent également « l’avancement du travail du Canada » pour défendre « les valeurs démocratiques, les droits de la personne et la primauté du droit ».

L’ancien diplomate Michael Kovrig et son épouse Vina Nadjibulla réagissent après son arrivée dans un avion de l’armée de l’air canadienne après sa libération de détention en Chine, à l’aéroport international Pearson de Toronto, le 25 septembre 2021. Photo de Chris Helgren /Reuters

Affaires mondiales Canada a ce à quoi il fait référence dans son plan ministériel actuel, un «cadre stratégique en évolution pour la Chine» qui sera mis en place dans le cadre de l’élaboration plus large d’une stratégie indo-pacifique globale.

Le plan ministériel indique que le Canada utilisera le cadre pour faire avancer les intérêts commerciaux, mais « mettra au défi le gouvernement chinois lorsque les valeurs et les intérêts divergent et coopérera là où les intérêts s’alignent ».

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« Le Canada continuera de dénoncer la répression par la Chine des peuples ouïghour et tibétain, et de toutes les minorités religieuses en Chine », lit-on dans le plan, qui a été publié plus tôt cette année.

Les deux derniers ambassadeurs en Chine étaient tous deux considérés comme des personnalités politiques de haut niveau. D’abord l’ancien ministre John McCallum puis le chef d’entreprise Dominic Barton, ce dernier chargé par Trudeau du dossier délicat mais critique pour faire libérer Spavor et Kovrig.

Barton a quitté le poste en décembre dernier, trois mois après leur libération. Spavor, un consultant en affaires qui travaillait en Chine, et Kovrig, un ancien diplomate qui travaillait en Chine pour l’International Crisis Group, ont été arrêtés en décembre 2019.

Le Canada estime que leurs arrestations étaient des représailles politiques parce que les autorités canadiennes ont arrêté le dirigeant de Huawei, Meng Wanzhou, à la demande des États-Unis.

Les États-Unis l’ont accusée, ainsi que Huawei, d’avoir violé les sanctions américaines contre l’Iran. Kovrig et Spavor ont été arrêtés quelques jours après l’arrestation de Meng à Vancouver. Les deux hommes ont été libérés dans le cadre d’un accord lorsque les États-Unis ont accepté de laisser Meng retourner en Chine.

Le différend a gravement nui aux relations entre le Canada et la Chine.

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