dimanche, janvier 26, 2025

La déportation des migrants : analyse de la popularité à travers les sondages

Dans sa première semaine à la Maison Blanche, Donald Trump renforce sa politique d’immigration, suscitant un soutien majoritaire pour la déportation des migrants illégaux condamnés pour crimes. Bien que son projet de déportations massives soit soutenu par une majorité d’Américains, des limites apparaissent, notamment concernant la séparation des familles. Les experts mettent en garde contre des conséquences imprévues, et des actions de l’ICE suscitent des inquiétudes au sein des communautés. L’administration Trump envisage d’accélérer les déportations à l’échelle nationale.

Dans sa première semaine de retour à la Maison Blanche, le président Donald Trump renforce sa politique d’immigration, suscitant un large soutien parmi les Américains pour la déportation des migrants se trouvant illégalement aux États-Unis et ayant été condamnés pour des crimes, selon des enquêtes récentes. Toutefois, il existe des limites à ce soutien.

Importance de la situation actuelle

La promesse de déportations massives faite par Trump pendant sa campagne pourrait prendre forme dans les semaines à venir, alors que les communautés d’immigrés se préparent à des interventions de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE).

Trump affirme que ces déportations sont indispensables pour répondre à la hausse du nombre de migrants ayant franchi illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique ces dernières années, invoquant des enjeux de sécurité publique et nationale. Cependant, les détracteurs de cette politique soutiennent que des déportations en masse seraient inhumaines et nuiraient à l’économie, arguant que les travailleurs américains ne sont pas susceptibles de combler les postes laissés vacants par les migrants expulsés.

La capacité des démocrates à regagner la confiance des électeurs sur les questions d’immigration pourrait être cruciale pour leur succès lors des élections de mi-mandat en 2026. Pendant ce temps, Trump doit faire attention à ne pas trop aliéner les électeurs modérés sur ces questions de frontière.

Les faits clés à retenir

Un sondage AP-NORC mené du 9 au 13 janvier auprès de 1 147 adultes a révélé que 83 % des Américains soutiennent la déportation des migrants vivant illégalement aux États-Unis et ayant été condamnés pour des crimes violents, tandis que seulement 6 % s’y opposent.

Les opinions des Américains sont plus partagées concernant la déportation de tous les migrants sans papiers : 43 % y sont favorables, tandis que 37 % s’y opposent.

Des politiques telles que la séparation des familles sont moins acceptées. Seuls 28 % des Américains seraient en faveur de la déportation des immigrants sans papiers séparés de leurs enfants citoyens, tandis que 55 % s’y opposent.

De plus, de nombreux Américains estiment qu’il existe certains lieux, tels que les écoles, les hôpitaux et les églises, où les agents de l’immigration ne devraient pas procéder à des arrestations.

Un sondage Axios/Ipsos, réalisé du 10 au 12 janvier auprès de 1 025 adultes, a également montré un soutien limité pour la séparation des familles, avec seulement 34 % des répondants en faveur de cette mesure. De plus, 34 % des personnes interrogées soutiennent la déportation des migrants arrivés aux États-Unis en tant qu’enfants, qu’ils soient entrés légalement ou non.

Un autre sondage, réalisé par le New York Times du 2 au 10 janvier auprès de 2 128 adultes, a révélé que 63 % des Américains soutiennent la déportation des migrants sans papiers arrivés aux États-Unis au cours des quatre dernières années, tandis que 33 % s’y opposent.

Il a également été noté que 55 % des Américains soutiennent la déportation de tous les immigrants vivant illégalement aux États-Unis, tandis que 42 % s’y opposent. Cependant, 55 % des répondants ne soutiennent pas les efforts pour abolir la citoyenneté de droit du sol, tandis que 41 % y sont favorables.

Trump a signé un décret pour mettre fin à la citoyenneté de droit du sol, mais cela a rapidement entraîné des contestations judiciaires, car de nombreux experts estiment que ce changement devrait passer par un amendement constitutionnel plutôt que par un décret. Un juge a bloqué ce décret, qui pourrait être porté devant la Cour suprême des États-Unis.

Le maire de Newark, New Jersey, Ras Baraka, a déclaré qu’un groupe d’agents de l’ICE avait perquisitionné un établissement local, arrêtant des résidents sans papiers ainsi que des citoyens, sans présenter de mandat. À Chicago, le maire Brandon Johnson a lancé une campagne pour informer les immigrants de leurs droits, au milieu des craintes que la ville soit ciblée par des raids de l’ICE.

Les experts mettent en garde contre des risques excessifs

‘Si la situation échappe à tout contrôle et que les médias commencent à relater des histoires de séparations familiales et d’autres impacts sur les Américains qui pourraient soutenir ces politiques, cela pourrait modifier leur opinion ou du moins nuancer leur point de vue. Cela pourrait se retourner contre le président et les républicains,’ a déclaré un expert.

Bien que l’idée d’entrée illégale aux États-Unis ‘ne soit pas bien perçue par la majorité des Américains’, la question devient plus complexe lorsque les gens prennent en compte non seulement les dimensions éthiques, mais aussi les aspects économiques et sociaux, avec de nombreux migrants étant ‘essentiels à de nombreuses entreprises’ aux États-Unis, a souligné Panagopoulos.

‘Cette question a tendance à devenir plus pressante en fonction de l’état de l’économie,’ a-t-il ajouté. ‘Je parie que l’inflation actuelle rend les gens très anxieux. Si l’inégalité économique aux États-Unis ne continuait pas à croître, cela serait moins préoccupant pour la plupart des Américains.’

Zepeda-Millán a noté qu’il est ‘improbable’ que Trump puisse réellement déporter 10 millions de personnes, et que ses promesses pourraient être davantage symboliques pour séduire les ‘activistes nativistes de droite.’ Les mesures comme la séparation des familles étaient ‘largement impopulaires’ durant son premier mandat et le demeurent aujourd’hui, a-t-il déclaré.

Réactions des personnalités publiques

Tom Homan, l’ancien tsar des frontières de Trump, a déclaré mardi sur CNN : ‘L’ICE est là pour faire respecter la loi aujourd’hui. Comme je l’ai dit plusieurs fois, ils se concentrent sur les menaces à la sécurité publique. Ce sera notre priorité.’

Aperçu des prochaines étapes

Selon Associated Press, l’administration Trump prévoit d’étendre son utilisation de ‘l’éloignement accéléré’ pour déporter des migrants à travers les États-Unis.

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