PREMIÈRE LECTURE: Ardern a été chassé par bon nombre des mêmes problèmes auxquels Trudeau est maintenant confronté
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TOP HISTOIRE
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Jacinda Ardern – la dirigeante néo-zélandaise souvent comparée au premier ministre Justin Trudeau – a brusquement démissionné mercredi et annoncé qu’elle ne se représenterait pas.
Cela semble être un acte d’opportunisme politique. Le soutien au parti travailliste néo-zélandais d’Ardern a chuté d’une falaise ces derniers moisce qui rend de plus en plus improbable qu’elle puisse rester Premier ministre après les élections fédérales d’octobre 2023.
« Pour de nombreux observateurs locaux, l’annonce d’Ardern ne faisait que hâter l’inévitable », a écrit le Sydney Morning Heraldrapportant de l’autre côté de la mer de Tasman en Australie.
Ardern elle-même l’a expliqué comme n’en ayant pas « assez dans le réservoir ». « Même si j’ai pris beaucoup de plaisir dans ce travail, je rendrais un mauvais service à ce pays et au Parti travailliste si je continuais », a-t-elle déclaré.
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En tant qu’île tempérée du Pacifique avec une population inférieure à celle de la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Zélande est un analogue imparfait de la politique canadienne. Mais il est peut-être remarquable que L’éclat d’Ardern s’est estompé en raison de bon nombre des mêmes problèmes auxquels est confronté le gouvernement Trudeau.
Arder a fait face à une forte réaction publique pour sa réponse brutale à COVID. Le logement néo-zélandais – qui était déjà très cher avant la nomination d’Ardern en 2017 – a devenir caricaturalement inabordable sous son mandat.
Au moment exact où Trudeau est blâmé pour les réformes de la mise en liberté sous caution qui ont provoqué une crise nationale de la justice « attraper et relâcher », Ardern a supervisé une flambée des crimes violents, dont une grande partie provenait de délinquants juvéniles. Et le coût global de la vie en Nouvelle-Zélande est subit une forte hausse à peu près de mèche avec le Canada.
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Les chiffres des sondages qui ont finalement scellé le sort d’Ardern ne sont pas non plus si différents de ceux auxquels est actuellement confronté le gouvernement Trudeau.
Tout comme le Parti libéral, le parti travailliste néo-zélandais a passé les 12 derniers mois juste derrière la principale option de centre-droit de leur pays, le Parti national néo-zélandais. En décembre, le Labour a affiché leur pire spectacle à ce jour avec 33% de soutien contre 38 pour National.
C’est étrangement semblable à un Nanos récents sondage dans lequel les électeurs canadiens appuyaient le Parti conservateur à 36 % contre 28 % pour les Libéraux.
Cependant, Trudeau conserve toujours le dessus sur Ardern pour deux raisons.
Premièrement, la Nouvelle-Zélande élit ses parlements via un système de représentation proportionnelle.
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Alors que Trudeau avait initialement promis d’introduire un système similaire au Canada, son gouvernement a depuis poursuivi la stratégie opposée consistant à exploiter au maximum le système uninominal à un tour : l’élection de 2021 a vu les libéraux surfer sur une vague de partage des voix pour réclamer victoire avec la plus faible part de soutien électoral dans l’histoire du pays. Dans un système néo-zélandais, la victoire en 2021 serait probablement revenue aux conservateurs sous Erin O’Toole.
Deuxièmement, le parlement néo-zélandais abrite un caucus de taille respectable pour ACT, une sorte de NPD de droite sur lequel on peut généralement compter pour soutenir un gouvernement du Parti national.
En l’absence d’un tel parti au Canada, Trudeau pourrait encore voir les conservateurs capturer une majorité substantielle et rester de toute façon premier ministre en concluant un autre accord d’approvisionnement et de confiance avec le NPD.
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Malgré les spéculations, Ardern n’a probablement pas été victime d’une expulsion à la britannique par son caucus. Au contraire, elle semble opter pour une sortie plus typique de la politique canadienne : un chef impopulaire se retire avec des mois avant le jour des élections, laissant un subordonné couler avec le navire.
Pierre Trudeau l’a fait en 1984, laissant John Turner prendre les libéraux sur les bancs de l’opposition. Brian Mulroney l’a fait en 1993, condamnant Kim Campbell à superviser le quasi-annihilation des progressistes-conservateurs quatre mois plus tard.
Rien n’indique sérieusement que Trudeau ait l’intention de se retirer avant les prochaines électionsqui interviendrait au plus tard en 2025.
En septembre, après quelques mois de spéculations selon lesquelles il se retirerait en faveur de la vice-première ministre Chrystia Freeland, Trudeau a explicitement déclaré au caucus libéral qu’il conduirait le parti aux prochaines élections.
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Un autre parallèle entre Ardern et Trudeau ? Les deux semblent avoir attiré quantités inhabituelles de la colère populaire.
Pour Trudeau, cela se manifeste sous la forme d’autocollants de pare-chocs «f–k Trudeau» presque omniprésents maintenant vus sur les autoroutes canadiennes, sans parler de la vague de blocages illégaux orchestrée l’hiver dernier par le Freedom Convoy anti-mandat.
Des manifestations anti-mandat similaires – quoique plus petites – ont eu lieu en Nouvelle-Zélande, et Ardern aurait reçu un quantité démesurée de menaces de mort contre un politicien néo-zélandais.
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L’ancien chef du NPD Tom Mulcair est vraiment, vraiment sûr que nous aurons des élections fédérales cette année. Il l’a affirmé dans une chronique de CTV il y a quelques semaines, et maintenant il est réitérer l’affaire dans la Gazette de Montréal. Les pouvoirs de prévision politique de Mulcair ont toujours été extrêmement suspects, il serait donc prudent de considérer cela comme une preuve que le Canada ne le fera pas avoir des élections en 2023. Mais la principale preuve de Mulcair est que le chef conservateur Pierre Poilievre passe beaucoup de temps au Québec (pour s’attirer des votes, voyez-vous), et Trudeau semble s’efforcer particulièrement de ne rien gâcher ces dernières semaines .
Il y a de faibles signes d’espoir qui le plan controversé du gouvernement Trudeau visant à mettre en œuvre la plus grande interdiction des armes à feu de l’histoire du Canada pourrait finir par mourir au feuilleton. Alors que les libéraux sont toujours enthousiastes à l’idée – même si elle criminalise effectivement les fusils de chasse malgré leurs affirmations contraires – le National Post a fait quelques appels et a découvert que littéralement tous les députés non libéraux du comité chargé d’examiner le projet de loi prévoient de tuez-le ou réécrivez-le.
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